Asa, comment te sens-tu physiquement ?
Je suis en forme, j'ai recommencé le travail il y a trois semaines mais je me sens prêt. Tout va bien ici, je me sens bien à Rennes.
Sens-tu que les attentes du public ont changé ?
Oui, je l'ai senti lorsque je suis entré contre Lille. Je suis content d'avoir satisfait le public pendant ma Coupe du Monde.
Pour toi, quelle est la différence entre le Stade Rennais de la saison dernière et celui de cette année ?
On sent qu'il y a plus de combativité, plus de courses. Le coach a changé de discours et je sens que cela va mieux que l'année dernière.
Te prépares-tu donc à courir davantage ?
Oui (rires). Frédéric Antonetti le souhaitait et comme l'objectif principal est la récupération du ballon, il faut que toute l'équipe s'y mette. Même si ce n'est pas mon travail, il faut savoir faire des sacrifices. Je n'ai pas encore pris cette habitude mais je le ferai.
Quel regard portes-tu sur la ligne d'attaque du Stade Rennais cette saison ?
Il y a beaucoup de qualités. Entre l'éclosion de Yacine Brahimi et l'arrivé de Montaño qui a fait une très bonne saison à Montpellier, il y a du potentiel. Il y a aussi Ismaël Bangoura, mon pote, et j'espère qu'il fera une bonne saison. En ce qui me concerne, maintenant que j'ai le numéro 3, j'espère que cela me portera chance !
Pourquoi ce numéro 3 ?
C'est un numéro fort pour moi. Par exemple, lorsque l'on s'apprête à porter quelque chose de lourd, on compte jusqu'à trois ou quand on vous propose quelque chose on vous demande une fois, deux fois, trois fois...c'est le numéro ultime avant de prendre une décision.
Récemment tu as été la vedette d'un clip musical...
J'adore la musique. Je ne suis pas chanteur mais lorsque je suis en vacances j'aime chanter et danser avec mes amis Ghanéens. Pour le clip " African Girls ", c'est mon ami Castro Destroyer qui m'a proposé et j'ai accepté.
D'où vient ton surnom Baby Jet (petit avion) ?
Cela date de 2003 et de mes débuts en sélection. On m'a surnommé comme cela car j'étais petit et j'allais très vite.
Comment ressors-tu de cette Coupe du Monde au dénouement que l'on connaît pour toi ?
J'en ressors fort, c'est la vie. Pour le penalty j'en avais déjà inscrit deux avant, mais c'est le destin.
C'était le troisième pourtant...
Oui (rires), c'était un moment très délicat pour moi, ma famille, et le continent Africain mais on ne changera pas le passé. Il faut oublier et se concentrer sur l'avenir.
Tu t'apprêtes à rejouer contre Carlos Bocanegra samedi...
En début de match, le coach Ghanéen nous avait dit de presser. Moi je lui ai dit que j'allais plus vite que Carlos (rires). Je savais que je l'aurais. Les Américains commençaient à être épuisés alors j'ai tenté ma chance. Je voulais être sû r d'achever Boca ! (rires)
Toi qui a connu de longues blessures, quel serait ton message pour Fabien Lemoine ?
Je suis triste, c'est un bon joueur et un bon garçon. Fabien est quelqu'un de sympathique, un mec génial que j'adore énormément. Malheureusement dans le football, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Je suis désolé pour lui, c'est une triste nouvelle. Au début on ne pensait pas que c'était aussi sérieux. J'espère qu'il reviendra plus fort et que son absence ne sera pas trop longue afin qu'il revienne aider l'équipe. Personnellement, lorsque j'étais blessé, je suis resté proche de ma famille et j'ai oublié le football. Je ne voulais pas regarder les matchs car j'étais triste de ne pas jouer mais après je ne connais pas la mentalité de Fabien...