Il a vite pris ses marques et a déjà fait ses preuves. Travailleur et coéquipier de vestiaire exemplaire, Birger Meling a rejoint le Stade Rennais F.C. pour franchir un nouveau palier. Dans la J-2, l’international norvégien évoque les deux prochaines échéances, ô combien importantes pour le Stade Rennais F.C. et ses supporters.
Birger, comment se passe ce début de saison avec ton nouveau club ?
On espérait gagner les deux premiers matchs, celui d’hier soir a fait du bien. J’espère qu’il va lancer une bonne série. Je sais que le derby face à Nantes est très important pour le club. Nos deux premiers matchs ont été plutôt bons mais on n’a pas gagné. Il faudra prendre les trois points.
Le tirage au sort a fait que tu as croisé beaucoup de têtes connues au Roazhon Park jeudi soir…
Le destin a fait que les Rennais ont pu revoir Anders Konradsen et Alexander Tettey, et moi j’ai retrouvé l’équipe où j’étais il y a seulement un an. Je connais encore presque tout le monde, j’ai joué trois ans et demi là-bas. C’était un match particulier, ça m’a fait plaisir.
« Il faudra aller là-bas pour gagner. »
À quoi faut-il s’attendre pour le match retour ?
Ce sera un peu différent car il y aura une limite à 7.000 spectateurs. Ce ne sera pas plein mais je pense qu’il y aura une bonne ambiance. On aura une bonne pelouse. On doit y aller avec respect car ce n’est pas encore fini. On a fait un bon match à l’aller mais on est seulement à la mi-temps. Il faudra aller là-bas pour gagner.
Tu as déjà joué une quarantaine de matchs de coupes d’Europe. Tu aimes ces grands rendez-vous ?
C’est toujours sympa de jouer des compétitions européennes. Surtout quand tu joues contre ton ancien club, c’est assez spécial. Quand tu gagnes, c’est encore mieux. J’ai joué trois fois la Ligue Europa avec Rosenborg. Ce sont des matchs spéciaux avec des contextes différents. C’est pour ça que l’on fait ce métier. Des matchs comme ça où l’on joue tous les trois jours, on veut en faire le plus possible. Mais je serais quand même venu au Stade Rennais F.C. s’il n’était pas européen. Le plus important, c’est le projet. C’est très intéressant ici. Il y a tellement de joueurs avec beaucoup de talent. Cette équipe a de l’ambition. Jouer l’Europe est un gros plus.
Comment as-tu trouvé l’ambiance au Roazhon Park ?
C’était super ! C’est aussi pour ça que l’on est footballeur. On joue pour et avec le public. Ça nous a manqué. Revoir les supporters avec le sourire, ça fait plaisir.
Comment se passe ton adaptation au sein du club ?
Je me sens bien. Je suis dans un bon groupe, avec des bons mecs. C’est vraiment facile de jouer avec eux. Avec le groupe que l’on a, on peut faire de belles choses. Quand tu joues avec de bons joueurs, tu trouves vite le rythme. Ce sera de mieux en mieux quand on enchaînera les matchs.
« Si on n’a pas d’ambition, on régresse. »
Ça conforte ton choix du Nîmes Olympique et le championnat français il y a un an ?
J’ai joué cinq ans en Norvège. J’ai gagné le championnat à deux reprises avec Rosenborg. J’avais besoin d’un nouveau challenge. J’ai rejoint la France pour me frotter à un niveau supérieur. Je voulais montrer que j’avais les capacités de jouer à un autre échelon. Nîmes a été une très bonne expérience. Aujourd’hui, c’est un nouveau challenge qui se présente. J’espère que je vais continuer de progresser. J’ai toujours essayé d’être meilleur jour après jour. Si on n’a pas d’ambition, on régresse. On peut toujours faire mieux.
Tu considères que c’est la meilleure équipe avec laquelle tu aies joué ?
Oui c’est sûr. On a des joueurs avec des qualités exceptionnelles. Dans le 1 contre 1, dans les contrôles, dans la qualité de passes et de centres, ça m’a impressionné à mon arrivée.
Tu es déjà international mais le club t’offre aussi une nouvelle visibilité.
Ce n’est pas ce que je recherche. Ce qui compte, ce sont les performances de l’équipe. Quand on gagne, c’est bénéfique pour tout le monde. Je suis là pour progresser et prendre du plaisir sur le terrain.
« Plus on s’investit et plus c’est facile sur le plan personnel. »
Tu as une grande faculté à te fondre très vite dans un collectif…
J’espère être un bon coéquipier. Il faut tout faire pour l’équipe et essayer d’aider ses coéquipiers. C’est important de s’intégrer au mieux dans un groupe et de s’adapter à la culture locale. Plus on s’investit et plus c’est facile sur le plan personnel. C’est pour ça que c’était important d’apprendre rapidement le français quand je suis arrivé à Nîmes. Ça permet de communiquer dans le vestiaire, ça facilite la vie sociale et les relations que tu as dans une ville.
Tu as pu la découvrir ?
Je n’ai pas vraiment le temps de découvrir la région car on a beaucoup de travail. Je suis encore à l’hôtel mais je vais pouvoir m’installer dans quelques jours avec ma femme.
Un derby, un match retour de coupe d’Europe, les jours qui arrivent s’annoncent passionnants…
Si ce sont les matchs les plus importants pour les supporters, alors c’est très important pour nous. On va tout faire pour bien les négocier.
Tu as des souvenirs d’autres derbys ?
On a joué la saison dernière sans public mais normalement les derbys Nîmes / Montpellier sont chauds. On a gagné à Montpellier l’année dernière, il y avait une super ambiance dans le vestiaire. En Norvège, Rosenborg / Molde est une grosse affiche, il y a aussi Vålerenga / Lillestrøm qui est sympa.
Tu en as plus souvent gagnés ou perdus ?
Avec Rosenborg, on a souvent gagné chez nous et perdu là-bas car la pelouse était synthétique, c’était plus compliqué.
« Celui qui me procure le plus de souvenirs et d’émotions, c’est le match Viking FK / Chelsea en 2002 en coupe de l’UEFA. J’avais 7 ans, j’étais avec mon père. Ils avaient perdu 2-1 à Londres puis ils se sont imposés 4-2 à domicile. Ils ont battu une grande équipe. Ce n’arrive pas souvent en Norvège. J’étais au stade, l’ambiance était incroyable. C’est mon plus grand souvenir en tant que spectateur. »
