Firmin Mubele : « Baisser la tête n’est pas dans mes habitudes »

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Adulé dans son pays, c’est désormais en France et Europe que Firmin Mubele veut se faire un nom. Buteur trois fois de suite au Roazhon Park face à Lyon, Lille et Montpellier dimanche dernier, l’international congolais s’est parfaitement fondu dans le collectif rennais. En continuant sur cette voie, gageons que Firmin Mubele fera de nouvelles étincelles en Ligue 1.

Firmin comment analyses-tu cette courte victoire face à Montpellier ?

Même s’il n’y a pas eu beaucoup d’occasions, on était bien place. À la mi-temps, le coach a insisté sur la notion de pressing. Il fallait absolument empêcher le développement du jeu montpelliérain. Si on les laissait jouer, on s’exposait. Défensivement on a fait le job, cela a permis aux milieux et aux attaquants de jouer un cran plus haut pour gêner les relances et obliger Montpellier a joué au sol. Nos efforts ont payé.

Tu as été le premier à te mettre en évidence au quart d’heure de jeu …

J’ai frappé pour marquer mais le gardien a fait un très bel arrêt. Je n’ai pas baissé la tête, ce n’est pas dans mes habitudes. Un attaquant déterminé peut se faire attraper neuf fois, la dixième ça passera. Il ne faut pas oublier qu’un match dure 90 minutes, des actions tu peux en avoir à tout moment.

Ce but illustre parfaitement l’attaquant que tu es, persévérant, vif, lucide…

Quand je prends le ballon, c’est pour aller de l’avant. Parfois lorsque tu es pris par la défense tu n’as pas d’autre choix que de faire une passe en arrière, mais si ce n’est pas le cas, il faut se projeter. Quand je récupère le ballon, je vois l’appel de Giovanni mais aussi le retour du défenseur, je voulais lui donner mais le défenseur ne s’est pas rapproché de moi alors j’ai pris ma chance.

On te sent épanoui à Rennes ! 

Je me sens très bien à Rennes, c’est une ville où il fait bon vivre. Le climat est très agréable et le cadre exceptionnel. Dès que j’ai un peu de temps libre, j’aime me promener, découvrir les alentours. C’est important de se sentir bien dans son environnement, sans ça, tu ne peux pas travailler sereinement.

« Ça fait longtemps que l’on a plus de doute sur Firmin et son évolution qui est positive. On connaissait ses qualités d’explosivité, il correspondait aux manques que l’on avait identifiés à la trêve. » dixit Christian Gourcuff.

Quand un coach souligne tes efforts, t’encourage, c’est très flatteur et motivant d’autant plus lorsqu’un joueur débarque en janvier dans un groupe déjà constitué. Quand je suis arrivé à Rennes, beaucoup de gens, probablement ceux qui ne me connaissaient pas, doutaient de mes qualités parce que je venais du Qatar. J’avais tout à prouver en venant ici et j’ai encore beaucoup de choses à montrer. Mais à force de travail, on parvient toujours à arriver à ses fins. Aujourd’hui je très content de pouvoir enchainer les matchs et être décisif.

 

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Tu as découvert les ambiances du Roazhon Park, du Vélodrome, du Stadium mais aussi des matchs à huis clos comment as-tu géré ça ? 

Dans ma tête, j’ai préparé ces deux matchs comme si j’étais au Qatar. À huis clos ou à guichets fermés, je ne pense qu’à une chose, jouer au football, faire ce que je sais faire.

Tu as marqué du pied gauche contre Lyon et Lille, du pied droit contre Montpellier. Face à Monaco c’est de la tête ?

Je ne sais pas (rires). Face à Monaco, ce ne sera pas simple, mais je donnerai tout pour marquer à nouveau, du gauche, du droit, de la tête, du dos, ça compte aussi.

Dimanche, vous vous déplacez à Caen…

Il faut s’attendre à une forte opposition comme face à Montpellier. Caen voudra prendre minimum un point pour assurer son maintien, nous nous voulons prendre les 3 points pour terminer le plus haut possible au classement. Ce ne sera pas simple.

Le 9 juin, la RD Congo affronte le Congo dans le cadre des Éliminatoires de la CAN 2019. Avec tes performances actuelles, tu devrais avoir l’occasion d’exprimer tes qualités en sélection. Dans un groupe constitué du Liberia, Zimbawbe et Congo, la RDC peut-elle sortir en tête ?

On va jouer contre de bonnes sélections. Bien évidemment, l’objectif est de terminer en tête, on en a les capacités. Beaucoup de nouveaux joueurs ont intégré l’équipe, ils sont fiers et ont envie de défendre les couleurs du pays. C’est de très bon augure pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations et je l’espère la prochaine Coupe du Monde. On est actuellement en bonne situation, il reste quatre matchs. Si on gagne contre la Tunisie, on aura fait un grand pas vers la qualification mais le plus dur sera de confirmer.