CFA. Julien Stéphan : « La victoire de tout un club ! » 

Partager
img_0542.jpg

Sous les yeux de son père Guy Stéphan, entraineur adjoint de l’Équipe de France, et de Guillaume son frère, Julien Stéphan a remporté son deuxième championnat de suite avec la réserve du Stade Rennais F.C. samedi à la Guerche. Une juste récompense pour un groupe de 43 joueurs qui a affiché un état d’esprit exemplaire tout au long de la saison. 

« LE FOOTBALL CE N’EST PAS DU REVE, C’EST DU TRAVAIL, DE L’ORGANISATION, DE L’ABNEGATION »

Julien, on imagine que vous n’en rêviez même pas en début de saison et pourtant vous l’avez fait, vous êtes champions de CFA…

Ils ont accompli un travail fantastique tout au long de la saison. C’est vrai qu’on était parti de loin. La défaite à Paris était « salutaire » [ndlr : Le Stade Rennais FC s'était incliné 7-1 lors du match aller], elle a permis à tout le monde de prendre conscience qu’il fallait faire encore plus d’efforts pour exister en CFA. Puis on est devenu de plus en plus performant au fil des semaines. C’est l’aboutissement de tout ce qu’ils ont produit, de tous les efforts qu’ils ont fournis. Ce titre est une juste récompense. C’est un sacre qui restera gravé dans leur mémoire et dans leur cœur parce que les titres que l’on gagne en jeunes sont des titres qui comptent. Pour certains c’est le deuxième titre de suite, ce qui est assez exceptionnel. Il faut bien se rendre compte tout ce qu’ils ont fait depuis deux ans, les résultats qu’ils ont obtenus, le jeu fourni.

On a vu beaucoup d’émotions sur le visage de vos joueurs à l’issue de la rencontre, des sourires, des larmes…

C’est une aventure humaine avant tout. On a partagé beaucoup de choses ensemble, bien sûr il y a de l’amour derrière tout ça. Dans les grandes victoires, les grands moments de partage, l’émotion prend le dessus, ça ressort naturellement et c’est normal. Oui il y avait des joueurs en larmes à la fin du match, pour certains ils disputaient leur dernier match avec le Stade Rennais F.C. mais quel beau chapitre ils ont pu écrire tous ensemble.

Face à Paris, on a senti que rien ne pouvait vous arriver…

Même si on a eu un quart d’heure difficile en fin de première mi-temps, le match doit être plié complètement dans le premier quart d’heure de la seconde mi-temps. On les a étouffés, ils n’ont pas pu développer leur jeu. On était extrêmement bien organisé autour d’une charnière fantastique, un milieu de terrain qui a beaucoup donné. Il n’y a eu aucune crainte lorsque Paris est revenu à 2-1 tellement j’avais la sensation qu’on maitrisait bien les choses et que les joueurs étaient en contrôle. Ils savaient exactement ce qu’ils avaient à faire, ils connaissaient parfaitement les failles de cette équipe parisienne. 

« LES TITRES GAGNÉS EN JEUNES SONT DES TITRES QUI COMPTENT. »

Deux ans, deux titres, c’est une chance qui n’est pas donnée à tout le monde. Lequel a le plus de saveur ?

Un premier titre est toujours particulier mais celui-là à encore plus de valeurs puisqu’il est acquis dans une division supérieure, contre des adversaires plus forts que l’an passé. Et parce que c’est un titre acquis avec une nouvelle organisation de jeu commune amenée par Christian (Gourcuff). L’adhésion des joueurs étaient totale et complète. C’est la victoire de tout un club.

La satisfaction, au-delà du titre, c’est aussi l’intégration des jeunes ce qui n’était pas forcément le cas la saison dernière…

Ce sont des jeunes qui ont travaillé avant avec d’autres éducateurs, qui se sont bonifiés cette année, qui ont montré qu’ils avaient largement le niveau de CFA et qu’ils pouvaient être décisifs en CFA. C’est le cas d’Isaac (Matondo) qui n’a cessé de confirmer son potentiel. Lilian (Brassier) a été solide à Chartres. Timothé (Nkada) nous a mis un but capital face à Cholet pour rester à la bagarre avec eux jusqu’au bout. L’objectif pour eux la saison prochaine est de s’imposer comme titulaire.

« UN SACRE QUI RESTERA GRAVÉ DANS LEUR MÉMOIRE ET DANS LEUR CŒUR » 

Comment qualifiez-vous la saison de votre équipe ?

Il n’y a pas eu un match facile cette année. Ce qui est un peu paradoxal c’est que notre victoire la plus large intervient face à Paris. C’est certainement une des performances les plus abouties de la saison. Le premier fait marquant est la première victoire qui a soulagé les joueurs à la 4ème journée. Après, on a eu des matchs charnières je pense face à Bergerac avant Noël, on était amoindri puis la rencontre contre Cholet. Ce que j’ai apprécié c’est que dans toutes les saisons on peut traverser des périodes un petit peu plus difficiles, ça été le cas en mars avec les deux défaites de suite à Vitré et face à Lorient, et très vite j’ai senti les joueurs en capacité de se ressouder.

Place aux vacances…

On va bien savourer. Il faut profiter de ces moments pour se retrouver, partager. On va bien se reposer, bien recharger les batteries.

Sur le plan personnel, vous avez dans vos bagages le BEFF (Brevet Entraineur/Formateur de Football), la prochaine étape c’est le BEPF (Brevet Entraineur professionnel de Fooball) ?

Je continue à me former. Il ne faut surtout pas se griser par les résultats. C’est un métier difficile, très riche, il faut maîtriser beaucoup de choses pour être un entraîneur performant dans la durée. Le football est en perpétuelle évolution, c’est important de continuer à apprendre, de s’enrichir.

----------

JULIEN STÉPHAN AVEC LA RÉSERVE DU STADE RENNAIS F.C. :

56 MATCHS À LA TÊTE DE LA RÉSERVE - 59% DE MATCHS GAGNÉS - 33 VICTOIRES - 13 MATCHS NULS - 10 DÉFAITES - 100 BUTS MARQUÉS - 59 BUTS ENCAISSÉS

La réserve du Stade Rennais F.C. championne de CFA !