Dimanche, vos joueurs ont eu du mal à donner le tempo. Que manquait-il ?
Il y a eu un manque de rythme oui. Sans faire de provocation, c’est sans doute le match où l’on a été le mieux organisé sur la durée. Contre Nice, ça avait été le cas mais sur une mi-temps seulement. L’organisation n’est pas une fin en soi, c’est le commencement. C’est la capacité à mettre du rythme qui crée la richesse du jeu. Il y avait très clairement un déficit pour rythmer nos premières relances. Dans l’analyse, au-delà de l’aspect physique pour certains, il y a eu un déficit dans la récupération du ballon qui fait que l’on a pioché pour le récupérer. Cette dépense d’énergie se paie quand on l’a récupéré. On a souffert dans les dernières minutes, on a perdu beaucoup de ballons, c’était un signe qui montre aussi qu’on n’était pas à l’aise. J’espère que dimanche on aura davantage de dynamisme et de fraîcheur.
Quand on sait que vos offensives partent de derrière, les premiers ballons ont donc fait défaut ?
Les premières relancent conditionnent le jeu. Il faut trouver le temps d’avance pour avoir un jeu riche, aéré, varié et percutant. Or là ça a toujours été besogneux. Même si on s’est crée quelques situations en première mi-temps grâce à Firmin Mubele, ce n’était pas suffisamment net et constant. La maîtrise n’était que par séquences.
Mais vous avez su faire le dos rond grâce à votre système…
On a su s’appuyer sur une organisation très cohérente dans la durée. Elle a mis du temps à se mettre en place mais on a une organisation qui est acquise. Ce n’était pas le cas pendant la poule aller où c’était bancal. Elle permet finalement de gagner dans un match qui n’est pas facile. C’est intégré chez les joueurs. On est capable de faire face à toutes les situations.
Marquer plus tôt aurait pu débrider le match ?
Il y a eu la grosse occasion de Firmin Mubele en première mi-temps mais on sait que l’évolution du score change la physionomie d’un match. Je prends l’exemple du match contre Bastia à Istres, c’était beaucoup plus maîtrisé en se créant des occasions mais quand on ne marque pas, on est tributaire d’une erreur. Quelque fois on tire des conclusions définitives de match qui basculent sur des occasions.
La perte de balle de Congré face à Firmin Mubele n’est pas anodine !
Montpellier a eu une possession supérieure mais dans une situation très basse. Avoir la possession dans ses 30 mètres ne sert pas à grand chose et on s’expose à des erreurs. Il y en a eu deux qui ont profité à Firmin, la première sous le pressing de Ludovic Baal, la seconde, il va la chercher quand le bloc a fermé les solutions de passes. La vitesse et la percussion ont fait la différence.
Troisième but de rang pour Firmin Mubele au Roazhon Park. L’équipe peut clairement s’appuyer sur son nouvel accélérateur…
Ça fait longtemps que l’on a plus de doute sur Firmin et son évolution qui est positive. On connaissait ses qualités d’explosivité, il correspondait aux manques que l’on avait identifiés à la trêve. Il n’est pas arrivé là par hasard.
Ramy Bensebaini a une nouvelle fois tiré son épingle du jeu et s’est montré régulier le week-end dernier. Sa polyvalence est précieuse en fonction des absences et des blessures ?
C’est un atout. Je pense qu’il est plus à l’aise en défense centrale mais dans une saison on essaie d’utiliser au mieux l’effectif et les complémentarités. Ramy peut aussi jouer au milieu de terrain mais il y a du monde. Une compo est liée à un contexte.
Sanjin Prcić a pu enchaîner les matchs cette saison. Il a gagné en volume de jeu dans se schéma ?
Le milieu de terrain est un secteur de jeu où l’on doit avoir plus de maîtrise pour être plus serein. Il suffit d’un contrôle mal orienté ou d’une passe vers l’arrière pour casser le jeu. On a une grosse marge de progression mais un garçon comme Sanjin Prcić par exemple a beaucoup évolué effectivement.
Vous serez dimanche à Caen face à une formation qui voudra définitivement valider son maintien. Vous y allez pour jouer les trouble-fêtes ?
Chaque match est l’occasion de prouver sa valeur, de se faire plaisir et de se valoriser. La motivation à ce moment-ci est encore plus individuelle. Chaque joueur a ses états d’âmes et ses ambitions. Ce ne sont pas des choses que l’on maîtrise. Je fais aussi mes choix par rapport à ça.
37ème journée de Ligue 1
SM Caen / Stade Rennais F.C.
Dimanche 14 mai - 21h
Stade Michel D'Ornano