Paul-Georges Ntep transféré au VfL Wolfsburg !

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Paul-Georges Ntep quitte le Stade Rennais F.C. trois ans après son arrivée en Bretagne. Avant de rejoindre le spectaculaire championnat allemand, c’est avec un pincement au cœur que PG a dit au revoir à ses coéquipiers.

Saison 2013-2014. Courtisé par de nombreuses écuries du championnat de Ligue 1 après une première partie de saison avec Auxerre de très bonne facture (12 buts toutes compétitions confondues), Paul-Georges Ntep choisit finalement de rejoindre le Stade Rennais F.C. en janvier 2014 pour une durée de 3 ans et demi en faveur des Rouge et Noir afin « de progresser » et de ne « pas brûler les étapes ». Ambitieux et compétiteur, l’attaquant franco-camerounais s’affirme au fil des années dans le dispositif de Philippe Montanier.

Impliqué sur 15 buts dès sa première saison

Débarqué de Bourgogne, il dispute son premier match avec le Stade Rennais F.C. face à Lyon (défaite 2-0) puis inscrit 5 buts en 10 matchs sous la tunique rennaise dont le premier face à une équipe qui lui sourira les années suivantes, le FC Nantes. Lors de l’exercice 2014-2015, il inscrira 9 buts et délivrera 6 passes décisives en Ligue 1. Une saison pleine et riche qui lui a valu d’être convoqué pour la première fois en Équipe de France A par Didier Deschamps en mai 2015. Lors de sa première sélection face à la Belgique, l’ailier gauche rennais, entré à la place d’Olivier Giroud pour disputer les dix dernières minutes de la rencontre, se démarque en délivrant une passe décisive à Nabil Fékir.

Saison 2015-2016 : la saison blanche

Alors qu’il s’apprête à disputer sa deuxième saison complète avec le Stade Rennais F.C., Paul-Georges est stoppé net dans son élan courant octobre-novembre. En cause, un défaut de consolidation de la fracture de fatigue qu’il décidera de soigner totalement en mars en choisissant de se faire opérer. Il fera son retour à la compétition le 11 septembre au Roazhon Park face à Caen, moment choisi pour s’illustrer et offrir une passe décisive à Sanjin Prcic qui scellera la victoire rennaise. L’international français portera à 15 reprises le maillot rennais en Ligue 1 offrant 5 passes décisives dont 2 à la Beaujoire pour Kamil Grosicki et inscrivant 2 réalisations, face à St-Etienne puis à Lille. 



RÉACTION :

Paul-Georges, tu as répondu à l’appel de l’Allemagne. De quand date ta décision ?
C’est une nouvelle aventure, une opportunité de découvrir un nouveau championnat, avec de nouveaux objectifs. Pour la suite de ma carrière, c’était le bon moment. Forcément il y a beaucoup de nostalgie à l’approche d’un moment comme celui-là. Je l’ai connu dans une situation différente quand j’ai quitté Auxerre pour le Stade Rennais, c’était dans la précipitation. Là c’était réfléchi depuis un moment.

Tu étais devenu une figure du club, populaire auprès des fans…
Je suis triste aussi parce que je n’ai pas accompli ce que je voulais avec le Stade Rennais. J’ai montré de bonnes choses mais je n’ai pas réussi à confirmer sur la durée à cause de choses qu’on ne contrôle pas comme une blessure ou une fracture de fatigue. C’est un coup du sort, c’est tombé sur moi comme ça aurait pu tomber sur un autre.
J’ai fait une très bonne saison en 2014-2015. La saison passée je n’ai pas pu m’exprimer correctement. Là j’ai mis du temps à retrouver mes sensations. Ça laisse une petite amertume mais je retiendrai les bons moments et les belles rencontres que j’ai pu faire à Rennes, avec mes coéquipiers, les supporters, mes voisins…
C’est un club et une ville qui vont me manquer. Je continuerai à suivre le Stade Rennais. J’espère qu’il arrivera à la place qu’il mérite.

Avec quels souvenirs pars-tu ?
J’avais signé trois ans et demi. J’arrive presqu’au bout de mon contrat. J’ai pris plaisir à être ici. J’ai eu plein de moments de communion avec les supporters et mes coéquipiers. Une victoire en Coupe de France aurait embelli mon parcours avec Rennes mais on ne peut pas refaire le passé. Sinon, je retiendrai l’ensemble de mes trois années, les buts, les passes décisives, les nombreuses victoires à l’arrachée et les derbys gagnés.
Je souhaite au club le meilleur. Il faut que les supporters continuent de soutenir leur équipe, à croire en son projet. Forcément, tout le monde aspire à plus de victoires mais ça part de tout le monde. Il faut une communion entre les supporters, les joueurs et les dirigeants. Les choses se sont un peu délitées l’année dernière mais cette saison le club est dans le bon wagon. J’espère qu’il restera accroché pour une qualification en Europe.

Pourquoi partir en janvier ?
Cet été, je n’avais pas de propositions qui me convenaient. Après une blessure importante, je voulais aussi retrouver des sensations dans un cadre que je connaissais. C’était mieux de rester ici. Quelque chose s’est présentée à moi cet hiver et qui je pense est très bien pour la suite de ma carrière. Le championnat allemand, avec ses grandes affiches, est magique. Wolfsburg a de grandes ambitions, avec des installations et un effectif de qualité. Même si leur situation est un peu compliquée actuellement, ils aspirent à mieux. L’important est pour eux de bien terminer la saison et pour moi de bien m’adapter.

Tu espères briller comme Ousmane (Dembélé) à Dortmund ?
Il y a de bons joueurs en Ligue 1. Forcément, ils sont tentés par les championnats étrangers car ils sont attirants, surtout en Allemagne pour un attaquant. Le niveau est plus relevé. C’est un challenge. On voit la dimension qu’ont pris les joueurs qui sont allés là-bas. Je pense à Ousmane Dembélé, Pierre-Emerick Aubameyang, Kingsley Coman, Franck Ribéry… des joueurs offensifs comme moi. C’est un très belle opportunité qui s’offre à moi. Tout est réuni pour franchir un nouveau cap.

Un dernier mot pour les supporters ?
Merci pour votre soutien, pour avoir été là dans les mauvais moments. Merci pour les clappings qui se sont démocratisés au fil du temps. J’espère que les supporters rennais vivront encore de beaux moments de communion et de joie au Roazhon Park. J’espère que je pourrais revenir les saluer dans le futur. Kenavo !

Best-of Paul-Georges Ntep