John Mensah : « Je suis prêt à rejouer»

Blessé depuis la préparation d'avant saison, John Mensah est à nouveau opérationnel. Face à Sochaux, il jouera probablement son premier match de Ligue 1 de la saison. Le défenseur « Rouge et Noir » nous livre ses impressions sur cette échéance importante.

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Comment vas-tu John ?

Je vais bien. Le début de la saison a été difficile pour moi. J'ai été blessé lors de notre préparation d'avant saison au mollet droit. A l'origine, je ressentais une douleur mais je pensais qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Au fil des jours le mal s'est accentué, j'ai alors passé un examen qui a révélé une déchirure au mollet droit. Je me suis donc arrêté complètement pendant une semaine puis j'ai repris l'entraînement mais j'avais toujours des problèmes. Avec le médecin du club, nous avons décidé de ne pas prendre de risque. A présent, j'ai complètement récupéré.

C'est peut être aussi liée à l'accumulation des matches notamment lors de la Coupe du Monde ?

Oui, c'est certain. La Coupe du monde, ce sont des rencontres de très haut niveau. Beaucoup de joueurs subissent des contrecoups. Mais c'est de l'histoire ancienne, aujourd'hui je suis prêt à rejouer.

Tu sais que ton retour est très attendu ?

Oui je le ressens effectivement. Je veux à présent jouer pour mon club et donner le meilleur de moi-même. Faire une grande saison tous ensemble. Il faut commencer par battre Sochaux, samedi soir devant notre public.

Cela fait 9 mois que tu es installé à Rennes. Tu as pris tes marques ?

Ma famille et moi sommes très heureux ici. Nous habitons à Saint Grégoire (nord de Rennes). Comme au Ghana, nous sommes dans un endroit calme, c'est important pour nous. La langue est toujours un problème mais j'essaye d'apprendre le français pour mieux m'adapter. Heureusement, il y a beaucoup de joueurs qui parlent anglais et avec qui je m'entends bien comme John Utaka, Jacques Faty, Stéphane Mbia ou Youssouf Hadji.

Tu t'es fixé des objectifs cette saison ?

(silence) Pour moi, le plus important c'est de bien jouer. D'être capable à chaque match de tout donner. Je veux gagner avec l'équipe et je pense que nous avons les armes pour réaliser de belles choses. L'infirmerie se vide, il y a beaucoup de joueurs qui vont revenir. Nous allons tous jouer avec notre coeur pour hisser le club vers le haut.

En l'espace de quelques matches, tu as la saison dernière impressionné beaucoup de monde en défense. A l'inverse, y a-t-il eu un attaquant qui t'a étonné ?

Sincèrement, j'ai été surtout impressionné par John Utaka. Lors de notre victoire à Lyon 4 à 1, il a été extraordinaire. C'est un grand joueur. John revient bien depuis sa blessure, mais il n'est pas encore à son maximum. Il a toutes les qualités : il est rapide, technique et adroit devant le but. Actuellement, il est encore juste physiquement mais il monte en puissance. Après deux ou trois matches, je pense qu'il sera encore une fois très fort.

En défense, il y a eu l'arrivée de Mario Melchiot sur le flanc droit ?

Oui, je n'avais jamais joué contre lui, je ne le connaissais pas bien. Ce n'est pas facile pour lui non plus car il ne parle pas français et il arrive dans un nouveau championnat. Mais j'ai remarqué que ce que l'on lui demandait de faire il le faisait toujours bien ! Actuellement, il y a beaucoup de joueurs qui ne se connaissent pas encore bien mais nous allons bientôt former un vrai groupe. Celui-ci sera solide quand nous aurons enchaîné quelques victoires.

Suite à tes belles performances aussi bien avec les « Rouge et Noir » qu'avec la sélection nationale, tu as reçu des sollicitations cet été ?

Oui, c'est vrai mais je ne ressens pas le besoin de partir. Le Stade Rennais F.C. est une bonne équipe qui m'a apporté beaucoup et je respecte ce club. Je souhaite vraiment gagner un trophée avec les « Rouge et Noir ».

Dans ton pays le Ghana, tu es considéré pratiquement comme un ministre ?!

(Rire) Cela remonte à la Coupe du monde des Espoirs en Argentine. Nous avions gagné et c'est moi qui avais marqué. Depuis ce jour, les gens ne m'ont plus regardé de la même manière. C'est vrai que la Coupe du Monde a aussi amplifié le phénomène !