Auteur d'un mois de janvier plus que convenable récompensé dimanche par une passe décisive à Lyon, Hamari Traoré est, à l'image de l'équipe, sur la bonne voie. Suspendu samedi (ndlr : il a écopé d'un match de suspension après avoir obtenu 3 cartons jaunes en moins de 10 matchs officiels), l'international malien sera, devant son téléviseur, le supporter numéro un des Rouge et Noir. Pour nous, il revient sur la victoire à Lyon, sa relation avec Benjamin Bourigeaud et le geste de Neymar.
Hamari, quel coup réalisé par le Stade Rennais F.C. à Lyon !
On avait besoin de ses trois points, pour nous et pour la suite du championnat. Nous sommes tombés sur une très belle équipe lyonnaise. Le résultat final est le fruit d’une belle prestation collective.
Marquer d’entrée de jeu, ça facilite les choses…
Oui, ça nous a mis dans d’excellentes dispositions. On ne pouvait pas rêver mieux comme entame de match. Le coach nous avait dit que nous allions avoir des opportunités et qu’il fallait être patient. Wahbi ne s’est pas manqué, il faut le féliciter. En seconde mi-temps, on a bien défendu, ce qui nous permis d’avoir un ultime contre décisif.
Justement cette dernière action, tu peux nous en parler. As-tu hésité au moment de contrôler le ballon ?
Non à aucun moment. C’est vrai que j’aurais pu hésiter entre conserver le ballon et jouer le coup à fond. Wahbi (Khazri) me met un très bon ballon et je viens de faire un sprint de 60 mètres. Il faut être fou pour arrêter sa course et temporiser. Je ne me suis pas posé la question, il fallait que ça aille au bout.
Janvier a été un mois chargé pour le club et l’équipe. Tu n’as pas été avare d’efforts dans ton couloir droit. Dimanche, tu as été récompensé par une passe décisive. Tu es lancé !
Je suis sur la bonne voie. Chaque sortie est une nouvelle chance pour moi d’exprimer mes qualités et de rendre la confiance au coach. Je suis satisfait de ce que je fais mais je sais que je peux donner encore plus.
Avec Benjamin Bourigeaud, tu formes la paire rennaise qui joue le plus de ballons…
Ça veut dire que je suis impliqué et que mes coéquipiers me font confiance. J’espère que l’on sera encore plus décisif. Benjamin est un très bon gars, un très bon technicien. Défensivement il m’aide beaucoup, je lui dois de lui rendre la pareille offensivement en lui proposant des courses dans mon couloir. C’est mon job !
Samedi, l’équipe se déplace à Caen. Que t’évoque cette formation, onzième à trois longueurs du Stade Rennais F.C. ?
Caen est une équipe bien placée au classement qui sera difficile à manœuvrer devant son public. On connait tous la difficulté de ce type de déplacement. Ça ne sera pas facile, mais si l’équipe aborde la rencontre comme elle a préparé Paris, Guingamp ou Lyon, on sera en mesure de prendre les trois points.
Il y a une image qui a fait le tour des réseaux sociaux après le match de Coupe de la Ligue contre Paris SG. (ndlr : Neymar a fait semblant d'aider Hamari Traoré à se relever). Comment l’as-tu vécu ?
J’aurais pu faire un scandale, j’aurais pu lui rentrer dedans puis prendre un carton rouge et aggraver mon cas. Le match terminé, je suis rentré au vestiaire, j’avais oublié. Si j’étais quelqu’un de méchant et mauvais je ne lui aurais pas tendu la main, je me serais relevé tout seul. C’est mon côté trop gentil qui est ressorti. Je ne me prends pas la tête. Je voulais tout donner pour que l’équipe se qualifie en finale. Le geste de Neymar, je ne l’ai pas calculé.
Caen, Troyes, Amiens, c’est un calendrier abordable qui peut laisser espérer de belles perspectives…
Oui c’est certain, d’autant plus que plusieurs de nos adversaires directs vont se rencontrer. Mais ce seront des rencontres disputées face à des équipes coriaces qui ne voudront rien lâcher. On sait très bien qu’une série positive nous permettra de regarder vers le haut. Il ne faut pas douter de nos qualités. On va prendre match après match, et ne surtout pas aller plus vite que la musique.
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26ème journée de Ligue 1 Conforama
SM Caen / Stade Rennais F.C.
Samedi 17 février - 20h00
Stade Michel d'Ornano - BeinSportMax5
