Christian Gourcuff : « Ce n’est pas les 3 points ou le jeu, mais le jeu pour les 3 points. »

Retour sur Lorient et cap sur Metz avec le technicien rennais.

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Christian, cette victoire obtenue face à Lorient met fin à une série de 11 matchs sans succès. On vous imagine soulagé…

On savait qu’il y avait une nécessité de prendre des points. Quand on parle de maintien, c’est une réalité. Au classement on est huitième, on est toujours concerné par le maintien tant que l’on n’aura pas les 42 points. L’objectif est d’arriver rassurés à la trêve internationale. On va gérer cette période le mieux possible en attendant le retour des blessés et d’avoir toutes les forces dont on a besoin. Le classement n’est pas une obsession mais cette situation commençait à devenir pesante. On restait sur des prestations globalement intéressantes, on avait marqué une vraie progression dans le jeu, mais ça ne s’était pas traduit au niveau comptable. Il fallait absolument se rassurer, c’est ce qu’on a fait. Le groupe a su répondre présent.

Comment l’expliquez-vous ?

On n’a pas renié nos principes de jeu. Il faut arrêter de dire : « on se bat » ou « on joue », c’est primaire. On n’a pas fait passer le combat avant le jeu. On a eu beaucoup moins de maitrise mais nos principes de jeu sont restés intacts, simplement avec une confiance qui s’est un peu effritée, on est moins serein, le jeu est moins fluide. Le foot ce n’est pas binaire, ce n’est pas se battre ou jouer, c’est se battre pour jouer. Ce n’est pas d’opposer les deux quand on cherche à jouer. Ce n’est pas les 3 points ou le jeu, mais c’est le jeu pour les 3 points.

Après un quart de jeu délicat, l’ouverture du score de Giovanni Sio tombait à pic…

La seule possibilité de se rassurer complètement, c’était de faire la différence au tableau d’affichage. On a eu l’opportunité de marquer d’accentuer notre avance. Si on fait le match avec 10 points de plus, même diminué la rencontre se serait passée autrement. Avec plus de sérénité et plus lucidité, nos choix et notamment devant le but auraient été plus justes.

En tant qu’ancien entraineur de Lorient, pensez-vous que cette équipe peut se sauver ?

Lorient n’est certainement pas la plus mauvaise équipe de Ligue 1, c’est une évidence. Après c’est une équipe d’une situation difficile au classement, mais qui a beaucoup de qualités individuelles dans le secteur offensif. Ils sont encore capables de s’en sortir car les écarts ne sont pas conséquents.

Un mot sur l’atmosphère au Roazhon Park. Samedi votre équipe en s’imposant a offert un beau cadeau au RCK…

Au Roazhon Park il y a une ambiance exceptionnelle et festive. Le stade est à dimension idéale pour ça. C’est un cadre favorable à cette sensation, et aussi ou le fair-play est de mise. C’est très appréciable. Il y a une belle osmose, c’est une condition essentielle pour la réussite.

Aviez-vous été choqué par ce qui s’était passé lors du Metz-Lyon ?

Non ce n’est pas le pire, c’est le fait d’un individu qui ne peut pas être contrôlé et qui n’a rien à faire dans les stades. Ce qui me choque ce sont les tribunes entières qui vocifèrent des insultes. 

Samedi, votre équipe se déplace à Metz…

C’est une équipe qui souffle le chaud et le froid un peu. Je connais bien Philippe Hinschberger. Au niveau des principes, c’est une équipe qui cherche à jouer. Ils ont beaucoup de qualité offensive avec des joueurs vifs. Le match aller avait été incertain jusqu’au bout car on n’avait pas su faire la différence.