Julien Stéphan : « on a davantage de repères communs »

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Retour sur la conférence de presse d’avant-match avec l’entraîneur breton. Le Stade Rennais F.C. affronte l’Olympique Lyonnais dimanche à 17h00 pour le compte de la 18ème journée de Ligue 1 Conforama.



Julien, la victoire face à la Lazio vous a permis d’entretenir la dynamique…

De toute façon, on connaissait déjà depuis plusieurs semaines l'issue de notre parcours européen. On l'a simplement ponctué par un bon match, une bonne performance, et pour le public, la découverte de jeunes joueurs. C'était intéressant. On a très vite basculé vendredi matin sur la préparation du match de Lyon.

Le match de Lyon a-t-il influencé l’approche de la Lazio ?
Il était pour moi essentiel de terminer cette phase de poule de Ligue Europa en faisant un match consistant et complet pour différentes raisons, pour le club, pour le public et pour une raison morale car la Lazio pouvait encore postuler à une qualification. On se devait de jouer le jeu jusqu'au bout. C'est ce qui a été fait. Le match de la Lazio a vraiment été préparé d’une manière très consciencieuse et professionnelle avec un engagement maximum. On sait à quel point les dynamiques sont difficiles à créer. Quand on a la possibilité d'en avoir une, il faut l'entretenir le plus longtemps possible. Ce match entre dans cette dynamique.

Vos titulaires étaient au repos cette semaine, contrairement aux Lyonnais. C’est un avantage pour dimanche ? 
Ils ont joué mardi et cinq jours de récupération c'est bien. S'ils avaient joué jeudi, ma réponse aurait été différente. Pour les joueurs de très haut niveau, à partir de quatre jours de récupération, il n'y a aucun souci pour pouvoir enchaîner les matches. Quand il n'y a que 72 heures ça peut être un peu plus compliqué mais là ce n'est absolument pas le cas. Ils sortent en plus d'un match nul qui leur permet de se qualifier, avec toute la fraîcheur mentale et la joie que ça peut comporter. À ce niveau-là, il n'y aura aucune différence au coup d'envoi.

En dehors du terrain, l’OL connaît quelques remous. Un manque de sérénité selon vous ?
Je vais commenter ce que je maîtrise. La relation avec nos supporters est fantastique et exceptionnelle. Ils nous portent et nous supportent dans les bons moments comme dans les moments plus difficiles. On en a connus certains au mois d'octobre. Ils ont toujours été là, ils ont toujours été présents et ont toujours soutenu les joueurs et le club. Et ça c'est fondamental. Ensuite ce qui se passe à Lyon, je ne le maîtrise pas trop. Ce que je constate, c'est que l'on va affronter une équipe qui est qualifiée pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, qui fait partie des seize meilleures formations européennes. C'est loin d'être anodin. Ce n'est pas le fruit du hasard. Lyon a de grandes forces. C’est une équipe avec énormément de qualités et beaucoup de talents individuels qui est construite pour jouer le très haut du classement. C’est un adversaire redoutable. Je n'ai pas le sentiment d'aller chez un club qui va mal. J'ai vraiment la sensation d'aller chez un très gros morceau. Ce qui peut surprendre, c'est qu'après la 17ème journée, on soit devant eux au classement. Ce n’est peut-être pas dans l'ordre des choses. Normalement, Lyon devrait être devant le Stade Rennais en terme de classement. Ça n'enlève en rien tout le talent et toutes les qualités qu'il y a dans cet effectif et surtout toute expérience qu’ils peuvent avoir. Leurs joueurs ont l'habitude des rencontres européennes. C'est un club qui a une grande histoire.

Le dernier déplacement à Lyon s’est soldé par une victoire en demi-finale de la Coupe de France. De quoi donner des idées ?
Oui mais ce sont des contextes complètement différents. L'année dernière, c'était une autre équipe de Lyon coachée par un autre entraîneur et avec des joueurs différents. Les saisons ne se ressemblent pas. Ce n'est pas comparable. Ce que je sais, c'est que l'on va jouer dans un très beau stade, dans une ambiance qui sera aussi je pense très bonne, contre des bons joueurs qui jouent dans un grand club.

La dynamique actuelle est-elle le fruit de la préparation estivale ?
Je pense que l'on récolte le fait d'avoir été extrêmement soudés, les joueurs, le staff et tout le club dans une période difficile et compliquée que l'on a vécue au mois d'octobre. On n'a pas lâché, on est resté droit malgré les vents contraires. On a continué à travailler et croire en nous. Je pense que l'on récolte ça en ce moment. Ajouté à cela une dose de confiance grâce aux résultats. Ça nous permet aujourd'hui d'enclencher des choses positives. Maintenant il faut aussi rester sur le qui-vive dans ce championnat où l’on sait que tout peut se passer et où les dynamiques peuvent s'inverser. À Lyon, on n’est pas favori, très clairement, face à une équipe de Ligue des Champions. On aura ensuite un déplacement à Amiens en Coupe de la Ligue. Ce n'est pas évident d'aller jouer là-bas. Puis on aura la réception de Bordeaux qui fait une très bonne première partie de championnat. On va avoir trois matches en six jours qui vont être compliqués. J'espère que l'on sera en capacité de poursuivre notre marche en avant.

Comment comptez-vous contrecarrer l’OL ?
Avant de parler de plan de jeu et d'options tactiques, il y a un élément fondamental à avoir. C'est l'intensité, la dimension athlétique à mettre. Lyon a la deuxième meilleure possession du championnat. Ils ont l'habitude d'avoir le ballon, ils ont un rythme de jeu et de passes qui est un des plus élevés du championnat. On doit donc réduire au maximum les espaces, on doit être hyper dense. On doit être en capacité de répéter les efforts à haute intensité. Derrière ça, il faut être juste dans l'utilisation du ballon et être dans la capacité de leur poser des problèmes. Car si on se contente uniquement de courir, de défendre et de faire des sprints, ce ne sera pas suffisant.

Vous sentez votre groupe progresser ?
Je trouve que l'on a plus de consistance sur le plan collectif mais le championnat nous montre qu'il faut garder beaucoup d'humilité. Par rapport au début de saison, on a davantage de repères communs. On a un vécu qui est plus important avec l'accumulation des matches, c'est logique.

 

 

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