Christian Gourcuff : « Il faut garder son sang froid »

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Au retour des internationaux, avec un effectif au complet seulement vendredi, Christian Gourcuff n’aura que très peu de temps pour mobiliser ses joueurs avant le choc au Vélodrome dimanche. Habitués à déjouer les pronostics, les Rouge et Noir veulent et peuvent créer la surprise.


Christian, le marché des transferts est enfin terminé…
Il y a deux mercatos, un qui est anticipé et réfléchi et celui de dernière minute qui est une affaire d’opportunités voire d’opportunisme qui se passe en quelques jours ou quelques heures. C’est moins réfléchi, moins rigoureux et surtout beaucoup plus déstabilisant. La situation au classement fait aussi que l’on regarde à droite ou à gauche.

Avec, malgré tout, quelques bons coups à jouer…
C’est une affaire d’opportunités dans la dernière semaine. C’est le cas pour Wahbi Khazri. On est content de l’avoir mais ce n’était pas possible de le faire deux mois avant. C’est un bon joueur qui peut évoluer à plusieurs postes. Wahbi a la maturité pour apporter un plus à l’équipe.

Wahbi a fait les beaux jours de Bastia et Bordeaux, c’est l’une des bonnes pioches de cette fin de mercato !  
Physiquement on ne sait pas trop où il en est car cela faisait six mois qu’il ne jouait plus avec Sunderland. Techniquement on sait le joueur qu’il est. Sur sa qualité, il n’y a pas de surprise, on le connaît bien.

Son arrivée va t-elle redistribuer les cartes en sur le front de l’attaque ?
Ça ne change pas la donne mais il va falloir trouver un équilibre. Ce qu’il faut, c’est du mouvement devant. L’attaque n’est pas un secteur qui a pêché en ce début de saison. C’est de la maîtrise au milieu de terrain que nous avons besoin pour asseoir davantage notre football.

Comment analysez-vous la situation actuelle ?
Il ne faut pas nier le bilan comptable qui est loin de ce que l’on espérait. Le premier match à Troyes était décevant car il y a vraiment matière à s’imposer. On a fait une erreur puis on a couru après le score. On a eu le mérite de réagir mais on a abordé le championnat de manière timide. Face à Lyon, il y a eu beaucoup d’enthousiasme. Pour les observateurs, c’était encourageant mais j’étais plus mesuré car j’ai trouvé le jeu trop débridé. J’aurais préféré davantage de solidité mais on a vu une équipe rennaise entreprenante avec de la qualité individuelle. Contre Dijon, c’était décevant, on n’était pas dans un grand soir. On a laissé l’adversaire revenir avec ce pénalty dans les dernières minutes. C’est à partir de là qu’on a commencé à se mettre dans une situation difficile. À Toulouse, ça avait bien commencé collectivement mais devant la pression, on n’a pas été capable de faire face avec deux pénaltys, une expulsion et un jeu très haché.

L’insouciance de certains joueurs comme Firmin Mubele ou encore Ismaïla Sarr peut aussi apporter de la fraîcheur au groupe…
En sélection, ils sont loin de tout. Ils ont pu déconnecter, c’est peut-être un avantage. On verra après la récupération physique et mentale car je connais les conditions dans lesquelles les internationaux africains évoluent. Il faut plusieurs jours pour retrouver un rythme normal.

Il faudra faire fi de cette pression à Marseille…  
La gestion de la pression fait partie du boulot. La solidité nous permettra d’avance. La passe actuelle est difficile mais on est confronté à tous les mensonges qui s’accompagnent classiquement dans ces périodes, le club doit être capable de faire abstraction. Tout ce qu’on peut lire n’est qu’invention. Ça altère l’interne. On est dans un monde de manipulations, il faut être capable de faire face.

Comment abordez-vous ce déplacement ?
Il faut l’aborder avec toute la détermination nécessaire. Il faut garder son sang froid en espérant avoir les joueurs à leur meilleur niveau.



5ème journée de Ligue 1 Conforama
Marseille / Stade Rennais F.C.
Dimanche 10 septembte 2017 - 21h
Orange Vélodrome
#OMSRFC