Quel regard portez-vous sur votre nouveau club ?
C'est un club sain qui respire le sérieux. Le Stade Rennais se situe entre la 4e et 7e place depuis cinq ans. Il y a une stabilité dans les résultats sportifs et une stabilité également au niveau de la direction avec Pierre Dréossi et Frédéric de Saint-Sernin. C'est en étant sérieux que l'on peut bâtir quelque chose. Le Stade Rennais F.C. arrive derrière, Bordeaux, Marseille et Lyon mais a l'espoir un jour de les rejoindre. C'est un projet qui me plait.
Vous avez entraîné Nice où jouait à Rod Fanni. Il y a d'autres joueurs que vous connaissez ?
Je connais Laurent Huard que j'ai entraîné à Saint-Etienne. Après, je connais les joueurs qu'à travers les matchs. Il y a beaucoup d'internationaux comme Rod Fanni, Kader Mangane, Petter Hansson. Il y a aussi Jérôme Leroy... je ne vais pas tous les citer car c'est un bon effectif. Le Stade Rennais aurait pu finir cette année à la 4e place. Les circonstances ont voulu que Rennes finisse 7e. Cela reste une équipe solide.
Vous gardez quels souvenirs du Parc des sports de la route de Lorient ?
C'est un stade où il fait bon de s'y rendre. Il y a de l'ambiance avec de vrais supporters. Il m'est arrivé de discuter amicalement avec des personnes dans les tribunes. Ce sont des choses que l'on ne peut pas faire dans tous les stades.
Vous arrivez au Stade Rennais F.C. avec un staff technique. Pouvez vous les présenter ?
Jean-Marie De Zerbi est mon adjoint depuis 1994 et Nicolas Dyon est mon préparateur physique que j'ai connu à Saint Etienne. On travaille dans la confiance. Ce sont des hommes d'une capacité de travail au dessus de la moyenne.
Vous connaissez la Bretagne ?
Non, je ne connais pas bien. Je n'ai été que de passage en Bretagne mais c'est une région que je souhaitais découvrir. Rennes, j'y viens jouer régulièrement mais à part quelque passage en bus dans le centre ville, je ne connais pas bien !
Dans votre métier d'entraîneur, avez vous des modèles ?
On a tous des modèles mais ce que je veux avant tout c'est que mon équipe joue et soit solide. Rien d'original, qu'elle ait un jeu de passe et que l'on donne du plaisir en ayant des résultats.
Son parcours
Agé de 48 ans, Frédéric Antonetti, né dans le petit village de Venzolasca au sud de Bastia a démarré sa carrière d'entraîneur en 1990 avec le Sporting club de Bastia.
Il fait d'abord ses armes au centre de formation puis prend la tête de l'équipe première en 1994. Pendant quatre saisons, il maintient le club en L1. En 1998, il décide de tenter l'aventure à l'étranger.
Il prend la direction du Japon à Osaka deux ans plus tard sur son ile de naissance à Bastia.
En 2001, Frédéric Antonetti tente un nouveau pari : entraîner l'AS Saint Etienne, club à l'époque en plein tourment et tout proche du championnat national. Le Corse réussit avec des moyens financiers limités (recrutements avaient été interdits par la DNCG) à faire évoluer le club. Deux ans après son arrivée, Saint Etienne retrouve l'élite.
En 2005, il confirme à Nice. Sa première saison est une réussite puisqu'il permet au club d'obtenir son meilleur classement en Ligue 1 depuis plus de 20 ans (8e) et d'accéder à la finale de la Coupe de la Ligue (défaite 2-1 contre Nancy) avec un certain Rod Fanni.
Pendant quatre ans, l'entraîneur corse fait grandir le club " Rouge et Noir " de la côte d'Azur jusqu'à cette fin de saison où il décide de quitter le club niçois et de répondre favorablement aux sollicitations du Stade Rennais F.C.
