À quinze jours de la reprise du championnat de National 2, le technicien rennais touche du bois. La pré-saison rennaise se passe bien, l'infirmerie est vide et les jeunes très concentrés.
Julien, déjà cinq semaines que votre groupe a retrouvé les chemins de la Piverdière. Comment se passe la reprise ?
Elle se passe plutôt bien avec beaucoup de concentration et des ambitions fortes de la part de tout le monde. Les premiers matchs amicaux ont été intéressants dans le contenu. C’est positif par rapport à ce que l’on attendait. On a franchi le pic de préparation mercredi dernier avec la plus grosse séance de la préparation. À présent on va réduire les temps d’efforts pour tendre vers plus d’efficacité et d’intensité.
Ça signifie donc qu’à partir de maintenant vous allez mettre l’accent sur l’individualisation ?
On n’a pas encore attaquer ce registre-là même si sur le travail athlétique on individualise mais c’est le but. Il y a eu un gros travail de fait avec Firmin Carré (préparateur physique), Antoine (stagiaire STAPS) et le staff médical pour que les joueurs évoluent du mieux possible. Pour le moment le travail réalisé porte ses fruits puisqu’on n’a pas eu un pépin musculaire depuis la préparation. Ça montre qu’on a bien dosé les charges de travail.
Votre équipe a déjà disputé trois matchs amicaux. À Louvigné contre Vitré vous aviez constaté qu’elle était montée en puissance et que la rencontre contre St-Malo était un bon test. C’est de bon augure pour la suite…
Il faut relativiser les résultats. Les équipes que nous avons rencontrées n’étaient pas toutes arrivées au même stade de préparation que nous. On a joué St-Brieuc qui n’avait qu’une semaine de préparation lorsque nous en avions deux. Vitré venait tout juste de reprendre quand nous avions trois semaines de préparation dans les jambes. Logiquement on s’est imposé en seconde mi-temps parce qu’on était en avance.
Neuf jeunes de la génération 2000 frappent aux portes de football sénior et font partie du groupe « Espoirs ». Quel a été votre message à leur égard ?
Dans le monde sénior, la technique ne suffit pas. Elle a une part importante mais la dimension athlétique n’est pas un facteur à négliger. Ça prendra le temps qu’il faudra, il y a des étapes à respecter, je pense qu’ils en ont conscience. Ils disposent de très bonnes aptitudes, ils sont à l’écoute, demandeurs de conseils. Ils ont d’abord observé en venant sur les deux premières rencontres amicales puis ils ont commencé à y goûter sur le match de Saint-Malo même si ça ressemblait plus à un match de jeune.
Vous êtes-vous fixé des objectifs pour cette saison ?
Pour moi c’est d’abord la progression individuelle des joueurs qui prime et puis si on peut associer cela à une saison avec de bons résultats on ne s’en privera pas. Quand on aborde la compétition, on sait très bien qu’avec une réserve l’effectif change tous les week-ends donc c’est difficile de se dire « on y va pour faire ça ».
Que peut-on vous souhaiter pour cette troisième année à la tête de la réserve ?
On sort de deux années exceptionnelles. Faire mieux ce n’est pas possible, faire aussi bien ce serait assez incroyable. Ce qui m’intéresse c’est que la mentalité de travail perdure au quotidien. Le souhait qu’on peut avoir c’est de prendre du plaisir chaque week-end parce qu’on sait que le plaisir est un facteur important dans la performance.
Un mot sur votre nouvel attaquant Cheikh Touré qui a rejoint votre groupe cet été…
C’est un attaquant qui jouait à Viry-Chatillon la saison dernière. Il a marqué 13 buts en CFA. Il présente de très bonnes aptitudes dans les déplacements, il sent bien les coups devant le but. C’est un joueur avec un potentiel à développer avec lequel on avait envie de travailler. On est ravi qu’il nous ait rejoint.
