Christian Gourcuff : « On n’aura pas le même statut. »

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Après s’être défaits facilement de Biarritz en Coupe de France, les Rouge et Noir vont faire le grand écart cette semaine en recevant samedi à 17h le Paris SG. Battus 4-0 au match aller, Christian Gourcuff espère voir une équipe plus conquérante au Roazhon Park.
 

Que retenez-vous du match aller ? (défaite 4-0)
La confirmation que le Paris SG est une très bonne équipe. Ça avait été un match excessivement difficile, surtout en seconde mi-temps. On a concédé les deux premiers buts sur un coup de pied arrêté et un cadeau. Ensuite ça devenait compliqué, on était diminué avec des joueurs comme Ramy Bensebaini et Paul-Georges Ntep qui étaient touchés.
Malgré tout, j’ai beaucoup de regrets sur la première demi-heure. On aurait dû davantage les inquiéter. On n’a pas su concrétiser quelques bonnes occasions avant l’ouverture du score. D’une façon générale, on aurait du mieux ressortir le ballon, plus rapidement avec plus de fluidité.

Les grandes équipes dont le Paris SG ont la capacité à étouffer leur adversaire. Comment s’en sortir ?
En créant des automatismes, c’est ce que l’on cherche à faire à l’entraînement. Tout est question d’anticipation et plus le niveau s’élève, plus il faut anticiper. Il y a parfois un décalage entre ce que l’on peut faire à l’entraînement où il y a moins d’intensité et en match où il y a l’adversité qui complique les choses. Le match avait bien mis en évidence les progrès que l’on devait faire dans ce domaine.

Le match de Coupe de France était une bonne mise en jambes avant la reprise du championnat ?
On était bien face à Biarritz, il n’y a pas de problème physique majeur. La configuration du match ne permet pas de tirer des enseignements définitifs. On n’a pas trop de repères. Il y a encore des incertitudes, les changements dans l’effectif contribuent également à ces modifications. Même si ça été facile pour eux contre Bastia, les Parisiens ont davantage de repères. Ils auront joué un match de Coupe de la Ligue en plus.
On joue à domicile devant notre public. Il est évident que dans un match comme ça, on n’aura pas le même statut que lors des matchs de la phase aller à domicile. Il faudra jouer le match à fond tout en ayant assez d’humilité car on a en face de nous une grosse équipe.

Aldo Kalulu fera t-il ses premiers pas avec le maillot rennais ce week-end ?
Il manquera d’automatismes mais un joueur qui arrive apporte sa fraîcheur. On ne va pas attendre le mois d’avril pour le lancer. Nous nous servons des entraînements pour voir où il en est physiquement. Il est très probable de le voir au Roazhon Park samedi.

Monaco, Toulouse, Montpellier et Guingamp ont prouvé que ce n’était pas mission impossible que de battre Paris…
Oui mais ce n’est pas toujours mérité. Guingamp s’est beaucoup battu, a joué crânement sa chance, ça fait partie de leurs qualités, mais Paris ne méritait pas de perdre. Les matchs les plus décevants étaient au début de saison, on a ensuite vu des Parisiens plus conquérants et plus sûrs d’eux. Le retour de Rabiot est un plus pour cette équipe. Tout est possible si on hausse notre niveau de jeu et si on est très collectif.

Les moyens parisiens sont-ils démesurés ?
Ça ne pose pas de problème dans la mesure où c’est stable. Ils ne sont pas là pour réussir un coup sur deux ans ou trois ans. C’est un club qui se construit. Ils font des efforts dans la formation par exemple. Ça me gêne moins que dans le football anglais où c’est plus du business. C’est un constat.

Après Ousmane Dembélé, Paul-Georges Ntep a rejoint l’Allemagne. Vous comprenez leur choix ?
Ça ne me dérange pas qu’ils aient quitté la Ligue 1. Ce sont leurs ambitions sportives. Le championnat allemand est sain. Son fonctionnement est limpide. Leurs moyens sont différents des nôtres. Économiquement, le championnat français ne peut pas rivaliser. On suit bien évidemment leur parcours avec beaucoup d’intérêt.

Quels mots utilisez-vous auprès de vos joueurs avant d’affronter un tel adversaire ?
Dans la préparation mentale d’un match, il y a différentes étapes. Ça commence dés le début de semaine. Il faut conditionner le joueur. 48h avant le match, on aide le joueur à avoir une concentration et une motivation maximales. Les rituels sont nécessaires. Ce qui est important, c’est de structurer les idées. C’est vrai dans tous les domaines.


20ème journée de Ligue 1
Stade Rennais F.C. / Paris SG
Samedi 14 janvier à 17h
Roazhon Park


Match à suivre grâce à notre direct commenté via notre compte Twitter >> twitter.com/staderennais
avec #SRFCPSG