Sacha Boey : « Voir mes coéquipiers monter en puissance, ça m'a fait mal »

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Opéré avec succès d’une blessure au tibia intervenue en mars dernier, Sacha Boey a disputé le samedi 13 janvier sa première rencontre en intégralité. Celui qui a vu son rêve de Coupe du monde en Inde brisé nous raconte comment il a vécu ses huit mois d’indisponibilité. 

LA BLESSURE

C’est intervenu lors d’un match U17 à Colombes. Après quinze minutes de jeu, sur un appui, j’ai ressenti une vive douleur à la jambe. Il était impossible pour moi de reprendre ma place. J’ai compris alors que ce n’était pas une petite blessure. Je n’avais jamais connu une aussi longue indisponibilité.

APRÈS L’OPÉRATION, LA CONVALESCENCE

Mentalement, les deux premiers mois d’immobilisation ont été très durs à vivre. Je ne pouvais strictement rien faire. J’étais comme pris au piège. C’était long mais je ne me suis jamais découragé, j’ai toujours été bien entouré. La rééducation a ensuite duré six mois. Pendant ces six mois, j’ai travaillé en salle, j’ai répété les séances de kiné. Mes premiers appuis, je les ai faits en piscine. Pendant les vacances, chez moi, j’ai fait quelques séances avec un préparateur physique pour travailler le haut du corps en accord avec le club.

LE MOMENT LE PLUS DUR À VIVRE

Il y a eu les deux premiers mois d’arrêt, ça n’a pas été facile à digérer. Mais ça a surtout été au moment de la reprise en juillet. De voir mes coéquipiers au top, monter en puissance au fil des séances quand toi tu te retrouves enfermé dans la salle de kiné, ça m’a fait mal mais d’un autre côté ça m’a donné envie de travailler dur pour revenir dans les temps.

LE RETOUR À LA COMPÉTITON

Huit mois c’est long. J’avais hâte de rejouer. Je n’ai jamais eu peur de ne pas refouler les terrains. Ma plus grande crainte était de ne pas retrouver mon niveau à temps. J’ai fait deux apparitions avec les U19. La première face à Laval où je n’étais pas prêt à aller au charbon. La seconde au Mans a été bien meilleure.

VANNES OC / STADE RENNAIS F.C., 13 JANVIER 2018

Premier match de l’année, mes premières quatre-vingt-dix minutes de jeu. Ça s’est très bien passé pour moi et l’équipe. Je n’ai plus aucune appréhension, j’ai vraiment le sentiment de monter en puissance. Je m’engage plus dans les duels, je répète les courses sans problème. C’est de bon augure pour la suite.

NÉO-STAGIAIRE PROFESSIONNEL

Je suis très heureux et très fier de voir mon aventure avec mon club formateur se prolonger. À moi de prouver au club qu'ils ont eu raison de me faire confiance. Tout ça me motive à faire encore plus.