Opéré à l’épaule le 15 septembre dernier, Clément Chantôme est revenu à Rennes pour entamer la phase réathlétisation. L’ancien Parisien, qui évoque le déplacement de ses coéquipiers au Parc des Princes, espère que le mois de janvier sera celui de son retour à la compétition.
Clément, tu as été obligé de passer la case opération…
C’était ma deuxième luxation, j’étais dans l’obligation de me faire opérer à Paris. Après ça, il y a eu six semaines d’arrêt, le temps de consolider les vis à l’intérieur de l’épaule. Je suis maintenant d’attaque pour la rééducation, en espérant être de retour sur les terrains pour janvier.
Tu n’avais pas d’autres choix que l’opération ?
L’épaule est l’articulation la plus instable du corps. En règle générale les chirurgiens conseillent de se faire opérer après la première luxation. À ce moment-là, j’étais en fin de contrat avec Bordeaux, ça tombait très mal. Je n’ai pas voulu faire cette intervention pendant les vacances. Puis je me suis donc re-blessé à l’entraînement. C’est très rare pour un footballeur de se luxer l’épaule. C’est moins évident que le genou, en général on voit plus de ligaments croisés chez le footballeur.
Si je ne m’étais pas fait opérer j’aurais toujours joué avec une appréhension, la crainte de refaire une luxation. Il valait mieux faire l’opération pour être tranquille par la suite.
Peut-on dire ironiquement qu’il vaut mieux pour un footballeur se blesser sur la partie haute du corps ?
Pas forcément. En terme de douleur ça a été difficile. Et pour dormir ce n’est pas très agréable non plus l’épaule. Il y a des périodes durant lesquelles c’était très compliqué, et puis de n’avoir qu’un bras ce n’est pas évident.
Ton retour à la compétition est prévu pour janvier. C’est une longue convalescence…
C’est long et rapide à la fois. Beaucoup ne récupèrent pas la mobilité totale après ce genre de blessure ou après les opérations. Comme il y avait deux vis, il fallait que j’attende six semaines pour que mon épaule se consolide un minimum pour entamer la rééducation.
Quel est ton programme pour les semaines à venir ?
Ça va être un travail progressif pour être prêt dès la reprise en janvier. Je vais tout mettre en œuvre pour être au top de ma forme à ce moment-là. Il faut que je récupère du cardio et de la mobilité.
Ta blessure est intervenue en pleine construction de l’équipe. Cela freine ton intégration ?
Je ne pense pas qu’il y ait de bonnes périodes pour être blessé et se faire opérer ! Mais c’est vrai que je venais d’arriver et j’avais envie de faire une belle saison, d’être épargné par tout ça, et c’est tombé à l’eau assez rapidement. J’ai pris un coup derrière la tête.
Que penses-tu du parcours actuel de tes coéquipiers ?
C’est toujours important d'engranger de la confiance. J’ai regardé tous les matchs, on est bien pour l’instant. Il va falloir continuer et pourquoi pas faire un résultat à Paris. Ce qui est bien c’est que l’on peut y aller sereinement.
Tu sens tes coéquipiers capables d’aller chercher un résultat au Parc des Princes ?
Tout est possible. Ça dépendra de notre performance. J’ai vu les Parisiens à Bâle en Ligue des Champions, ils me semblent mieux dans le jeu. Mais oui il y a un coup à jouer. Il faudra être à 100%.
Quels conseils peux-tu donner à tes coéquipiers ?
On sait qu’ils ont des qualités individuelles qui sont au-dessus du lot en Ligue 1. C’est simple, il faut faire un match parfait !
Tu as observé le PSG cette saison ?
J’ai vu deux matchs cette saison. Contre Bordeaux ils ont fait une très bonne première mi-temps. On s’est régalé à les voir. Ils ont géré le match. Contre Bâle, ils ont été en difficulté. Les Suisses méritaient d’ouvrir le score mais Paris a marqué et s’est rendu le match plus facile.
C’était le match à ne pas louper pour toi ?
Oui c’est dommage mais j'y serai quand même. Je m’attendais à un bel accueil, les gens m’aiment bien. Ça aurait été un match sympa pour moi et particulier. C’est mon club formateur, j’ai passé de nombreuses années là-bas.
As-tu déjà joué au Parc des Princes en tant qu’adversaire ?
Avec Toulouse oui. Avec Bordeaux non. L’année dernière, j’étais suspendu pour le match au Parc.…
Au Parc des Princes, en terme de pression, vaut-il mieux être un joueur du Paris SG ou un joueur adverse ?
Ça dépend. Avant l’arrivée des Qataris, ce n’était pas évident. Il y avait une certaine pression avec les kops quand les résultats n’étaient pas ce qu’ils devaient être. Aujourd’hui ils sont sûrs de leur fait et n’ont pas plus de pression que ça.
En tant que visiteurs on y va avec 20 points en étant 5ème, je pense qu’on n’a rien à perdre. Ça peut donner un beau match.
BON COURAGE POUR LA REPRISE CLÉMENT. À TRÈS VITE SUR LES TERRAINS !
12ème journée de Ligue 1
Paris SG / Stade Rennais F.C.
Dimanche 6 novembre à 20h45
Parc des Princes
