Romain Ferrier, un Rennais de passage chez les Caribous

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Dans le cadre de son Brevet d’Entraîneur Formateur de Football (BEFF), Romain Ferrier, co-responsable du « Groupe Formation » du Stade Rennais F.C. a passé une semaine au cœur de l’Impact de Montréal. Un stage d’une semaine riche en enseignements, en rencontres que n’est pas près d’oublier le coach des U19 Nationaux.

Quel que soit le secteur d’activité dans lequel on évolue, le partage de connaissance est l’essence même du développement. Après avoir vécu une semaine d’observation en immersion à l’Impact de Montréal, Romain Ferrier peut en témoigner. « Ce qu’ils font actuellement est très bien mais ils en veulent plus. Ils ont envie de se développer, de grandir. Le club est en perpétuel mouvement. Ils s’intéressent à ce que l’on fait en Europe. Ce sont des acteurs passionnés par leur travail, toujours à la recherche de nouveaux procédés et de nouvelles techniques d’entrainement ».

 

Romain, pourquoi as-tu choisi de faire ton stage d’observation à Montréal ?

L’idée c’était de voir quelles étaient leurs inspirations au niveau de la formation par rapport à un continent différent. En Europe on sait tous à peu près comment fonctionnent les centres de formation allemands, anglais… J’aurais pu aller à Barcelone, j’avais les contacts mais le club ne m’aurait pas ouvert les portes aussi facilement.

Tu ne regrettes donc pas ton choix…

Pas du tout. J’ai découvert une ville, un club américanisé avec un mélange de cultures incroyable. On m’a accueilli comme si j’étais l’un des leurs. Ils me l’ont dit « tu fais partie de la famille ». Ils m’ont ouvert les portes de leur club. À mon arrivée, ils ont pris mes empreintes digitales afin que je puisse circuler « librement » au centre et au stade. J’ai vraiment été impressionné !

Comment s’est passée la semaine ?

J’ai vécu au rythme du staff de l’académie de l’Impact (de U15 à U19). À l’image de ce que l’on fait au Stade Rennais F.C., toutes les équipes du club évoluent sur le même site (unité de lieu), donc j’ai également pu observer le travail effectué avec la pré-académie (école de foot) et le quotidien de l’équipe professionnelle. J’ai participé à des meetings, j’y ai pris part, ils m’ont demandé mon avis. Honnêtement c’était une expérience géniale.

Existe-il des similitudes avec la formation française ?

Sur le plan de la formation, oui beaucoup. Je n’ai pas été surpris mais, dans mon esprit, je savais que le modèle européen fonctionnait bien. Sur les contenus de formation, les éducateurs québécois passent les mêmes diplômes que nous avec les mêmes principes de jeu. En termes de contenu, d’attitude de joueurs, ils sont sur la bonne voie. Ça confirme ce que j’ai pu lire, ou regarder au sujet de la formation nord-américaine avant de me rendre sur place.

Peux-tu nous présenter en quelques mots l’académie de l’Impact ?

Il y a 90 jeunes à l’académie (U14 à U19). Ils n’ont pas d’internat, ce sont essentiellement des enfants de Montréal, il n’y a pas de contrat. Ils s’entrainent tous les jours, tous les après-midis. Côté scolarité, les jeunes bénéficient d’un programme « Sport-Étude ». Ils investissent beaucoup de moyens dans le développement du joueur mais aussi de l’homme. Les petits Canadiens, évidemment il faut relativiser car c’est un contexte différent, sont très autonomes dès le plus âge. Il dégage une maturité naturelle. C’est l’une des grandes différences que j’ai pu constater par rapport à nos garçons.

Un dernier mot….

Je souhaiterais remercier Philippe Eullaffroy, le Directeur de l’académie qui a validé ma venue, tous les éducateurs, les formateurs ainsi que le personnel administratif de l’Impact pour l’accueil. J’ai adoré échanger avec eux, ça n’a jamais été orienté, tout était ouvert. Je pense que ça a été un échange constructif à tous les niveaux.