Le trésor Rouge et Noir de Stéphane en 779 vignettes.

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Voici un homme qui va faire quelques jaloux et réveiller bien des souvenirs d’enfance chez certains. Ancien étudiant rennais aujourd’hui professeur de sport à Saint-Brieuc, Stéphane Ipert possède l’ensemble de la collection Panini du Stade Rennais F.C., depuis 1977.



Il a fallu se rendre dans le département voisin pour découvrir une collection rare, précieusement gardée Stéphane Ipert qui a commencé à suivre le Stade Rennais F.C. lorsqu’il était étudiant dans la capitale bretonne. « J’ai eu Jean-Claude Trotel comme prof d’EPS à l'Uereps, personnalité reconnue en Bretagne pour sa vision sur le football. » Là, pas de paquets à déchiqueter, mais des pages et des pages de vignettes à parcourir. Une autre façon de se plonger dans une partie de l’histoire du club.

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René Izquierdo, Laurent Pokou, Pierrick Hiard, Laurent Huard, Marco Grassi, Alexander Frei, Carlos Bocanegra, Tomáš Koubek, Eduardo Camavinga… Ses albums sont truffés de pépites. Tous les joueurs du Stade Rennais F.C. depuis la saison 1976-1977, imprimés par la mythique maison d’édition italienne, réunis en quatre classeurs. C’est finalement en peu de temps que ce Briochin est parvenu à rassembler tous les joueurs édités. Soyons précis, depuis peu, 2019 et la victoire en Coupe de France. Car du temps il en a consacré pour réunir l’intégrale des vignettes rennaises. « Oui ce n’est pas si vieux. J’avais quand même le premier album de 1977 quand j’étais enfant et quelques vignettes. J’ai cumulé les images mais sans faire de collection particulière. Il y a deux ans, l’idée m’est venue de savoir si je pouvais retranscrire la vie du club en Panini. » Stéphane entame alors de nombreuses recherches. « Le gros du travail a d’abord été de reconstituer les effectifs saison par saison, surtout d’identifier les numéros des images, car on n’a jamais le visuel de l’image au départ. » L’historique établi, il faut alors fouiller sur internet et échanger avec les collectionneurs sur les sites et forums spécialisés bien connus des passionnés. « Comme tout le monde, j’ai été confiné au printemps 2020. Ça m’a permis de m’y consacrer. » Il fut un temps où les vignettes Panini s’échangeaient dans les cours d’école, aujourd’hui le web connecte les collectionneurs entre eux.

Celui qui lui a donné du fil à retordre et dont la carte fut difficile à trouver, c’est Jacky Charrier (attaquant de 1983 à 1987, 122 matchs – 13 buts) pour l’année 1984. « Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas la raison ». Autre rareté, les écussons du club. « Soit parce que les personnes les collectionnent ou les gardent tout simplement. » Et de fil en aiguille, de mail en mail, de coup de fil en coup de fil, après de nombreuses tractations et négociations, ses classeurs se sont épaissis, mais sans jamais basculer dans la folie des achats déraisonnés. Stéphane a su se montrer patient. « Ce n’est pas impossible. Le plus difficile est de trouver la bonne personne » détentrice de la carte qui se fait désirer. Autre complication : « En 2001-2002, l’album Panini n’a pas très bien marché, j’ai eu du mal à le compléter. Pas vraiment d’explication non plus. Si, l’aspect visuel n’était pas très réussi. Est-ce une raison ? »

Au total, ce sont 779 vignettes qui témoignent du long passé rennais. Les collections récentes ont quelque chose en plus. « Les dernières saisons, je les dédicace à la sortie du centre d’entraînement. Je viens une fois par an à la Piverdière. Les joueurs sont tous sympathiques. »

Dans ces archives Rouge et Noir, des saisons plus ou moins étoffées. « Pour la D1 auparavant, il y avait beaucoup plus d’images que pour la D2. En deuxième division, on ne peut parfois trouver que l’écusson du club par exemple, ou la photo d’équipe. En 1976, il n’y avait que de la D1 dans le premier album, le Stade Rennais F.C. était en D2. C’est pour ça que ma collection commence en 1977. » Mis à part son album d’enfance de 1977 complété dans son entièreté, de l’apparence d’un grimoire qu’on ose à peine manipuler, il s’agit bien là de la collection complète des vignettes et non d’albums. « On ne s’en sort pas à moins d’une centaine d’euros pour faire un album.Il y a beaucoup de collectionneurs d’albums et ce sont des investissements phénoménaux. Les plus anciens valent cher, certains des années 90 peuvent aller jusqu’à 250 ou 300 euros par exemple. » Stéphane a tout de même quelques autres cahiers précieux, les dernières coupes du monde en Allemagne, au Brésil et en Russie. « Une coupe du monde, ça booste les ventes. Là, il y a beaucoup de monde et donc beaucoup de cartes sont sur le marché. »

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Revenons à nos Rennais ! Parmi lesquels on retrouve aussi des noms et des visages illustres. Marcel Aubour, Alain Cosnard, Louis Cardiet, des joueurs pré-1977. Pourquoi ? « Avant Panini, il y a eu "Agéducatif". C’est le précurseur français de Panini on va dire. On collait le haut de l’image sur l’album et on avait les informations du joueur en dessous. Celles-ci ont été gentiment décollées, elles ne sont pas abîmées. "Agéducatif" a duré cinq ou six ans je crois, et Panini est arrivé et a fait un carton avec les vignettes autocollantes. » Plus on remonte dans le temps, et bien sûr, plus les images se font rares. « Pour ce qui est des albums avant l’arrivée de Panini, je vais finir par y arriver ! » Là encore, ce sera une question de temps.


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