Hervé Mathoux : « Honnêtement c’est bluffant ! »

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Le 17 mai prochain, le Cauchemar de Séville refera surface au Roazhon Park. Un spectacle vivant déjà interprété à Colombes en 2018 où le metteur en scène Massimo Furlan avait confié les commentaires à Stéphane Guy et Hervé Mathoux. Un « revival » qui tient particulièrement à cœur au présentateur du CFC.

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Le mardi 17 mai 2022, Les Tombées de la Nuit et l’artiste suisse Massimo Furlan investiront l’enceinte rennaise pour reproduire avec quatorze acteurs amateurs Le Cauchemar de Séville, sans ballon et sans adversaires. Une tragédie en deux actes avec prolongations en partenariat avec le Stade Rennais F.C., qui vous replongera dans la mythique demi-finale de 82.
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Hervé, vous avez participé à cette performance en 2018 à Colombes. Comment ça s’était passé ?
J’avais accepté de commenter le match et proposé à Stéphane Guy de m’accompagner. Je me disais que ça allait l’intéresser. On avait commenté le match en tribune avec un écran et le vrai match. Sur la pelouse, il n’y a que les joueurs de l’Équipe de France, sans ballon. Le public avait des écouteurs avec nos commentaires. Ce qui était super, c’est que les gens étaient venus pour la plupart en supporters, avec les écharpes et les maillots. Ils ont vraiment joué le jeu. Quand il y a eu 3-1, ils s’embrassaient, ils étaient comme des fous. 

La mission est de faire vivre le match dans les conditions du direct. C’est un exercice inédit.

Nous nous sommes placés comme si on était 82, comme si nous commentions le match pour la première fois. Pour le préparer, ça demande beaucoup de travail. Il faut retrouver toutes les informations du direct. Il fallait connaître la situation des joueurs de l’époque, savoir où ils en étaient avec leur club, ce qu’ils avaient fait la saison précédente, être au fait du contexte. Je me souviens d’un anachronisme de Stéphane Guy qui évoquait une séance de tirs au but de Liverpool en Ligue des Champions. Je lui ai répondu : « Oui, ça va se passer dans deux ans ça » (rires). Ça donne des petites imperfections marrantes !

Il y a aussi beaucoup de travail du côté des acteurs…
Il se passe exactement la même chose aux mêmes endroits du terrain. Nous qui avions le match sous les yeux avec Stéphane Guy, honnêtement c’est bluffant ! Il faut que les gens sachent pourquoi ils viennent. Il faut passer le cap de la chorégraphie sans ballon et sans adversaires. C’est un exercice dont je ne savais pas ce que ça allait donner mais ça m’a amusé. J’ai trouvé que le public avait bien fait vivre le moment, c’était très sympa. Ça a fonctionné !

Que vous évoquait ce match avant de le commenter ?
J’étais ado en 82. C’est mon plus grand souvenir de foot. Le titre de 98 n’a pas éteint cette campagne. Ce sera inégalé. En termes d’émotions positives et négatives, c’est inégalable. Pour tous les gens qui ont entre 40 ans et plus, c’est pareil. Quarante après, je vais même en faire un documentaire pour la rentrée. Je suis à fond dedans. C’est un match qui a généré énormément d’œuvres d’art dans le monde. Il y a eu des livres, des peintures, des happenings... On se souvient beaucoup plus des défaites et des traumatismes que des victoires. J’en ai parlé avec des Allemands, ça ne les touche pas plus que ça. Pour eux, « c’était sympa ce match ».

 

« Le Cauchemar de Séville », au Roazhon Park, mardi 17 mai.

 

INFORMATIONS ET BILLETTERIE

Roazhon Park, 111 Rue de Lorient • 20h • Durée : 2h30

7€ Tarif unique • 3€ Tarif Sortir ! (droits de réservation inclus)
 

Billetterie :

• En ligne sur www.lestombeesdelanuit.com

• Tarif Sortir ! disponible uniquement à la billetterie de Destination Rennes, et le jour de la représentation au Roazhon Park.