Benjamin André : « On repart de zéro. »

Avec ses 340 matchs dans les jambes au plus haut niveau, Benjamin André connaît toute l’importance d’une bonne préparation d’avant-saison. Entretien.
 

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Benjamin, comment s’est passé le stage en Autriche ?
C’était un très bon stage. On a travaillé énormément. Toutes les conditions étaient réunies pour bien travailler. Les terrains étaient de qualité. On a mis ce qu’il fallait pour bien se préparer. On a conclu ce stage par un match pas facile face à Salzbourg mais c’est une bonne expérience. Et cette semaine, on est reparti du bon pied.


Comment le groupe répond-t-il aux charges de travail ?
Il n’y a pas eu de casse. Ça veut dire que les joueurs n’ont pas fait n’importe quoi pendant les vacances. Tout le monde est concerné. On veut tous faire une bonne saison. Physiquement, on sait que ce sera difficile d’enchaîner les matchs. Cela passe par une grosse préparation. Les jeunes suivent la cadence. Ils ont du peps et donnent beaucoup.


Les jeunes se fondent-ils bien dans le collectif ?
On avait déjà une équipe assez jeune donc c’est plus facile pour eux, car de nombreux joueurs de l’équipe première sortent du centre de formation. Ils se sont tous un peu côtoyés, ce sont les mêmes générations. Ce sont de bons garçons. Le plus important est de bien travailler aux entraînements.


Et côté recrues ?
Que ce soit Jordy (Jordan Siebatcheu), Romain (Del Castillo) ou Jakob (Johansson), les recrues s’intègrent bien. Ils sont cools et discutent assez facilement. On dirait qu’ils sont là depuis longtemps. On ne voit pas la différence.


Le planning de préparation européen est relevé. Ça permet de mesurer le niveau de la compétition ?
On est obligé de se mettre au niveau face à des gros clubs. Ça nous permet de juger l’intensité qui sera bien au-dessus des matchs de Ligue 1. J’ai joué des matchs en Équipe de France Espoirs et déjà l’intensité était bien plus importante. On a joué contre le demi-finaliste de l’Europa League samedi dernier, ce n’était pas n’importe qui. Il faudra s’attendre à ce que ce soit compliqué à chaque fois. On n’arrive pas sur la pointe des pieds mais presque. On a envie de faire le maximum pour embêter tout le monde.


Vous n’aurez pas le temps de gamberger cette saison.
Notre saison a déjà commencé. Les matchs que l’on joue actuellement, il ne faut pas les prendre comme des matchs amicaux. Il faut rapidement prendre le rythme. D’autant plus que nous faisons une grosse préparation. Il sera plus compliqué de la digérer que les autres années. Il faudra attaquer très fort et bien négocier le mois d’août.


L’Europe, c’est un objectif que tu t’étais fixé ?
Depuis que j’ai signé à Rennes, l’objectif du club est de toucher les places européennes. J’y suis arrivé au bout de la quatrième année. On sort d’une belle saison mais on repart de zéro. L’important est d’être régulier dans le temps. Pour les joueurs c’est une autre exigence, c’est représenté la France et le Stade Rennais F.C. Quoiqu’il se passe, il faut se concentrer sur ce que l’on maîtrise sur le terrain. Même quand ça tanguait la saison dernière, on a su rester concernés.


Tu as toujours évoqué la progression depuis que tu es au Stade Rennais F.C. C’est plus que jamais d’actualité.
On me disait que le Stade Rennais F.C. est un club qui stagne. Je n’ai pas ce ressenti. J’ai toujours eu l’impression que le club progressait, qu’il allait de l’avant. On a réussi à faire une belle saison. On a réussi à garder plusieurs jeunes joueurs à fort potentiel. Paradoxalement, c’est peut-être ce qui nous manquait auparavant. Quand les jeunes explosaient, ils partaient. Là, avec une jeune équipe, on a accroché quelque chose de bien. En terme d’infrastructures, ça évolue bien également que ce soit au stade ou au centre d’entraînement. Les terrains sont excellents. Tout est mis en œuvre pour que l’on fasse de bonnes saisons et pour que les jeunes puissent s’exprimer de la meilleure des façons en équipe première.


Tu as vibré toi aussi dimanche dernier lors du sacre de l’Équipe de France ?
Quand on regarde le 11 de l’équipe de France, il n’y en a pas un qui ne joue pas dans un grand club. Ils ont aussi une équipe jeune. Cela apporte de la folie et de l’insouciance. Cela leur a permis d’attraper ce merveilleux titre. C’est énorme ! Ce que procurer le football est complètement fou. Voir les rues et les gens transcendés pour un jeu... Comme lorsque c’était le feu lors de notre dernier match la saison dernière au Roazhon Park, on sait ce que représente le football. Ça ne peut que renforcer le plaisir de jouer au football, l’exigence et la passion. Nous sommes les acteurs mais nous sommes animés par la même passion avec les supporters qui sont dans les tribunes.


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