Prêté la saison dernière à Orléans, Denis Will Poha, 21 ans, était de ceux qui ont pris part au stage de préparation en Autriche. L’occasion pour lui de montrer ses qualités, renforcées par une saison pleine en Ligue 2.
Denis, heureux de porter à nouveau les couleurs du Stade Rennais F.C. ?
Ça fait du bien de revenir à Rennes, sur mes terres. Je suis Breton, j’ai grandi dans la région (ndlr : né à Lannion). J’ai passé les vacances chez moi, dans les Côtes-d'Armor. C’est ici que je me ressource. J’ai vécu des bons moments au Stade Rennais avant d’être prêté. C’est un plaisir de retrouver Jérémy (Gélin), James (Lea-Siliki) ou encore Joris (Gnagnon). Je suis content pour leurs performances car je les connais, j’ai joué avec eux. Ce sont de bonnes retrouvailles.
Tu reviens d’un prêt très concluant. Comment as-tu vécu cette expérience orléanaise ?
Ça s’est bien passé. C’était très enrichissant. C’est la première fois que je jouais à un tel niveau. J’ai connu les attentes du haut niveau. Ça m’a fait grandir. On a rempli les objectifs du club. J’en garderai de bons souvenirs. J’avais faim de découvrir le monde professionnel et d’engranger un maximum de temps de jeu. Je voulais apprendre et voir autre chose que le monde des catégories jeunes. Je voulais aussi montrer ce que je sais faire sur un terrain.
Qu’as tu appris ?
Je suis sorti du cocon. Je n’ai connu que le centre de formation réputé du Stade Rennais auparavant. J’ai ouvert les yeux sur beaucoup de choses. C’est un football que je n’avais pas l’habitude de pratiquer avec des joueurs que je ne connaissais pas du tout. J’étais dans un groupe solidaire. Il fallait répéter les efforts. Nous avions un peu moins la possession donc il a souvent fallu faire le dos rond. On traversait des moments difficiles parfois dans les matchs. C’est là je pense que m’a servi mon volume de jeu. On tenait bon. Les points pris nous ont permis de faire une saison correcte. Quand on part en prêt, ça ne veut pas dire qu’on est mort. C’est une expérience qui fait grandir. Surtout quand on fait une saison pleine.
Tu as même marqué 4 buts. C’est une bonne statistique pour un milieu de terrain de 21 ans qui découvre le haut niveau…
C’est venu récompenser les courses quand je me projetais vers l’avant. Je me dis que je ne courais pas dans le vide et que j’ai apporté ma pierre à l’édifice. Mais je n’ai pas eu de pression supplémentaire. Un footballeur sait ce qu’il a à faire. Je ne pense à rien d’autre que gagner. Quand je rentre sur un terrain, c’est pour tout donner.
Comment s’est passé ce stage de préparation en Autriche ?
On s’est bien remis au travail. Le staff nous pousse bien. On est entre compétiteurs, on a envie de bien faire. Il y a une bonne ambiance dans le groupe. On a évolué dans un super cadre mais le coach l’a souligné, on n’était pas venu pour faire du tourisme. On a eu le droit à une bonne charge de travail. Tout le monde y met du sien pour tirer dans le même sens. Comme pour l’accueil des nouveaux.
Que penses-tu du parcours réalisé par tes camarades cette saison ?
Au début, j’étais triste en voyant le classement. L’équipe n’avait rien à faire dans le bas. La remontée rend la saison encore plus belle. Je m’étais entraîné quelque fois avec eux en début de saison. On ne pouvait dire que du bien sur ce groupe, sur la qualité et l’envie de jouer au football. Par exemple, Benjamin Bourigeaud était déjà là avant que je ne sois prêté. C’est un super joueur. On a vu la saison qu’il a fait. Il a apporté beaucoup. Il a un gros impact offensivement.
Aujourd’hui, deux joueurs que tu as connus vont vivre une finale de Coupe du Monde…
J’ai dû jouer sept matchs avec Kilian Mbappé pour les matchs de l’Euro et du tour Élite il y a deux ans. C’est exceptionnel ce qu’il fait à son âge. Aussi vite, c’est impressionnant. Et voir Ousmane Dembélé en Équipe de France, c’est très grand. Son ascension est incroyable. Je leur souhaite d’être Champions du monde.