Dévoués toute l’année, les Infirmières et Infirmiers Libéraux de Bretagne doivent aujourd’hui faire face à la menace du Covid-19. Pour les aider face au manque de moyens, le Stade Rennais F.C. a décidé d’unir ses forces.
POURQUOI SOUTENIR LES INFIRMIERS LIBERAUX DE BRETAGNE ?
Les infirmières et infirmiers libéraux de Bretagne sont mobilisés pour affronter et limiter l’épidémie de Covid-19 !
Aujourd’hui, il s’agit de continuer à soigner et protéger les patients les plus fragiles qui en ont besoin. Si les consultations médicales et certains suivis peuvent se faire à distance, les soins infirmiers non ! L’URPS est présent au domicile des patients, mais ne doit pas devenir vecteur de nouvelles contaminations pour eux, et aussi se protéger.
Malheureusement, la profession manque de matériel de protection pour assurer la sécurité des soins qu’elle doit à ses patients.
SOLIDAIRES DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS LIBÉRAUX BRETONS !
L'intégralité des dons collectés servira à l'achat des matériels nécessaires : masques, surblouses, gel hydro-alcoolique, charlottes, lunettes de protection, visières... et assurera leur livraison là où ils manquent le plus.
Pour les soutenir, le club et les joueurs du Stade Rennais F.C. apportent leur soutien en offrant leurs maillots dédicacés. Avec votre don unique de 5€ minimum sur le site helloasso.com, participez au tirage au sort pour gagner un de ces maillots ! Pendant 13 jours, 25 maillots dédicacés seront offerts par les Rouge et Noir.
Mobilisons-nous pour les infirmières et infirmiers libéraux bretons et leurs patients !
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— Stade Rennais F.C. (@staderennais) April 15, 2020
Appel aux dons : le #StadeRennais F.C. et ses joueurs soutiennent les Infirmières et Infirmiers Libéraux bretons contre le Covid-19 !
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Interview de Patrice Thoraval, Président de l’URPS Infirmiers Libéraux de Bretagne :
M.Thoraval, qu’est-ce que l’URPS* Infirmiers libéraux de Bretagne ?
C’est une association inscrite dans la loi avec des missions fixées dans un cadre législatif. En clair, on est une représentation institutionnelle de la profession vis à vis des instances de santé. Elle regroupe 5.700 infirmières et infirmiers indépendants en Bretagne qui exercent dans des cabinets en ville et essentiellement au domicile des patients. Leurs missions quotidiennes est la pose de pansements, de perfusions, les injections, la surveillance de personnes diabétiques, les soins de toilette... tous les soins infirmiers que l’on peut pratiquer à l’hôpital.
Le Covid-19 est venu compliquer la tâche. De quelle manière ?
On soigne moins de patients atteints du Covid-19 que dans certaines régions de France mais les missions sont rendues difficiles par ce virus. Contrairement aux médecins généralistes qui constatent une baisse d’activité, la nôtre est à peu près la même. Simplement, nous avons des mesures barrières professionnelles à mettre en place pour qu’on ne soit pas des vecteurs de transmission du virus vers nos patients, souvent fragiles avec des pathologies compliquées et qui ont besoin de nous au quotidien. On ne peut pas s’arrêter d’aller les voir.
Quel est le plus grand risque ?
Notre crainte est que nous n’ayons pas le matériel suffisant, non seulement pour nous protéger mais aussi pour que nous ne transportions pas le virus. C’est beaucoup de stress pour le personnel soignant et pour les patients qui ont peur de l’attraper. La notion de pénurie de matériel ne rassure pas.
Car il faut avoir conscience que des vies ne sont pas seulement sauvées dans les services de réanimation. C’est en évitant d’attraper le virus que l’on sauve la population…
Tout à fait. La prévention est ce qui nous préoccupe. Ce qui nous inquiète, c’est que l’on puisse devenir un moment un vecteur. On peut faire un rapprochement avec la campagne que l’on a menée cette année pour que tous les infirmiers libéraux se vaccinent pour la grippe qui fait entre 6.000 et 12.000 morts par an en France. La seule solution aujourd’hui avec le Covid-19 est d’adopter les mesures barrières et de disposer du matériel nécessaire pour protéger les uns et les autres. L’altruisme, c’est ce qui anime les infirmières et infirmiers.
De quel matériel manquez-vous ?
Il y a plusieurs types de masques, les professionnels, les chirurgicaux et les FFP2. Nous avons des masques chirurgicaux qui permettent de protéger les patients de nos postillons. Pour nous protéger nous, il faut des masques FFP2. Une infirmière libérale qui travaille 7 jours dans la semaine en dispose de 18. Sur une journée, on peut en utiliser jusqu’à 5. Les stocks sont insuffisants.
Que permettront les dons ?
Les masques, ils manquent, c’est une chose. Mais il faut aussi des surblouses, des gants, des charlottes, des tabliers étanches, des protections pour les voitures... On a fait appel à la solidarité auprès des entreprises, des bouchers, des agricultures, des peintres, dans l’agro-alimentaire... On a récupéré un stock plus ou moins adapté et mal réparti car tout le monde recherche ce matériel. Nous devons aussi constituer un stock de secours en cas de nouveaux cas de Covid dans les prochaines semaines. Il permettra peut-être aussi d’aider d’autres professions à reprendre leurs activités comme les orthophonistes qui suivent des enfants fragiles qu’ils ne peuvent plus voir. Nous avons surtout un besoin de trésorerie car si on ne fait pas de commandes groupées en volume important, on n’a pas l’assurance d’avoir tout ce matériel.
Comment avez-vous réagi à l’initiative du Stade Rennais F.C. ?
Quand le Stade Rennais F.C. m’a contacté, ça a été une belle surprise. Les infirmières et infirmiers libéraux sont touchés par la démarche car on est souvent assez invisible. Nous sommes pourtant nombreux, 130.000 en France, mais nous sommes libéraux, un peu à part.
Quel message souhaitez-vous adresser à la communauté rennaise ?
Les supporters ne peuvent plus encourager leur équipe favorite mais ils encouragent le personnel soignant tous les soirs à leur fenêtre. Ce que l’on peut redire, la meilleure façon de d’encourager le personnel soignant, c’est de rester chez soi même si c’est lourd. Restons chez nous. Nous remercions par avance, et chaleureusement, les supporters qui nous soutiendront via les dons.
* Union Régionale des Professionnels de Santé
#ToutDonner
