Georginio Rutter : « Il faut être patient. »

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Attaquant prolifique de l’Académie et en Équipe de France, Georginio Rutter, 18 ans, tutoie le monde professionnel depuis plusieurs mois déjà. Le Vannetais, qui a grandi à Plescop, participe à sa deuxième préparation d’avant-saison avec cette envie constante de montrer ses qualités, patiemment.



Georginio, tu n’as pas foulé la pelouse de la Rabine samedi dernier, peut-être le week-end prochain ?
En préparation, il faut faire tourner mais j’espère fouler cette pelouse c’est sûr, pour gagner un maximum de temps de jeu. Ce serait un beau clin d’œil de pouvoir jouer à la Rabine. C’est dommage que l’on joue à huis clos mais on fait avec.

Tu as déjà évolué sur cette pelouse vannetaise ?
Oui en tournoi quand j’étais jeune. J’avais 11 ans, c’était avec Ménimur. J’ai aussi joué avec le VOC à 12 ans en match d’ouverture.

C’est justement à Ménimur que tu as commencé le football, club réputé dans le Morbihan…
C’est un peu comme Bréguigny à Rennes. C’est un club du quartier de Vannes qui attire beaucoup de jeunes talents avant qu’ils ne rejoignent le VOC ou d’autres plus grands clubs. C’est une bonne formation. J’ai appris beaucoup là-bas avec des bons coaches qui m’ont beaucoup aidé.

À quel âge as-tu commencé à taper dans le ballon ?
J’avais quatre et demi. Je viens d’une famille de « footeux ». Mon père connaissait un entraîneur à Ménimur et j’ai fait mes premiers entraînements là-bas. J’ai toujours été porté vers l’offensive. J’étais surclassé avec Ménimur. Je pense avoir rejoint le VOC au bon moment. En U13, c’était la bonne année.

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Et le Stade Rennais F.C. dans tout ça ?
Le Stade Rennais F.C. me suivait depuis tout petit. Je me souviens avoir participé à un tournoi avec le Stade. Ça a toujours été un club reconnu dans la formation. En plus à côté de la maison, c’était la meilleure option pour moi. Rennes est toujours sorti du lot en Bretagne. J’ai signé avec les Rouge et Noir en 2017.

À 18 ans, tu participes à ta deuxième préparation avec le groupe professionnel. Ça se passe comment ?
Je me sens bien, physiquement et techniquement. Je m’intègre bien dans le groupe. Lors de ma première préparation, j’étais un peu sur la retenue mais maintenant il faut foncer. On a un bon groupe, on rigole bien, on travaille bien, ça vit bien.

Est-ce plus compliqué de faire ses preuves quand on est un n°9 ?
Ça dépend de comment on nous voit. Des fois, des joueurs peuvent faire gagner l’équipe sans forcément marquer. Ça peut être dans la dernière passe, il faut en tout cas qu’un attaquant soit dans l’action finale. J’aime faire jouer mes partenaires. Il faut être très généreux quand on est devant, demander les ballons, prendre la profondeur et garder le ballon dos au jeu. Ça me correspond bien.

Les places sont-elles plus chères devant ?
Il faut être patient. Dans le football, il y a les qualités balle au pied et il y a le mental. C’est presque le plus important. Mon entourage m’a toujours rappelé d’être patient et je m’en suis rendu compte. On n’a plus besoin de me le dire, je le sais. J’essaie de me nourrir chaque jour avec l’équipe première. C’est un autre niveau. J’ai la chance d’être bien entouré à l’entraînement. Dos au jeu, Jordan Siebatcheu m’a beaucoup apporté, Adrien Hunou m’inspire de par son intelligence de jeu dans la surface. J’observe la qualité de finition de M'Baye Niang. Je ne peux qu’apprendre avec eux. Ce n’est que du positif. Mais c’est vrai qu’à ce niveau, on a peu de ballons. On peut en avoir un seul dans un match, et c’est lui qu’il faut concrétiser.

La Youth League reprendra la semaine prochaine, avec ou sans toi selon les choix du coach. Comment as-tu vécu cette première participation ?
La Youth League, c’est très différent du quotidien. On joue contre de nouvelles formations. Il n’y a que le meilleur qui gagne mais le Stade Rennais F.C. a une bonne carte à jouer. Il ne faut pas faire figuration.

Évoquons l’Équipe de France où tu t’épanouis depuis plusieurs années. 15 buts en 46 matches, c’est un beau bilan !
C’est une fierté de porter le maillot bleu. J’ai joué la Coupe du Monde U17, j’ai fait l’Euro. Le coach a confiance en moi. Dans les hauts comme dans les bas, l’Équipe de France m’a fait progresser sur le plan mental. J’ai pris confiance grâce aux Bleus. Je ne pourrais pas dire si c’est plus simple ou pas de jouer en sélection. On rencontre des styles de jeu différents, comme en Youth League.

Qu’ambitionnes-tu après cette saison tronquée ?
J’avais fait une bonne seconde partie. J’étais rendu à plus 10 buts mais ça s’est arrêté d’un coup. Aujourd’hui j’ai la chance d’être avec les pros. On va essayer de repartir sur de bonnes bases. J’aimerais faire mes premiers pas en Ligue 1 et intégrer le groupe pro. Ça dépend de moi. Il faire toujours plus pour entrer dans la tête du coach. On verra.

 

 

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