Faitout Maouassa : « On va apprendre ensemble. »

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Il revenait bien mais devra être éloigné quelques temps en raison d’une blessure à la cuisse contractée face à Bordeaux. La série de victoires, l’éclosion des jeunes…, Faitout Maouassa a pris quelques minutes pour répondre aux questions.


Faitout, que t’est-il arrivé vendredi soir ?
J’ai ressenti une douleur à la cuisse droite pendant le match mais je ne pouvais pas sortir comme les trois changements avaient déjà été effectués. Je ne peux pas rejoindre la sélection mais ce n’est que partie remise car c’est un énorme plaisir de jouer pour l’Équipe de France (ndlr : U20).

Cette blessure intervient à un moment où tu montais en puissance…
Ça me ralentit un peu. Je ne vais pas dire que j’avais retrouvé l’envie de jouer mais plutôt le plaisir car j’ai eu quelques problèmes personnels. Ça va mieux. J’ai été efficace en étant à gauche mais je me sens mieux à droite car j’y ai été formé. C’est plus facile pour rentrer sur mon pied gauche. Provoquer, chercher la faute, c’est ce que je sais faire.

Ta passe décisive pour Benjamin Bourigeaud face à Lille est un modèle du genre !
Sur l’action, on s’est compris. Mon appel et surtout la passe de Ludo (Ludovic Baal), ont fait que sur le contrôle j’ai pu éliminer Bissouma. C’était le bon dosage.

Contre Bordeaux, tu as adressé un centre similaire pour Wahbi Khazri, puissant et au premier poteau. C’est une consigne du coach ?
Oui mais j’en ai aussi raté quelques uns (rires). J’aime bien mettre ces ballons. J’attache beaucoup d’importance à mettre mes coéquipiers dans de bonnes conditions. Les ballons, il faut les mettre à mi-hauteur. C’est plus efficace car on n’a pas des attaquants très grands. Je travaille beaucoup sur ça à l’entraînement.

Le club a défrayé la chronique ces derniers temps mais ça n’a semble t-il pas impacté le vestiaire…
Il faut une grande force mentale pour surmonter ce genre d’évènements. Dans le groupe, on s’est dit que ça se jouait sur le terrain. Ça doit nous servir pour la suite de la saison. Les joueurs expérimentés comme Romain (Danzé), Benjamin (André) ou Morgan (Amalfitano) nous ont beaucoup parlé. J’ai compris qu’il ne fallait pas faire attention à ce qui se dit autour.

Comment êtes-vous parvenus à faire cette série ?
Il fallait se présenter en guerriers sur le terrain et se battre les uns pour les autres. L’agressivité est un facteur très important. Ça s’est vu lors des quatre derniers matchs. Même si Bordeaux n’a pas eu d’occasions, on a vu que c’était une bonne équipe. On a su les faire déjouer. On a fait un match solide.Ça fait du bien d’enchaîner. C’est plus agréable de travailler quand on gagne. J’espère que ça va continuer.

Le calendrier à venir semble à votre portée, qu’en penses-tu ?
Après une série de quatre victoires, il y a plus de confiance et d’assurance. Après il ne faut pas prendre les adversaires de haut. Strasbourg, ça joue bien au football. Chez eux, devant leur public, ça va être un peu compliqué. Ça le sera encore plus dans le derby contre Nantes. Ce ne sont pas des matchs à prendre à la légère. Il faudra bien les gérer.

La jeunesse a profité des absences pour se mettre en évidence !
On a vu qu’il y avait un banc de qualité pour remplacer les blessés. Pour James (Lea-Siliki) et Jérémy (Gélin), ce sont des débuts de rêve. Jérémy a commencé à la mi-temps d’un match de Coupe de la Ligue. Ce n’est pas facile d’entrer dans un match comme ça. James a fait un gros match contre Bordeaux. Ils m’impressionnent, c’est bluffant. Ça me fait plaisir de les voir à ce niveau car ce sont des joueurs que j’apprécie sur et en dehors du terrain. J’espère qu’ils resteront constants. J’ai plus de matchs de Ligue 1 qu’eux mais je n’ai pas de conseils à leur donner car je suis moi aussi un joueur qui débute, qui manque d’expérience. On va apprendre ensemble. Ils jouent comme ils s’entraînent.