Frédéric Antonetti : « Il faudra faire le métier »

Mardi soir à 20h, les « Rouge et Noir » seront opposés à Quevilly, formation de CFA, dans le cadre des 8e de finale de la Coupe de France. L'entraîneur rennais veut s'appuyer sur la dynamique du moment et la performance face à Bordeaux pour poursuivre l'aventure.

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Frédéric, comment s'est passé l'après-match et cette victoire face à Bordeaux ?
Comme d'habitude, on a fait une analyse du match. On a retenu les choses positives. On a aussi regardé ce qu'il fallait améliorer. On s'est projeté sur la Coupe de France et le match face à Quevilly. Ce sera un autre contexte et dans une autre compétition. J'ai toujours soutenu que l'on avait des possibilités. Le dire c'est une chose, le faire c'est une autre. On a pu emmagasiner de la confiance. On voit aussi le chemin qui nous sépare des équipes de haut de tableau. Il faudra être professionnel à Quevilly car ce ne sont pas des matchs faciles à négocier.


Que dites-vous aux observateurs qui disent que c'est Bordeaux qui n'était pas à son niveau ?
Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas été secoués entre la 5e et 45e minute de jeu. Après ça a été beaucoup mieux car on s'est réorganisés. Je pense que l'on a battu un grand Bordeaux. Ceux qui disent le contraire n'ont pas vu le match. Ils font des commentaires sur des résumés où l'on montre des actions spectaculaires mais pas sur la totalité du match. J'entends je regarde certaines émissions et je sais tout de suite si la personne a vu le match ou non. C'est comme quelqu'un qui fait la critique d'un livre alors qu'il ne l'a pas lu. Il n'y a aucune légitimité. Ce n'est pas sur un résumé et un résultat que l'on fait une analyse. Je ne regarde pas toutes les émissions je me concentre sur mon équipe.


Avez-vous pu observer cette équipe de Quevilly ?
On les a observés. On prépare tous les matchs de la même façon. On a eu des informations de la part de Laurent Huard car les Espoirs jouent dans le même groupe que Quevilly. On donne le maximum d'informations à nos joueurs sur la façon dont joue cette formation. C'est comme face à Bordeaux sauf qu'on les voit toutes les semaines et que l'on ne connait pas Quevilly. Il faudra être sérieux et professionnel. Quand je dis qu'il faut être professionnel, ça vaut aussi pour le staff. Ce ne sera pas simple. Par expérience, je sais que dans ces régions, il y a beaucoup d'engouement. Il faudra faire le métier.


Après la victoire face aux Girondins, vous devez assumer votre statut face à une équipe de CFA...
Chaque match est différent. Bordeaux fait partie du passé. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas de faire un coup, c'est d'être régulier. Sans dire que la Coupe de France est un objectif, il faut la jouer à fond. On a un objectif précis en championnat, c'est de rentrer le plus vite possible dans les cinq premiers et d'y rester.


Avec 12 buts inscrits en 3 matchs, le SRFC est-il en train de monter en régime ?
Oui, on est un peu mieux. On est plus efficace et plus en réussite. On n'était pas trop mal avant la trêve. Le match de Sochaux a cassé notre dynamique. Il y a des rencontres qui me restent en travers de la gorge. On aurait du battre Saint-Etienne chez eux. Mais on ne va pas refaire l'histoire. Quand on a la main mise sur un match, on doit prendre les trois points. On a un projet de jeu. Parfois, ce n'est pas facile de la maintenir car il y a des périodes de doute. Mais il faut croire en ce que l'on fait. J'y crois et c'est à moi de faire passer le message aux joueurs.


La réussite est-elle à mettre au crédit de la forme des attaquants ou de tout le collectif ?
L'un ne va pas sans l'autre. Le collectif permet d'avoir des occasions et après il faut les concrétiser. On a la confiance, l'efficacité et un brin de réussite. Sylvain Marveaux a fait une action éclair contre Saint-Etienne et le ballon tape le poteau. ça se joue à cinq centimètres.


La Coupe de France devient-elle un objectif sérieux ?
On ne peut pas dire que c'est un objectif car il y a tellement de paramètres qui rentrent en ligne de compte, mais on la joue à fond. Il est vrai que plus on avance, plus ça devient intéressant pour tout le monde. Le football a un peu évolué. Il y a quelques années, les stades étaient bien plus remplis que maintenant. Plus qu'en championnat. C'était vraiment le phénomène même en 32e de finale. Aujourd'hui ça s'est inversé. Il faut attendre parfois les demi-finales pour voir les stades en fête. C'est nouveau parce qu'il y a beaucoup de football à la télé.


Ressentez-vous un engouement particulier autour de la Coupe ?
Je ne suis pas dans les discussions. Je suis chez moi, au stade et au centre d'entraînement. Je me concentre sur les matchs. Je ne ressens pas cela. J'ai ressenti beaucoup d'engouement face à Bordeaux. On aimerait qu'à chaque fois, le stade soit remplit comme cela et qu'il y ait une telle ambiance. C'était très bien.

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