Sabri Lamouchi : « nos joueurs vont pouvoir rivaliser avec les meilleurs »

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Après un petit mois de présence sur les bords de Vilaine, le bilan de Sabri Lamouchi est très positif avec 9 points pris sur 12 possibles dont un succès contre le FC Nantes. Entretien avec le coach rennais qui s’exprime aussi sur la folle série de matchs qui attend les Rouge et Noir.


Sabri, vos joueurs ont tiré le gros lot avec le Paris SG en Coupe de France…
On va recevoir le tenant du titre qui a gagné la compétition trois fois d’affilée. C’est une des meilleures formations européennes avec tout le potentiel et le talent de cette équipe que l’on connaît parfaitement. Débuter face à la meilleure équipe, il ne pouvait pas y avoir pire comme tirage. L’année 2018 débutera en fanfare. Si par bonheur, les choses venaient à nous sourire en Coupe de la Ligue, on aurait sept matchs à jouer au mois de janvier. C’est un gros calendrier mais plutôt excitant pour nos joueurs de pouvoir rivaliser avec les meilleurs.

Y aura-t-il une manière particulière de préparer ce match ?
On le gère plutôt bien car c’est facile de préparer les joueurs à ce genre de match. Le plus difficile c’est de les préparer au match à Metz. Ce sont trois points importants à aller chercher. Ensuite, on sait que la qualification sera difficile contre l’Olympique de Marseille.

C’est une série de matchs qui peut être bonne pour l’expérience !
Ou l’inverse. Au staff et à moi de modérer les choses et de préparer ces matchs comme les autres. Celui qui sera face à Neymar ou Mbappé sait pertinemment que, s’il n’est pas à 120%, ce sera très difficile.

Metz, prochain déplacement de vos joueurs, c’est une nouvelle opportunité de poursuivre la série ?
L’objectif est clair. C’est d’aller prendre le maximum de points mais il faut avoir conscience qu’on aura en face de nous une équipe difficile à manœuvrer, orgueilleuse et fière. Pour l’instant, cette équipe n’a pas trop réussi à Saint-Symphorien, elle sera sans doute revancharde.

La débauche d’efforts a été énorme samedi contre Amiens. C’était une grosse performance pour un 3ème match en une semaine !
C’est pour ça qu’on leur a laissé une demi-journée de repos supplémentaire. Cela a permis aux organismes des joueurs de se reposer. Les joueurs ont pu profiter de leur famille. C’est psychologiquement important. Avec trois matchs en une semaine, on a mieux fini qu’Amiens. On a tendance à bien finir nos matchs. Physiquement, je suis agréablement surpris de voir les garçons faire beaucoup de courses, d’efforts et de sacrifices.

« j’adore l’âme et l’atmosphère qui règnent dans ce stade »

Vous avez pris vos marques au Stade Rennais F.C. ?
Je m’y sens bien. Ça ne fait pas encore un mois mais les choses avancent plutôt bien. Je suis bien aidé par les membres du staff, le club en général, les supporters et bien sûr les résultats. On est jugé que là-dessus. On peut bien travailler, les joueurs peuvent assimiler les séances d’entraînement, mais la vérité c’est la compétition. J’ai tout de suite été mis dans le bain après ma nomination. Il fallait absolument gagner des points rapidement. On est sur trois victoires d’affilée, c’est un moment positif mais il faut que ça continue. On aura forcément des périodes plus difficiles. On va essayer de partir en congés avec le sentiment du devoir accompli.

Vos adjoints semblent s’être très bien adaptés également à leur nouvel environnement !
Je connais Jean-Paul (Ancian) depuis très longtemps, il est une référence dans la préparation athlétique. Je ne connaissais pas Jean-Marc (Kuentz – entraîneur adjoint) il y a à peine cinq ans. Il a été responsable du centre de formation de Strasbourg pendant longtemps. Il a également été adjoint. On s’est rencontrés et on a vite accroché. Ils ont commencé l’aventure avec moi en Côte d’Ivoire avec la CAN et la Coupe du Monde puis le passage au Qatar. C’est aussi sur les qualités humaines que l’on choisit les membres de son staff car il faut un certain feeling quand on passe beaucoup de temps ensemble. Mais c’est surtout pour leurs compétences et connaissances du football qu’ils sont ici.

Et le Roazhon Park en situation de match, qu’en avez-vous pensé ?
C’est passé tellement vite, le derby de l’Ouest est déjà très loin. De l’avoir gagné, c’était un moment magique, voir les supporters heureux aussi. Mais on n’a pas eu le temps de savourer car le lendemain il fallait préparer le match d’Angers. Mais j’adore l’âme et l’atmosphère qui règnent dans ce stade. Contre Amiens, on a fait la 3ème affluence de la journée en France, ce qui montre que le Stade Rennais a beaucoup de supporters et de passionnés.

« C’est toujours des prises de risque »

Depuis votre arrivée, vous avez réussi à obtenir le meilleur de vos joueurs. Vous avez utilisé le levier psychologique ?
Lors de la première semaine, il fallait que j’observe, que je contextualise. Puis à partir du moment où vous prenez petit à petit vos marques, vous essayez d’y mettre votre patte pour avoir l’adhésion de tous.

Vous avez procéder à quelques remaniements dans vos compositions d’équipe. Comment avez-vous fait vos choix ?
C’est toujours des prises de risque. Les entraîneurs doivent avoir du courage pour placer les joueurs à leur meilleur poste dans l’intérêt général. C’est ce que j’ai fait. Je suis assez pragmatique en me disant toujours comment je peux mettre en difficulté les adversaires. Les choses se sont passées favorablement. Et tant mieux, si ça avait été l’inverse, j’ose à peine imaginer…

Enfin, comment se passe votre quotidien rennais ?
C’est surtout mon quotidien à la Piv’. Le calendrier est chargé. C’est normal, c’est l’obligation de planifier, de préparer, d’anticiper un groupe pour le prochain match. Je sais que la Bretagne est belle, la découverte ce sera pour plus tard.