Stéphane Diarra : « Chaque jour est un combat »

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Passeur samedi face à l'AS Vitré avec la réserve rennaise, le cadet du groupe de Christian Gourcuff mesure chaque jour l’opportunité de participer à la préparation physique du groupe pro. Sans rechigner, le jeune attaquant rennais enchaîne les séances d’entraînements avec le lot d’exigences imposées par le staff rennais. Entretien

Stéphane, comment se passe cette préparation d’avant-saison ?
Ça se passe très bien. Je me suis bien intégré dans le groupe. Comme je suis le plus jeune, les anciens m’encadrent, ils me donnent beaucoup de conseil sur le terrain. Ça m’aide pour progresser. C’est ma première préparation complète, ce n’avait pas été le cas à Évian, c’est la plus aboutie.

En quoi est-elle plus aboutie ?
Parce que j'ai commencé avec le groupe. On reprend toutes les gammes tactiques et techniques. Je suis motivé. Chaque jour est un combat, c’est un plaisir de se battre aux côtés de joueurs confirmés. J’ai toujours été déterminé. Bien sûr je souffre mais j’essaie de dépasser mes limites sans penser à la fatigue. J’ai gagné en endurance, en musculature et en puissance. Avec le coach Stéphan, on travaillait déjà le 4-4-2 la saison dernière, ce n’est donc pas trop difficile de reproduire ce que demande le coach. Christian Gourcuff est très carré, très précis. Ça nous apporte beaucoup.

Arrives-tu à encaisser ce qui est demandé ?
Les trois jours en stage à Verbier étaient difficile. Le rythme est intense avec deux entraînements par jour, il y avait du renforcement musculaire après les séances. La charge de travail est plus importante qu'avec le groupe « Espoir ». Mais plus le temps passe, mieux on se sent. Je sens que je progresse.

Le staff ne vous lâche pas…
Avant d’aller à l’entraînement, on est pesé, on calcule notre taux de matière grasse. On est aussi pesé après l’entraînement. Pendant les séances, on s'entraine avec les GPS sur le dos... Rien n’est laissé au hasard. On sait où le staff veut nous amener.

Tu as dû patienter pour connaître les résultats du BAC avant de rejoindre tes coéquipiers en Suisse. Il y avait une double impatience ?!
Si j’allais aux rattrapages, je n’aurais pas pu les rejoindre à Verbier. J’ai eu la chance d’avoir mon bac STMG du premier coup. En début de semaine, plus les jours passaient, plus j’avais du mal à dormir. Le matin de l’annonce des résultats, un ami m’a dit : « Tu n’as pas le bac ». Une de ses amies n’avait pas vu mon nom sur le tableau du lycée Descartes à Rennes. Mais j’étais confiant, c’était impossible de ne pas l’avoir. Quand je suis allé sur place, je ne voyais pas non plus les noms de mes copains du centre alors qu’ils travaillaient bien eux aussi.
La CPE (Conseillère principal d'éducation) m’a alors dit que c’était différent pour les footballeurs, pour nous c’était sur internet. Là ce fût le gros soulagement. Avant de revenir à la Piverdière, quelques mètres avant le Centre d'entrainement, je reçois un texto me confirmant que je suis reçu pour le BAC, j’ai alors récupéré mes bagages dans la foulée pour me rendre ensuite à l’aéroport.

Tu as donc eu la double récompense !
Ma famille était libérée, partir en stage était la récompense. Au centre de formation, on est encadré par des professeurs compétents. Je remercie aussi Gaël, mon voisin, un professeur d’anglais fan du Stade Rennais F.C. avec qui j'ai sympathisé. Il a fait du bénévolat, j’allais révisé les maths chez lui jusqu’à minuit des fois. C’était super sympa.

L’air des montagnes suisses a t-il gagné le groupe ?
On travaillait beaucoup et bien mais ce qui faisait plaisir c'était de se retrouver tous ensemble après les entraînements pour des jeux, écouter de la musique, vivre des moments conviviaux avec les jeunes et les anciens. J’ai beaucoup aimé. Je n’étais pas trop dépaysé car je n’étais qu’à deux heures de chez mois.

Tu as l’air d’apprécier l’ambiance, comme les nouveaux venus d’ailleurs ! 
On a l’impression qu’ils sont dans le club depuis longtemps. Les recrues se sont bien intégrées, les gars sont tous très sympas. Je pense que ça se ressent sur le terrain.