Jimmy Briand : « C'était une superbe époque »

Avec le SRFC, Jimmy Briand c'est 169 matchs de Ligue 1 et 34 buts. A l'instar de Sylvain Wiltord et Yoann Gourcuff, l'attaquant lyonnais est l'une des grandes réussites de la formation rennaise. Samedi, il retrouvera son ancien club pour un match capital pour les deux formations.

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Jimmy, quels souvenirs gardes-tu des tes années au Centre de formation ?
De merveilleux souvenirs. C'est l'époque où l'on est un peu insouciant, on fait plein de bêtises, des choses que l'on n'oublie pas. Avec toujours l'espoir de devenir pro, d'aller jouer dans le grand stade car le Centre de formation est juste derrière. C'était une superbe époque.

Selon toi, qu'est-ce qui fait la réussite de l'école rennaise ?
Il y a tous les éléments pour y arriver. Les éducateurs qui sont là-bas sont de très haut niveau. Ils mettent tout en œuvre pour sortir le plus de talents possibles. Après c'est beaucoup de travail. C'est la richesse de ce club.

Ton entrée sur la pelouse du stade de la route de Lorient sera un moment particulier...
Je vais avoir la réaction d'un joueur qui joue contre Rennes. A partir du moment où je rentre sur la pelouse avec le maillot lyonnais, il n'y a plus d'amis. Mon objectif sera d'être décisif, de gagner et de marquer des buts. Après le match, on aura le temps de parler du passé et de rigoler.

Gardes-tu contacts avec des joueurs qui ont été formés avec toi ?
Il y a Sylvain Marveaux, Jires Kembo, Romain Danzé ou encore Fabien Lemoine. Le Stade Rennais a un très bon Centre de formation. Chaque année, ils sortent de bons jeunes comme Yann M'Vila et Yacine Brahimi. Je les connais. Je sais de quoi ils sont capables.

Les échanges de messages se sont multipliés depuis cette semaine ?
ça ne s'est jamais arrêté car ce sont de vrais amis. Jires et Sylvain, je les ai cinq, six fois dans la semaine, des fois tous les jours. Je n'ai pas attendu ce match pour avoir de leurs nouvelles.

Avez-vous commencé à vous chambrer ?
ça chambre tout le temps. Aujourd'hui, ils font un peu les beaux mais c'est normal. (rires). Le championnat est long. J'espère qu'ils vont faire une belle saison et terminer deuxièmes derrière nous.

Quel regard portes-tu sur ton ancienne formation ?
Ils ont une très belle équipe. Elle est équilibrée. Ils ont un bloc défensif impressionnant. Ils s'appuient là-dessus et sur une jeunesse qui commence à avoir le niveau Ligue 1, à vouloir se montrer. Il y a une très belle osmose. Ils ne seront pas loin du podium cette année.

Tu n'es donc pas étonné de les voir dans le haut de tableau ?
Ce n'est pas une surprise car ils sont dans la continuité de ce qu'ils ont fait l'année dernière. Tout le monde adhère à ce que Frédéric Antonetti demande. Cela commence à porter ses fruits. Je suis très heureux de les voir à ce niveau.

Un mot sur Frédéric Antonetti ?
Il est un peu particulier mais très attachant. C'est un entraîneur très fin techniquement qui a une philosophie de jeu intéressante. J'ai passé un an sous ses ordres où je me suis régalé aux entraînements et en matchs. C'est une personne que j'admire beaucoup. Il est très proche de ses joueurs. Il ira toujours au front pour les défendre mais il sait dire les choses quand ça ne va pas. Il est plus posé que les gens ne le pensent.

Le Stade Rennais n'a pas joué pendant quinze jours. Est-ce un avantage ou un inconvénient ?
Les Rennais vont peut être manquer de rythme au début mais vont compenser par leur motivation. On a joué il y a trois jours. Je pense que ça va s'équilibrer. Je sais dans quel état d'esprit ils vont être.

Ce match est-il capital pour Lyon ?
Chaque match est important. On aurait aimé faire un résultat contre le Benfica pour mettre la qualification en Ligue des Champions de côté. Il est vrai que ce match sera déterminant pour la suite. Si on fait un bon match à Rennes, on marquera un grand coup. On est prêt.