" Il faut surmonter les difficultés "
Frédéric, comment vivez-vous la situation du club ?
Le contexte est difficile. Nous avons failli, c'est évident. Il faut savoir dans la vie d'un club, d'un joueur, d'un staff technique, d'un entraîneur, gérer le succès et l'échec. Il faut surmonter les difficultés. J'ai toujours dit que l'on avait un groupe qui avait besoin de se forger un caractère. C'est dans ces situations que, parfois, on se découvre.
Que ressentez-vous depuis l'élimination ?
Avec Pierre (Dréossi), on a été très touché. Parce qu'il y a un investissement de tous les instants avec des sacrifices dans la vie privée. Quand on est si près du but et que l'on n'y arrive pas, ça fait mal. Je crois en ce que je fais. Je le fais avec tout mon cœur. C'est pour cela que la déception est immense.
Comment se relever ?
Le meilleur moyen, c'est de rester soudés et de se concentrer sur le prochain match. Il faudra être présent contre Nice. Tout part du terrain, tout revient au terrain. Ce que l'on n'arrive pas à faire techniquement ou tactiquement, il faut le compenser par une énergie décuplée.
Croyez-vous à la remobilisation ?
Bien sû r, il faut positiver. Beaucoup de personnes doutent de nous. Je le comprends très bien. Il reste sept matchs, il y a vingt et un points en jeu. Nous sommes à deux longueurs de la cinquième place. Il faut tout faire pour bien finir cette saison. Je dois amener aux joueurs des clés pour se relancer. La confiance est complètement entamée. Avec de la simplicité et de la solidité, on peut repartir.
" J'ai comme caractère de persévérer "
Comprenez-vous la déception des supporters ?
Bien sû r. On est là et on n'arrive pas à franchir le dernier cap. On peut nous le reprocher. Pas plus tard que ce matin (ndrl : samedi), avec Pierre Dréossi, on se demandait comment s'améliorer jusqu'à franchir la dernière étape. Il y a des sceptiques qui diront toujours : " ils n'y arriveront jamais ". J'ai comme caractère de persévérer.
Ne craignez-vous pas l'accueil des supporters lundi face à Nice ?
Je fais abstraction de cela. Je ne vais pas parler de l'ambiance route de Lorient. Il y a beaucoup à dire, beaucoup à faire. Je ne me concentre que sur le terrain. Ce qu'il se passe dans les tribunes, ce n'est pas de mon ressort.
Vous aimeriez sans doute plus de soutien...
Chacun réagit comme il le veut. Je comprends la déception, elle est énorme.
Pourriez-vous vous consoler avec l'Europe ?
Ce serait bien. Se qualifier deux fois de suite en Ligue Europa, ce n'est pas donné à tout le monde. C'est déjà un point positif. ça veut dire qu'il y a une régularité. Bien sû r, il n'y a pas de ligne au palmarès... Mais il faut que le club persévère dans cette voie en améliorant certaines choses. Un jour ou l'autre, ça paiera.
Cette élimination peut-elle avoir des conséquences sur la composition de votre équipe ?
C'est compliqué de faire une équipe car il n'y a pas de régularité. Personne ne se détache. Les joueurs sont très proches les uns des autres. Il y a deux solutions. Soit on remet les mêmes et ils ont une revanche à prendre ou on fait quelques retouches.
Y a t-il un manque d'envie chez vos joueurs ?
Je ne pense pas que ce soit le problème. On l'a vu en début de match. Ils avaient tous envie mais ils avaient peurs parce que l'on était favori et qu'il faut assumer. Il y a le facteur mental qui rentre en ligne de compte. On a été paralysé par l'enjeu. Il nous manque deux, trois joueurs de caractère, c'est évident. Il y a beaucoup de choses à améliorer, notamment sur le plan mental.