
FIFA 20 sort demain. L’occasion de poser quelques questions à un expert du jeu, « Akiro », joueur professionnel e-Sports au Stade Rennais F.C., avant le début d’une nouvelle saison de FUT Champions.
« Akiro », tu as repris la compétition avant la date de sortie officielle de FIFA 20.Quelle est ton retour d’expérience sur cette nouvelle version ?
Il est plutôt positif. J’ai pu affronter de très bons joueurs et faire de bons résultats. C’est un jeu qui me correspond plus que celui de la saison dernière, il est plus basé sur la possession. Ça me caractérise. Comme dans le vrai football, chaque équipe à son style. J’espère que ça me favorisera. Le Stade Rennais F.C. a mis les moyens pour que je puisse avoir une équipe compétitive. Je commence le jeu avec beaucoup d’enthousiasme, de confiance et de sérénité avant le début de la compétition le 4 octobre avec FUT Champions.
Quel est ton bilan de la saison passée ?
Je suis arrivé au Stade Rennais F.C. j’étais 80ème mondial sur PS4. Je redescendu autour des 300èmes entre janvier et avril avant de réaliser une belle série. Je me suis positionné à la 10ème place du classement mondial au mois d’avril. Je suis alors remonté 112ème dans le classement sur la saison mais il était trop tard pour pouvoir participer au championnat du monde. Seuls les 64èmes meilleurs peuvent y participer. Ce ne sont pas les résultats que j’attendais mais ce n’est pas non plus catastrophique.
Quels sont tes nouveaux objectifs ?
L’objectif est de finir dans le Top 64 des joueurs mondiaux.
Qu’as-tu mis en place cette saison pour aller plus haut ?
Une remise en forme pour me sentir mieux dans ma peau. J’ai pris du recul. Je vais entamer ma troisième saison dans le e-Sports. Il faut que je sois serein. Avec le club, on a amélioré certains détails dont notamment la mise en place d’un atelier supplémentaire à l’entraînement, des exercices de réflexe visuel et de rapidité avec un préparateur physique du club.
Comment se déroulent tes semaines ?
Lundi et mardi, c’est repos. Les mercredis et jeudis, je m’entraîne environ 10 heures par jour. C’est aussi accompagné d’un programme physique. Les vendredis, samedis et dimanches sont réservés à la compétition, on doit jouer trente matches en FUT Champions.
Comment évolue le niveau ?
Plus on avance et plus il y a de joueurs. Plus on est nombreux, plus la concurrence est grande. Maintenant c’est un métier. Les clubs investissent et se structurent de plus en plus. Le niveau est chaque année plus relevé. La France est championne du monde, ça veut bien dire que le niveau est très grand. Il y a un réel potentiel.
Il y aussi une part de réussite sur FIFA…
Ça se provoque. Il faut avoir une bonne équipe, être bien préparé et mis dans les meilleures dispositions.
Quels sont les imprévus dans ta discipline ?
Les bugs. C’est parfois rageant car quand on prend un but sur un bug alors que l’on s’entraîne toute la saison…
20 ans, c’est un bon âge dans le e-Sports ?
Ce n’est pas une question d’âge mais je dirais plutôt d’expérience. On va dire que j’ai commencé tard par rapport aux autres pros français qui ont commencé à jouer sur FIFA 13, j’ai débuté sur FIFA 17. J’ai forcément moins d’expérience qu’eux. Je pense que le cap des 23 ans sera important, il faudra remporter des compétitions nationales ou internationales. Je ne suis pas en apprentissage mais il faut de l’expérience. Je suis plutôt bon en ligne mais il manque quelque chose en compétition. Je dois apprendre à faire basculer les matches que des fois je peux perdre à la dernière seconde.
On peut te voir tous les soirs de match à domicile au village animations du Roazhon Park.Quelle relation as-tu avec les supporters ?
J’ai la chance d’être dans un club où les supporters sont attachés aux valeurs des joueurs. J’ai l’impression qu’il est important pour eux que je sois aussi supporter du Stade Rennais F.C., que je sois un joueur local. Ce n’est pas forcément le cas dans d’autres clubs. J’ai une bonne relation avec les fans. C’est sympa de les rencontrer, échanger ou de pouvoir jouer contre eux au village animations. Ça me permet aussi de pouvoir expliquer la discipline à ceux qui ne connaissent pas le e-Sports. À la foire internationale de Rennes, j’ai été étonné de voir que toutes les catégories d’âge s’intéressaient à ce que je faisais.
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