En trouvant à plusieurs reprises le chemin des filets et en délivrant quelques offrandes décisives, Benjamin Bourigeaud s’est vite imposé comme un joueur incontournable du vestiaire rennais. À la fois ambitieux et prudent, serein et épanoui, il se confie avant la dernière ligne droite.
Benjamin, tu ne crains pas que la trêve vous coupe dans votre bel élan ?
Ça fait du bien pour tout le monde. On a eu des matchs tous les trois jours en janvier. C’était une série assez éprouvante mais le staff gère bien les états de fatigue. La trêve permet de souffler et reprendre des forces. Sur le plan physique, ça va aller pour la suite. Il faut bien se préparer sur le plan mental pour finir au mieux la saison.
Comment vois-tu ce match face à Monaco ?
C’est l’une des plus grosses écuries françaises. Ça constitue donc un match très intéressant à jouer, qui plus est à la maison. C’est une grosse échéance. Ce sera à nous de faire le travail. Il faut se préparer correctement. À nous de montrer de quoi on est capable. On a eu quelques regrets au match aller (ndlr : défaite 2-1), on a une petite revanche à prendre.
« Grâce aux supporters, on a pris un point important. »
Reprendre au Roazhon Park, ça peut avoir son importance ?
C’est toujours important d’avoir la force du public. Parfois, il y a des moments où nous sommes un peu moins bien. Les supporters permettent de retrouver la force pour s’accrocher et se remettre dans le match. Contre Saint-Étienne, grâce à eux, on a pris un point important. Je prends beaucoup de plaisir à évoluer au Roazhon Park, et à l’entraînement aussi.
Le danger n’est-il pas de se projeter sur les matchs face aux concurrents directs que sont Nice et Nantes ?
On est sur une bonne dynamique. Il faudra retrouver la victoire le plus vite possible mais il faut garder les pieds sur terre. On a eu un début de saison très compliqué. On sait que dans le football, ça va très vite. On est sur une dynamique positive mais on peut vite retomber. C’est pour ça qu’il ne faut pas trop se projeter. On fera les comptes à la fin de la saison.
« On se « dépouille » les uns pour les autres. »
Sur le plan personnel, c’est ta meilleure saison.
J’enchaîne les matchs. Je suis assez content. Je les ai pratiquement tous joués. J’ai de meilleures statistiques que les saisons précédentes, à un poste différent. Je ne me suis pas fixé d’objectifs de statistiques car lors de mon arrivée à Rennes, j’étais d’abord venu pour bien m’adapter au nouveau groupe. Changer de club était une première pour moi et j’appréhendais un peu le renouveau. Au final, ça s’est très bien passé. J’ai fait un bon début de saison. Les statistiques sont venues au fur et à mesure des matchs. Quand on est décisif, c’est aussi grâce au groupe. Je suis très heureux d’être dans ce vestiaire. Il vit super bien et sur le terrain, ça se ressent. On se « dépouille » les uns pour les autres. C’est important pour faire une belle saison.
5 buts, 6 passes décisives, c’est pour l’instant un beau bilan.
Je suis assez content car en plus de marquer, je fais marquer. Ça procure des émotions. C’est toujours une fierté d’être décisif. J’ai toujours envie de plus bien sûr. Je sais que j’ai une grande marge de progression. Je ne me reposerai pas sur mes acquis.
Qui décide de qui va tirer les coups de pieds arrêtés entre Wahbi Khazri et toi ?
Il n’y a pas vraiment de numéro 1 ou de numéro 2 dans cet exercice. Cela se décide sur le moment présent. C’est selon les états de fatigue. Quand Wahbi manque de jus, il me demande de tirer, et vice-versa. On s’arrange comme ça. C’est une histoire de ressenti.
« Je ne regrette pas d’être venu ici. »
Ta capacité d’adaptation à ton nouveau club a été surprenante…
J’ai découvert ça cet été. J’ai des amis qui sont partis dans de nouveaux clubs. Ils me racontaient leur quotidien. Je voulais voir aussi de moi-même. J’ai fait ma pré-formation, ma formation et mes débuts professionnels à Lens. J’ai toujours cet attachement au Pas-de-Calais et au Racing Club de Lens. Au vue de ma saison, je ne regrette pas d’être venu ici.
Les premiers jours, on reste dans son coin puis on fait l’effort d’aller vers les autres et ça se passe de mieux en mieux. La période de préparation permet aussi de trouver des liens avec ses coéquipiers.
D’où l’importance de l’épanouissement dans la réussite d’une saison…
Quand on a un bon groupe, une bande de copains, ça compte pour faire une bonne saison. Il faut prendre du plaisir à travailler la semaine. Personnellement, il faut que j’aille à l’entraînement avec le sourire. Le coach a connu le haut niveau. Il connaît les ingrédients qu’il faut mettre pour avoir un groupe qui vit bien. Il le fait très bien.
Le match face à Monaco se jouera en décalé. C’est un facteur qui peut modifier la préparation du match ?
On ne doit pas être dépendant du résultat des autres. Il faut être sûr de son travail. Si on fait ce qu’il faut tous ensemble, on sera récompensé de nos efforts. Que l’on joue en premier ou en dernier, c’est pareil. Il n’y a pas de pression à se mettre sur les épaules parce que les autres ont gagné.
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31ème journée de Ligue 1
Stade Rennais F.C. / AS Monaco
Mercredi 4 avril – 18h45
Roazhon Park
#SRFCASM
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