Retour sur le déplacement à Angers avec Christian Gourcuff.

Au lendemain du point pris à Angers, l’entraîneur rennais revient sur le contenu proposé par son équipe. Entretien.

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Christian, le contexte rencontré à Angers ne vous a pas permis de développer votre jeu…
Chacun joue comme il l’entend dans le respect des règles. Il y a un arbitre qui est là pour les faire respecter. Je ne commente pas le jeu des adversaires. Il y a un contexte de jeu évident et qui était très différent de celui de Bordeaux.
C’est pour ça que j’avais réagi aux propos de Sérgio Conceição (entraîneur du FC Nantes). [NDLR : interview de Sergio Conceição dans L’Equipe du 6 février] Je suis d’accord avec lui mais que ce soit lui qui le dise, ça m’a fait rire.

Je suis également d’accord avec l’analyse d’après-match de Stéphane Moulin (entraîneur du SCO Angers). Ils le reconnaissent, ils avaient axé sur un jeu très direct avec des deuxièmes ballons. Évidemment, si on veut gagner ce type de match, il faut qu’on s’en accommode et que l’on soit capable de s’imposer. Il n’y a aucun problème, je suis sur la même longueur d’ondes que lui. Il n’y a pas de reproche. On a des options de jeu différentes. Après il y a un rapport de force et on doit s’imposer. C’est là que l’on a des progrès à faire. Par contre, je ne suis pas d’accord du tout sur les commentaires qui disent que l’on a été bouffé dans l’envie et dans la niaque. C’est complétement idiot. On a eu la volonté de jouer. C’est sur les aspects techniques et dans les anticipations d’évitement que l’on a été déficient. La seule satisfaction, c’est le point obtenu parce qu’il n’y a pas eu de plaisir. Si on veut avoir des ambitions, ça passe par de l’épanouissement sur le terrain. On avait vu cette harmonie collective contre Bordeaux.


Ce match était fait de temps forts et temps faibles.Un match difficile à gérer…
Il y a eu 20 minutes en première mi-temps où on était chez eux, on a mis le ballon à terre. Ces moments là, on doit les concrétiser par des buts. On a eu quelques occasions mais c’est vrai qu’on a été secoué par moments. C’est consécutif aux coups sur Joris (Gnagnon). Au bout de cinq minutes, Joris avait déjà reçu deux béquilles. La seconde mi-temps était très instable. On n’arrivait pas à tenir le ballon. Sur chaque contre, ils avaient des arguments de générosité, de vitesse et d’engagement redoutables. Ils ont des joueurs qui pèsent sur le plan athlétique.


Quelque soit l’adversaire, on constate par contre une organisation commune…
Sur le plan de l’organisation, on voit bien quelque chose se dessiner, notamment depuis la fin du dernier mercato. Le bloc équipe fonctionne bien. On ne voit plus ces approximations que l’on pouvait voir lors de la phase aller. On doit être plus constant et avoir la capacité à changer de rythme, d’être plus percutant pour se créer des occasions, même si Giovanni Sio s’est créé des occasions assez nettes.


Le match n’a pas laissé trop de traces ?
Il ne faut pas que l’on ait trop de problèmes. Mexer est blessé, Pedro Mendes revient de blessure, Ramy Bensebaini revenait de la CAN, si en plus on perd Joris Gnagnon… On verra l’évolution des blessures au jour le jour.
Ludovic Baal est suspendu. Son carton rouge n’est pas scandaleux mais par rapport aux gestes de Diedhiou sur Joris, il y a deux poids deux mesures.


Un mot sur la première apparition de Firmin Mubele ?
Il est entré dans un contexte difficile et il n’a pas encore bénéficié d’une semaine complète d’entraînement pour l’intégrer sur le plan tactique. Ce n’est pas l’idéal.
Par contre, je ne suis pas d’accord du tout sur l’appréciation du match de Morgan Amalfitano. Il a été moins en vue par rapport au match de Bordeaux compte tenu du contexte mais il a fait son match. Quand je vois les notations, c’est hors sujet.


Clément Chantôme a été précieux dans l’entrejeu. C’est un retour qui sans doute vous ravi ?
Comme Sanjin Prcić à Bordeaux, il avait besoin de ce match pour retrouver du rythme et ses repères. C’était le bon moment pour le faire. On sait maintenant qu’il y aura de la concurrence au milieu de terrain.


Giovanni Sio a encore fait preuve de beaucoup de combativité sur le front de l’attaque !
Giovanni Sio n’est pas le même joueur qu’il y a six mois, il faut reconnaître les choses. On voudrait qu’il soit plus efficace mais il a nettement progressé dans le jeu collectif. Il est sur la bonne voie, c’est incontestable. Il faut l’encourager.


Dimanche, c’est le 3ème de Ligue 1 qui se déplace au Roazhon Park. Ça s’annonce rude ?
C’est toujours un plaisir de rencontrer Lucien Favre. Pour la personne et l’entraîneur, ça me fait plaisir de le voir réussir avec Nice. En terme contenu, ce sera un match différent, le ballon sera à terre. Ça ne veut pas dire qu’on ne sera pas en difficulté mais les problèmes que l’on va rencontrer seront d’un autre ordre.

 

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