Brandão : « Tout mon environnement avait changé. »

Bourreau du Stade Rennais F.C. en finale de la Coupe de la Ligue 2013, le géant brésilien a longtemps joué sous les couleurs du Shakhtar Donetsk et a été le premier d’une longue liste de joueurs de son pays à briller sous les couleurs orange et noir. À trois jours de la confrontation face aux Ukrainiens en Europa League, rencontre avec l’ancien joueur de Marseille, Saint-Étienne ou encore Bastia.

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Brandão, le Shakhtar Donetsk est le club où tu as le plus joué…
Je suis resté sept ans et demi là-bas. J’ai été le premier Brésilien à être recruté par le Shakhtar. J’ai ouvert la porte à l’arrivée d’autres joueurs comme Fernandinho, Jádson, Luiz Adriano, Willian, Elano… J’y ai passé de très bons moments, j’ai gagné plusieurs titres nationaux et j’ai fini meilleur buteur du championnat ukrainien. Les débuts de l’aventure ont été compliqués avec la barrière de la langue. J’arrivais du Brésil, il fallait apprendre à connaître la ville et s’habituer à la culture du pays. J’ai découvert le froid et la neige, ce n’était pas simple. Tout mon environnement avait changé. Je suis arrivé à 22 ans en Ukraine et j’ai tout laissé au Brésil. Je me suis mis à apprendre la langue ukrainienne et les choses se sont faites naturellement. Une fois que je me suis adapté, j’ai joué plus régulièrement et c’était parti.

Quel est ton meilleur souvenir avec le Shakhtar ?
Je pense que c’est la saison 2005/2006 où l’on est champions et que je termine meilleur buteur. On avait un très bon groupe et je me suis fait de bons amis dans ce club. J’ai aussi découvert les compétitions européennes là-bas (ndlr : 15 buts en 53 matchs de coupe d’Europe), beaucoup de bons souvenirs.

Tu as joué contre le Stade Rennais F.C. en coupe d’Europe ? T’en souviens-tu ?
Oui, on avait gagné 1-0, grâce à un pénalty d’Elano. Ça avait été serré avec beaucoup d’occasions des deux côtés mais on s’était créé les plus dangereuses. C’est un résultat qui nous avait permis d’assurer la qualification. Je pense que les deux prochaines rencontres se joueront aussi à peu de choses.

Stade Rennais - Shakhtar Donetsk

Ton nom n’est pas associé à de bons souvenirs pour le Stade Rennais F.C….
Jouer contre le Stade Rennais m’a souvent réussi, c’est la chance, c’est comme ça. Je me rappelle ce but en finale de la Coupe de la Ligue 2013, après plus de trente ans sans titre pour Saint-Étienne. J’étais au bon moment, au bon endroit. Heureusement, en 2019, le Stade Rennais a aussi réussi à mettre fin à sa disette et à sa malédiction du Stade de France.

Qui a le plus de chances de passer selon toi lors de ces barrages ?
Je ne saurais pas dire qui va se qualifier, le foot réserve tellement de surprises. À onze contre onze, les deux équipes ont toute leur chance. Le Shaktar est habitué aux matchs de très haut niveau, c’est très technique et offensif, même s’ils ont perdu Mykhaïlo Mudryk parti à Chelsea. Le Stade Rennais commence à gagner en expérience sur la scène européenne. Ce seront deux bons matchs que je ne vais pas manquer de regarder. Je supporte le football français mais je serai derrière le Shaktar car c’est là-bas que tout a commencé pour moi en Europe, mais je souhaite aussi un bon match à mon ami Steve Mandanda.

Quelle relation entretiens-tu avec lui ?
C’est "El Fenomeno" tout simplement. Que ce soit le gardien ou l’homme, c’est quelqu’un d’extraordinaire.

Quelle image as-tu du SRFC ?
L’arrivée de Steve à Rennes est une preuve supplémentaire de la progression du club. C’est devenu costaud. La concurrence est très importante mais ils sont capables de gagner un nouveau titre un jour. Je les vois jouer l’Europe encore lors des prochaines saisons.

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Suis-tu toujours le football français ?
Oui bien sûr, surtout ceux de Marseille, Saint-Étienne et Bastia, les clubs où j’ai joué. Le football français a beaucoup progressé. Le PSG a aidé à cela, la Ligue 1 est devenue plus forte. C’est devenu très attractif et encore plus agréable à regarder.

Tu es devenu un joueur populaire du championnat français au fil des saisons.
Je me suis fait des amis dans tous les clubs, et je pense que les supporters m’appréciaient aussi pour mon côté guerrier. J’ai toujours mouillé le maillot. Sur Instagram ou Twitter, je reçois parfois des messages sympathiques de supporters qui me rappellent certains buts.

Pour avoir longtemps vécu en Ukraine, que penses-tu de la situation actuelle dans le pays ?
Je suis très triste de voir ce qu’il se passe actuellement en Ukraine. Ce n’est pas normal, c’est quelque chose d’injuste. J’espère que ça va se terminer le plus tôt possible.

Tu as mis un terme à ta carrière professionnelle en 2018. Que fais-tu désormais ?
Je suis coach des jeunes U17 au Londrina Esporte Clube, club de deuxième division brésilienne, une reconversion qui me plait beaucoup.


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Barrage aller de l’UEFA Europa League
Shakhtar Donetsk / Stade Rennais F.C.
Jeudi 16 février 2023 – 18h45
Stade Józef Piłsudski – Varsovie