Samedi 25 Juin à 15h, la Suisse et la Pologne s’affronteront à Geoffroy Guichard pour une place en quart de finale de l’Euro. Les deux formations ne sont jamais parvenues à se hisser aussi loin dans une grande compétition. Elles ont donc l’occasion rêvée d’écrire une page supplémentaire dans l’histoire de leur pays.
Cette première pour les deux équipes n’est pas leur unique point commun. La Suisse et la Pologne ont terminé deuxième de leur groupe respectif et ont fait preuve d’une belle solidité défensive (1 seul but pris par la Suisse, sur pénalty). En revanche, elles affichent de réelles lacunes offensives depuis le début de la compétition. Peu d’actions, un manque de précision dans le dernier geste et des cadres qui peinent à faire la différence… Le match de demain sera indéniablement l’occasion de corriger ces faiblesses.
Gelson Fernandes et Kamil Grosicki, coéquipiers Rouge et Noir et adversaires demain à Saint-Etienne, ont tout deux répondu à nos questions…
Kamil Grosicki : " Solidaires, concentrés et bien préparés mentalement pour la suite "
Kamil, vous venez de vous qualifier avec la Pologne pour le prochain tour, avec un bilan très positif de deux victoires et un nul. Quel est le ressenti de ton équipe à la suite de cette phase de poules ?
Nous sommes très heureux d’être qualifiés, et avec la manière ! L’équipe est maintenant très concentrée sur la rencontre de samedi, c’est le plus important. On ne compte pas s’arrêter là, il faut continuer sur cette lancée et aller le plus loin possible dans la compétition.
C’est la première fois que la Pologne se qualifie pour la phase à élimination directe du championnat d’Europe. Votre équipe est en quelques sorte le symbole du renouveau pour le football polonais. Comment vivez-vous cette période ?
Nous sommes très satisfaits de ces résultats et très fiers de rentrer dans l’histoire du football polonais, mais comme je l’ai dit on ne compte pas s’arrêter là. À nous de prouver dès samedi que la sélection polonaise mérite sa place et qu’elle a raison de nourrir des ambitions pour la suite de l’Euro.
Vous allez donc rencontrer la Suisse. Comment abordez-vous cette rencontre ?
La Suisse est une bonne équipe qui possède de nombreux talents dans son effectif. Le match sera difficile à jouer mais j’ai confiance en l’équipe. On a pu montrer une vraie solidité lors des derniers matchs. Cette semaine nous a permis de récupérer, de retrouver de la fraîcheur et ainsi d’être dans les meilleures dispositions pour samedi.
Comment est l’ambiance dans le groupe ?
L’ambiance est bonne. Nous sommes tous solidaires, concentrés et bien préparés mentalement pour la suite du tournoi. La Baule est une jolie ville où l’on se sent bien. C’est très calme et nous avons tout ce qu’il nous faut pour être prêt à chaque match.
Comment te sens-tu après ce premier tour de la compétition ?
Je n'ai aucun problème physique et c’est le plus important, mais je pense pouvoir apporter encore plus à l’équipe. Samedi, nous devrons être forts. J’espère que le match sera un succès tant sur le plan individuel que collectif.
Lors de la dernière interview, tu disais vouloir rencontrer l’un de tes coéquipiers Rouge et Noir. Samedi, tu affronteras la Nati de Gelson Fernandes ! Que peux-tu nous dire à ce sujet ?
Gelson est un très bon joueur et il fait partie de mes amis. Je suis content pour lui et son équipe mais samedi, si l’on veut se qualifier, il faudra mettre les sentiments de côté et se battre pendant 90 minutes !
Kamil Grosicki qui marque et qualifie la Pologne pour les quarts de finale, le scénario idéal non ?
Comme tous les attaquants, j’aimerais beaucoup marquer et emmener mon équipe en quart de finale, mais le plus important reste le collectif. Il faut que l’on gagne ensemble, que l’on se qualifie ensemble, et je serai le plus heureux.
Pensées à tous mes amis et à tous les fans du Stade Rennais F.C. !
Gelson Fernandes : " On n’a pas de grandes stars internationales mais de bons jeunes "
Gelson, c’est la première fois que la Nati passe la phase de poules d’un Euro. Comment le groupe a t-il vécu cette qualification ?
C’était pour nous le premier objectif du tournoi et le plus important. Nous sommes très heureux de l’avoir réalisé. Maintenant, il y a un match difficile qui nous attend samedi et il faudra que l’on soit prêt.
Comment cette qualification historique est-elle vécue dans votre pays ?
On sent une réelle ferveur dans le pays, il y a beaucoup de personnes derrière nous. Pour la rencontre de samedi, les billets se sont vendus très rapidement et le stade sera à guichets fermés. C’est super de se sentir autant soutenu. Il faudra maintenant répondre présent sur le terrain.
Une victoire et deux match nuls, un seul but encaissé et une deuxième place synonyme de qualification, comment analyses-tu ces trois premiers matchs ?
On a fait un bon match contre l’Albanie. Face à la Roumanie, notre prestation a aussi été très correcte mais nous avons pêché dans la finition alors qu’eux au contraire ont fait preuve de beaucoup de réussite… Le dernier match contre la France est aussi satisfaisant. On a eu la possession et la maîtrise du ballon. Finalement, on ne prend qu’un seul but en trois matchs et c’est un pénalty ! Ce qui nous manque, c’est la dernière passe, la bonne prise de décision dans le dernier geste. On n’a pas de grandes stars internationales pouvant marquer trois buts par match mais il y a des bons jeunes, on fait avec les forces humaines en présence et tout se passe très bien.
La défense est donc l’un de vos grands atouts pour le match contre la Pologne ?
Oui, on compte beaucoup sur notre solidité défensive et nous avons la chance d’avoir un très bon gardien (ndlr Yann Sommer, Borussia Mönchengladbach) ! L’équipe a beaucoup de qualités techniques, et on se procure un grand nombre d’occasions. Il faut maintenant les mettre au fond.
Sur le plan personnel, comment vis-tu cet Euro ?
C’est une fierté de faire partie de cette équipe. En tant que joueur milieu défensif, ce n’est jamais simple de jouer remplaçant. Dans un match, il faut que les conditions soient réunies pour que l’entraîneur décide de faire rentrer un joueur à ce poste. Je suis donc très heureux de pouvoir jouer avec le statut de 12ème ou 13ème homme.
Que penses-tu de la Pologne et comment abordez-vous mentalement cette rencontre ?
La Pologne est une équipe solide et très combative, le match de samedi sera difficile. Il y aura une attente différente samedi prochain mais nous sommes tranquilles et sereins. Les joueurs ont l’habitude des rencontres de haut niveau. C’est un match qui est important pour l’histoire du football suisse et pour son avenir. On se prépare donc tranquillement à cet événement. Le groupe veut avant tout prendre du plaisir et passer ce tour.
Tu vas jouer contre Kamil Grosicki, ton coéquipier en club…
J’ai écris un message à Kamil avant son dernier match contre l’Ukraine. Je lui ai dis qu’il y avait des chances que l’on se retrouve au prochain tour mais que je ne l’espérais pas car je serais dans l’obligation de le tacler… (rires)
