Yoann Gourcuff : « C’était vraiment du football pur »

Partager
251116rennes.toulouse98.jpg

Avant de vivre une carrière professionnelle exceptionnelle avec 418 matchs (133 avec le Stade Rennais F.C.), 59 buts et 71 passes décisives, Yoann Gourcuff a brillé avec l’Académie du SRFC. Après Ousmane Dembélé, l’international français nous raconte son plus beau souvenir en Rouge et Noir.



« C’est vraiment difficile de ne choisir qu’un souvenir mais je me lance (rires). Il s’agit de notre parcours en coupe Gambardella en 2003. J’étais surclassé à cette époque et j’ai pu prendre part à l’aventure. 

Quand j’y repense, c’était vraiment un super groupe, qui a réalisé un excellent parcours. Pour notre âge, il y avait vraiment une identité de jeu et un très bon collectif, avec de sacrés automatismes entre nous. Ça s’est notamment vu en demi-finale contre Lyon qui était le favori de la compétition à l’époque. Ils avaient quelques joueurs qui étaient déjà chez les pros d’ailleurs. Et puis on gagne assez largement, 3-1. 

En finale, on joue contre Strasbourg et on gagne 4-1, dans une rencontre qu’on avait vraiment maîtrisée. Le match était déjà plié à la mi-temps (4-1). J’ouvre le score (15e) sur un coup franc direct, qui est légèrement dévié et qui nous lance dans le match. J’ai également délivré une passe décisive pour Jimmy Briand ce jour-là. 

C’est un souvenir qui a vraiment beaucoup compté pour moi, bien au-delà du parcours sportif. Au niveau humain et relationnel surtout. Nous étions tous au centre de formation mais pas pros. C’était vraiment du football pur, sans autre enjeu que le sportif.

Ça a été un sacré tremplin pour toute cette génération. On a d’ailleurs été beaucoup à se retrouver chez les pros seulement quelques mois après. Je suis toujours en contact avec certains. Beaucoup se sont donnés des nouvelles tout au long des carrières respectives. C’est une aventure qui nous a forcément liés, en plus de notre vie commune au centre de formation. C’est d’autant plus marquant que c’est une période dans la vie où l’on se construit en tant que joueur de foot mais aussi en tant qu’homme, ça laisse plus de traces.  

Encore aujourd’hui, j’échange avec Jimmy Briand par exemple. Même si ça fait un petit moment que je ne les ai plus eus, je prends toujours plaisir à discuter avec Arnold Mvuemba ou Florent Chaigneau, le gardien et capitaine de l’époque. 

Après, c’est difficile de se focaliser sur un souvenir en particulier, il y en a tellement… j’aurais par exemple pu vous parler aussi de mes débuts en pros avec László Bölöni, puis également de certains moments lors de mon retour au club. Pour un footballeur, à toutes les périodes d’une carrière, on vit des expériences très intenses. » 



#AuFerRouge