Kévin Théophile-Catherine : « Lors de la finale, on a joué comme si on était à la Piverdière. »

Avant de cumuler 117 matchs professionnels sous le maillot Rouge et Noir, « KTC », en tant que joueur formé à l’Académie, est passé par la case Gambardella. Une compétition que le Briochin a remportée en 2008 au Stade de France avec le SRFC. Pour l’actuel défenseur du Dinamo Zagreb, les Rennais devront jouer comme ils savent le faire, sans pression, et surtout savourer.

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Kévin Théophile-Catherine
© Stade Rennais F.C. / Ouest Médias

Kévin, que t’évoque la Coupe Gambardella ?
Ce sont de grands souvenirs, une finale gagnée 3-0 au Stade de France. Cinq ans après la victoire en 2003, on a succédé à une très grande génération dont faisaient partie Jimmy Briand, Yoann Gourcuff, Arnold Mvuemba, Grégory Bourillon… Avant notre finale, je me souviens que Jimmy nous avait dit qu’il fallait de nouveau la gagner et mettre nos noms dans le palmarès. La célébration à la fin sur cette pelouse mythique, un grand moment.

Réalisais-tu l’importance de l’évènement à l’époque ? 
Oui bien sûr. Quand on entre au centre de formation, on sait ce qu’on fait les autres générations. On est curieux de ce qui a été fait par nos aînés. On avait l’occasion de garnir la vitrine du centre. Avant la consécration finale, on s’est mesuré à de très belles équipes. C’est très formateur.

« La motivation a pris le dessus »

Te souviens-tu de l’état d’esprit dans lequel tu étais ? 
Il y avait de la pression mais c’était de la bonne pression. On était serein et motivé, on voulait surtout gagner. On était bien préparé aussi. La motivation a pris le dessus, cela s’est vu, on a gagné largement. 

Quelle est la recette pour décrocher le titre ? 
Ne pas trop être inhibé par la pression, mais c’est facile à dire. Quand c’est ton premier match au Stade de France, ce n’est pas facile à appréhender. Il faut jouer comme d’habitude je dirais, et profiter de ce moment unique. Lors de la finale, on a joué comme si on était à la Piverdière. 
 

© Stade Rennais F.C. / Ouest Médias


Le Stade de France a de quoi impressionner. Était-ce ton cas ? 
Non parce que j’avais déjà foulé la pelouse en participant à un tournoi de jeunes quand j’avais 14 ans. Ça peut être impressionnant pour certains mais ça donne aussi une force, comme la présence nos familles et de nos amis.

« Des matchs qui nous ont forgés »

Quelle est la place de l’esprit collectif dans une telle compétition ?
Le collectif faisait notre force, on n'arrive de toute façon pas au bout sans une grande cohésion. En 2008, au début, on a eu un peu de mal à assembler les pièces, on a dû passer les premiers tours aux tirs au but. Des matchs qui nous ont forgés, et après on a déroulé en marquant beaucoup de buts, sans en encaisser. La force collective s’est mise en place tranquillement.

Une finale de Coupe Gambardella peut-elle être un tremplin dans une carrière ?  
Et comment. Ça sert forcément. Pour les plus chanceux, ils s’entraînent par la suite avec le groupe pro, mais pour d’autres, ça peut permettre de rebondir ailleurs. Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Il y a le timing, il y a la chance, ne pas se blesser, plein de choses…
 

© Stade Rennais F.C. / Ouest Médias


Ta génération, celle des 89-90, est la dernière à avoir soulevé le trophée pour le SRFC…
C’est vrai que je suis surpris… Après nous, quand on voit tous les joueurs et tous les talents qui sont sortis de l’Académie, et ce qu’ils sont devenus. Mais cela ne veut rien dire, il faut aussi de la chance et de la réussite parfois. On peut travailler beaucoup mais il faut aussi que les planètes soient alignées. Pour gagner à un moment clé, en demie ou en finale, tout le monde doit être au top de sa forme. J’espère vraiment que les jeunes vont y parvenir cette saison. Ce sera un grand plaisir pour nous tous. 

« Ça fait sûrement partie des meilleurs moments de ma carrière »

Fier donc d’avoir été formé au SRFC ?
Bien sûr ! Et ça n’arrête pas, la formation rennaise est toujours au top. Le nombre de joueurs passés par la formation rennaise et que l’on retrouve partout en France et en Europe, c’est fou. Le travail réalisé est énorme. Vingt ans plus tard, je peux me dire que j’avais fait le bon choix en rejoignant le Stade Rennais. 

17 ans plus tard, que retiens-tu de ce jour particulier ?
Je m’en souviens très bien ! Comme si c’était hier honnêtement. Des matchs professionnels, j’en ai joué plein. Là on parle d’un moment marquant pour un jeune, un souvenir indélébile, ça fait sûrement partie des meilleurs moments de ma carrière. Depuis, je suis toujours en contact avec de nombreux joueurs, grâce aux réseaux sociaux notamment qui vous rappellent ce qui vous est arrivé le 25 mai 2008. On se repartage les photos. Ça restera à jamais. 

Finale de la Coupe Gambardella
Dijon FCO / Stade Rennais F.C. 
Samedi 24 mai 2025 – 17h15
Stade de France