Christian Gourcuff : « chacun trouve sa place »

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Mercredi soir en Coupe de la Ligue, les Rouge et Noir ont fait le spectacle en retournant la situation sur le gong. Un scénario dont Christian Gourcuff se serait bien passé mais l’entraîneur breton a su gérer la fraîcheur physique de son groupe en vue du match de dimanche. Les remplaçants ont été à la hauteur !


Christian, comme le dit l’expression, l’essentiel est-il la qualification ?
Il faut savoir se satisfaire d’une victoire avec la qualification à la clef, lors d’un match vivant. Après il ne faut pas occulter les aspects moins réjouissants sur lesquels il faut que l’on soit capable de progresser. C’est essentiellement le dernier quart d’heure où l’on a fait des erreurs non seulement ponctuelles, mais aussi une conjonction de fautes techniques qui ont amenées ces situations difficiles. À 2-0 on doit contrôler la partie comme on l’a fait globalement pendant au moins une heure. On a maîtrisé notre sujet même si on a concédé quelques occasions, on a un peu lâché. Il y avait de la fatigue aussi. Lorsque l’on est dans cet état, diminué, il faut faire preuve de maturité dans la gestion du ballon, dans l’organisation et ne pas céder à la fébrilité comme ça a été le cas dans les dernières minutes.

Cela a en tout cas fait un beau spectacle pour le Roazhon Park…
Ça fait des soirées sympas pour le public, des matchs vivants où il se passe toujours des choses, où il y a de l’envie. Maintenant si on veut avoir des ambitions il faut aussi qu’on gagne en maîtrise. Donc garder cet enthousiasme, cette capacité à renverser les choses mais avec davantage de maîtrise. L’équipe d’hier était jeune donc c’est compréhensible. Il faut qu’on apprenne vite si on veut avoir des ambitions, ce sont des choses qu’il ne faut pas reproduire. Maintenant il y a beaucoup de satisfactions, il y a la qualification, le fait qu’on ait pu voir des joueurs. C’était aussi un objectif du match de donner du temps de jeu à certains qui avaient moins joué. On a vu aussi que justement ça se payait peut-être dans la dernière partie du match avec des joueurs qui étaient extrêmement fatigués, qui n’étaient plus habitués au rythme de la compétition. Le troisième aspect c’était de préserver la fraîcheur physique de pas mal de joueurs pour le match de dimanche.

Malgré le remaniement, le plan de jeu a été respecté. C’est rassurant ?
Il est vrai que c’était très cohérent pendant une heure. Il y a eu de la consistance, des situations face au but, même si je trouve qu’on a encore concédé trop d’occasions à notre adversaire. J’ai le sentiment que les choses sont bien intégrées.

Ceux que l’on voit peu se sont-ils fondus dans le collectif comme vous le souhaitiez ?
On a commencé la saison en intégrant un maximum de joueurs, de façon intelligente. Notamment des jeunes du centre de formation comme Adama Diakhaby qui n’était pas là au départ, on a réintégré Nicolas Janvier. On le fait avec parcimonie parce qu’on a groupe assez conséquent. On essaie de garder tous les joueurs concernés, en intégrant les jeunes. Et le match de mercredi est la récompense. Il y a une bonne ambiance de travail et chacun trouve sa place. Je pense aussi qu’au-delà de la progression collective c’est le meilleur moyen pour que chacun progresse individuellement, et on a vu des joueurs qui, de façon générale, sont prometteurs.

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Pedro Henrique a encore beaucoup donné à la récupération, dans ses courses et ça a payé !
Sur le plan de la générosité je pense qu’on n’a pas eu souvent à le remettre en cause. Il manque parfois de lucidité mais mercredi il a été récompensé par son abnégation. Et depuis un certain temps sur le plan tactique il est beaucoup plus attentif et concentré. On sait que l’on peut compter sur lui, maintenant il est parfois un peu pénalisé du fait du nombre de joueurs offensifs dans le groupe. Il ne peut pas toujours rentrer, il y a des choix à faire mais je suis très content de son match, il a été déterminant dans l’obtention de cette qualification.

Vous êtes vous dit : « on a quand même un peu de chance et de réussite » ?
Non, parce qu’à la fin du match je suis plus sous le coup de la colère, de la déception de ces cinq minutes qui ont précédé la fin de ce match. Le troisième but vient soulager un petit peu mais il n’occulte pas les 4-5 minutes d’errements que l’on a eues. Après on prend du recul, il y a la qualification donc ça permet d’analyser plus sereinement avec le succès. Je pense que la victoire n’est pas volée, mais ça aurait pu être un autre scénario si on avait été aux pénaltys, avec ce qui est arrivé juste avant, psychologiquement c’est plus difficile. Lorient a défendu crânement sa chance mais globalement on a mérité cette victoire.

Les fins de match rennaises traduisent une force de caractère ou c’est anodin ?
On a cette capacité à apporter du poids offensif, notamment dans les dernières minutes. Ça correspond à un état d’esprit. Il n’y a pas qu’à domicile d’ailleurs, il y a eu des matchs où le scénario s’est retourné contre nous. Je pense par exemple à Monaco où l’on est à 1-0 à quelques minutes de la fin, on tente le tout pour le tout et on prend 2 buts dans les arrêts de jeu. En tout cas on a la volonté de jouer, d’aller chercher le résultat et c’est très intéressant.

Vous avez aligné une composition qui permet de garder de la fraîcheur pour dimanche…
L’objectif était aussi de faire tourner. Pour le match de mercredi il fallait avoir des joueurs compétitifs et frais. C’était le cas de ceux qui étaient sur le terrain, même si certains manquaient de compétition. Le match de Nantes a été assez éprouvant sur le plan physique, c’était nécessaire de permettre la récupération de certains autres. Maintenant on va se projeter sur le match de dimanche face à Metz et se préparer dans les meilleures conditions sur le plan psychologique.

Metz, qu’est-ce que ça vous évoque ?
Pas de souvenirs très marquants, cela fait aussi un peu de temps que je ne les ai pas rencontrés. C’est toujours sympa de revoir un club qui a marqué le football français et qui revient parmi l’élite. À titre personnel je suis très heureux de revoir Philippe Hinschberger sur le banc, et puis Yann Jouffre qui est un joueur avec lequel j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler à Lorient il y a quelques années.

Vous connaissez le coach adverse ?
Philippe est un petit peu plus jeune que moi mais on fait partie de la même génération. C’est quelqu’un que j’apprécie humainement, qui est honnête, franc. Et sur le plan du jeu on a aussi beaucoup d’affinités.

 

11ème journée de Ligue 1 - Stade Rennais F.C. / Metz : dimanche 30 octobre 2016 à 17h

• Tarif « Jeunes » : à partir de 7€ en tribune Ouest-France bas et Ville de Rennes bas (offre valable pour les étudiants, lycéens, 16 ans et moins)
• Tarif « Kids » : 7€ dans tout le stade pour les 12 ans et moins
• Plein tarif : à partir de 9€

Réservez vos places pour dimanche >> http://bit.ly/2eVvEid