Julien, comment avez-vous débriefé cette demi-finale avec vos joueurs ?
« Nous nous sommes vus hier lors d’une séance axée sur la récupération, nous avons échangé. Il y a un devoir de remobilisation immédiat après un match comme ça. Il reste 11 journées de championnat, il faut analyser ce qu’il s’est passé et repartir sur du positif. »
Quel est le sentiment, deux jours après l’élimination ?
« Nous sommes déçus, mais Saint-Etienne a fait un très bon match. On les savait capables d’augmenter leur niveau de jeu, c’est ce qu’ils ont fait. Ils ont mérité leur victoire en étant plus performants. La logique sportive l’a emporté. »
Comment faire pour effacer cette déception ?
« Il faut se dire qu’il nous reste beaucoup de matches, et que nous sommes en haut du classement. Si nous y sommes, c’est que nous l’avons mérité après tant de journées. C’est rare dans une carrière de connaître ça à la 27e journée. Il faut se donner les moyens de s’engager au maximum, de n’avoir aucun regret à la fin. Il faut profiter de notre position et tout mettre en œuvre dès dimanche. »
Ce mois de mars est-il un mois « charnière » ?
« Non. Les comptes, nous les ferons à la fin, le championnat dure 38 journées. Après mars, il restera encore 24 points à distribuer. Ce n’est pas un mois quitte ou double. On ne va pas se mettre une pression qui n’existe pas. Dans tous les cas, nous devrons garder notre sérénité et notre calme, quel que soit le résultat demain. »
On sent votre attaque moins à l’affut ces derniers temps…
« Ce serait réducteur de stigmatiser un seul secteur de jeu, surtout lorsqu’on analyse notre dernier match, où il y a eu beaucoup d’espace dans notre bloc-équipe. Plus généralement, il peut y avoir des petits passages à vide dans une saison. Cela vaut pour l’ensemble de l’équipe, pas pour un secteur particulier. »
La défaite de jeudi donne-t-elle plus d’importance à la venue de Montpellier ?
« Non, tous les matches sont importants. Et puis, on ne va tomber dans une sinistrose. Certes, nous aurions aimé faire mieux, mais nous réalisons une saison magnifique. Nous avons enchaîné une seconde demi-finale en Coupe de France, ce qui est rare dans l’histoire du club, et nous sommes actuellement troisièmes en championnat. Il faut aussi véhiculer des ondes positives pour avancer. »
Quel est le bilan médical avant d’affronter Montpellier ?
« Damien Da Silva et Benjamin Bourigeaud étaient touchés après le match contre Saint-Etienne. Cela ne remet pas en cause leur participation pour le match de demain. »
Quel regard portez-vous sur cette équipe de Montpellier ?
« C’est une équipe très accrocheuse, qui se repose sur des individualités fortes. Je pense à leur duo d’attaquants Delort et Laborde qui sont complémentaires. Il y a une montée en puissance de Savanier, qui est décisif et influent. Il y a aussi de bons manieurs de ballons au milieu. Leur défense à trois se connaît très bien et joue ensemble depuis très longtemps. C’est une des équipes les plus « costauds » de Ligue 1 Conforama. »
Les Héraultais ont tout de même plus de mal à l’extérieur…
« Oui, mais cela va changer pour eux d’ici la fin de saison. Ils n’ont pas eu de coupe d’Europe à jouer, ils ont de la fraîcheur et toutes leurs forces vives au bon moment. Ce sera une équipe dangereuse de cette fin de championnat. »
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