Comportement des jeunes : l'Amicale débat

Hier, l'Amicale des Educateurs qui regroupe 140 éducateurs du département lançait officiellement sa saison à la Piverdière. Cette année, l'Amicale a axé ces deux journées sur le thème du comportement et l'attitude des jeunes dans le jeu. Erick Mombaerts, sélectionneur de l'équipe de France Espoirs était l'invité d'honneur

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La société évolue et le football qu'il soit amateur ou professionnel n'échappe pas à la règle. Du sélectionneur de l'équipe de France à l'éducateur amateur en passant par l'entraîneur du Centre de formation ce constat est partagé par l'ensemble du monde sportif : " les éducateurs doivent tenir compte de cette évolution " explique Erick Mombaerts " Il faut aujourd'hui mettre un peu plus d'éducation dans la vie d'un groupe. On parle beaucoup de talent mais il faut en amont, que les joueurs adoptent un comportement et un état d'esprit irréprochables."

Durant deux jours, l'Amicale des Educateurs, présidé par Bernard Lebreton s'est penché sur ce problème de société et a tenté d'apporter quelques éléments de réponses : " Les joueurs sont aujourd'hui des consommateurs " analyse Bernard Lebreton, éducateur depuis plus de 20 ans " Les joueurs ne rentrent plus dans un projet collectif. La moindre contrainte et on laisse tomber le groupe. Même au niveau des amateurs, Il n'y a plus d'amour du maillot. Une licence ne signifie plus grand-chose ".

" L'éducation doit revenir une priorité " explique Erick Mombaerts " aujourd'hui, le formateur doit avant tout être un éducateur. Cela ne veut pas dire qu'il doit systématiquement sanctionner et jouer le rôle de gendarme mais il doit être en mesure de faire passer des messages aux jeunes comme le gout de l'effort, la solidarité et l'humilité "

Pour le sélectionneur de l'équipe de France Espoirs, c'est au haut niveau de montrer l'exemple " Dans les équipes de France, ces valeurs sont un des critères de sélection. Le mental fait émerger le talent. Il y a des joueurs qui ont des qualités exceptionnelles mais qui ne percent pas au haut niveau. Le talent ne suffit pas. En France, on avait tendance à l'oublier ".