Bruno Genesio : « Je n’ai pas besoin de leur rappeler leurs devoirs. »

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L’entraîneur de l’équipe première a tenu une conférence de presse à la veille du dernier match amical avant le retour de la compétition et a ainsi fait le point sur l’état de forme de ses troupes, la gestion de la trêve et la préparation de la reprise en pleine période des fêtes.


Coach, quels sont les joueurs à disposition avant la réception de Brest jeudi soir ?
Baptiste Santamaria est toujours en réathlétisation, ça avance bien. Steve Mandanda et Lovro Majer sont en repos après la Coupe du Monde. Lorenz Assignon a ressenti une gêne au psoas, il sera forfait pour le match amical face à Brest. Désiré Doué va mieux aussi mais il ne sera pas prêt (ndlr : cheville). On espère qu’il va reprendre la course prochainement. On verra au jour le jour. Sinon, tout le monde est sur le pont.

Quand reviendront Steve et Lovro ?
Quand vous jouez moins, c’est peut-être encore plus épuisant du point de vue mental. Je pense notamment au dernier match de l’équipe de France. Pour ceux qui sont sur le côté, c’est peut-être encore plus difficile à vivre que pour ceux qui sont sur le terrain. J’échange régulièrement avec eux pour avoir leur ressenti. On avisera au cas par cas.

Quel sera le format du dernier match amical ?
Nous allons jouer deux fois quarante-cinq minutes puis trente supplémentaires pour que l’on puisse offrir du temps de jeu à tout le monde.

Comment cette période a été gérée du côté de Rennes ?
C’est la première fois que ça se passe ainsi. On a bien repris, dans un bon état d’esprit, avec une bonne qualité de travail, un peu comme d’habitude avec ce groupe. C’est une nouvelle saison qui commence. Entre le match de Toulouse et celui de Reims, il y a six semaines, ce qui est presque le même délai que l’intersaison estival. On va avoir les mêmes incertitudes et les mêmes inconnues qu’avant un premier match de championnat. On verra quelles sont les équipes qui ont le mieux géré ça. Ça va faire beaucoup de matchs dans une période très serrée, c’est le plus regrettable pour la santé des joueurs. La grosse différence, c’est que le groupe est constitué. On n’a pas de certitudes mais on a beaucoup de convictions dans notre jeu et des principes bien ancrés. On a continué de travailler pour améliorer encore les choses mais il y aura très peu de variations dans le groupe. Ils savent ce que j’attends d’eux.

Le club connaît déjà bien les périodes chargées en jouant l’Europe tous les ans…
Oui mais là ce seront de gros enchaînements, ce n’est jamais arrivé. C’est la première fois que l’on va vivre un rythme aussi intense, si on est qualifié dans toutes les compétitions, ce que j’espère. À la reprise, on pourrait jouer quatorze matchs en moins de deux mois. Ça va être très intense, avec des terrains qui vont être difficiles et un climat qui n’est pas le meilleur pour jouer au foot. On verra.

Cela change les plans pour les fêtes ?
J’ai un groupe qui est très sérieux, qui est adulte et responsable. Je n’aime pas me comporter comme le Père Fouettard. Ils savent ce qu’ils ont à faire. De la même manière qu’ils avaient un programme à réaliser pendant leur période de repos. Chacun est responsable. C’est un peu la différence entre le lycée et la Fac. Au lycée, on contrôle si vous avez fait vos devoirs et on peut vous sanctionner. À la Fac, si vous n’avez rien fait, vous n’avez pas le diplôme à la fin de l’année. C’est une responsabilité qu’ils ont et j’ai la chance d’avoir un groupe sérieux qui a bien fait les choses. Il est très important qu’ils passent un moment en famille, mais dans la mesure. Ils savent qu’il y a un match qui arrive très vite, ils sont professionnels. Je n’ai pas besoin de leur rappeler leurs devoirs.

Existe-t-il une impatience de reprendre chez vos joueurs ?
Oui et même une certaine excitation. Je pense que la coupure a pu être bénéfique, notamment pour les têtes.

Que retenez-vous du match amical contre le Feyenoord ?
J’ai bien aimé ce que l’on a fait défensivement. On a beaucoup travaillé là-dessus en stage. On a mis l’accent dans ce domaine car c’est là qu’on a la plus grande marge de progression. Avec le ballon, j’ai retrouvé des mouvements et des séquences de jeu intéressantes. C’était un bon match contre une équipe leader de son championnat. C’était un bon test.

Où en est Warmed Omari dans son retour à la compétition ?
Physiquement, il est au top. Il a complètement récupéré ses facultés. Il est de mieux en mieux dans le jeu. Il a aussi besoin de retrouver des repères, c’est peut-être ce qu’il y a de plus difficile à faire. Sur le premier match il a eu un peu de mal, et sur le deuxième c’était déjà beaucoup mieux. On va avoir beaucoup de concurrence à ce poste mais vu le nombre de matchs à jouer, on aura besoin de tout le monde.