Guy Lacombe : « Je sais ce que ressentent les joueurs »

Les hommes de Guy Lacombe se déplacent à Metz pour le compte de la 23e journée de Ligue 1. Le coach rennais espère retrouver le même état d'esprit affiché contre Nice face à des Messins qui ne se sont toujours pas imposés au stade Saint-Symphorien.

Partager
10981.jpg

Guy Lacombe, pour revenir au match de Nice, avez-vous des regrets ?
J'ai regardé le match et les statistiques. On s'est tout de même crée dix occasions nettes plus le but. Ce qui fait beaucoup. En terme de jeu, on a eu une possession de balle de plus de 60%. On n'a pas été trop mis en danger. C'était un match plein. On ne s'est jamais désuni. Il a nécessairement manqué de réussite. J'espère simplement qu'elle va venir dans le temps.


Etes-vous confiant pour la suite ?
Il y a tout un processus à mettre en place. J'ai dis aux garçons que la guérison n'est pas un évènement. C'est un processus. L'évènement, c'était le match de Marseille. Nous ne sommes pas guéris. Je pense qu'il y a du mieux dans le jeu. Mais il y a aussi la vie interne et l'âme du groupe à mettre en exergue. Il faut que chacun travaille pour l'autre et vive sur le terrain pour un projet commun, la victoire.


Vous êtes un entraîneur qui dialogue beaucoup. Comment est-ce accepté par les joueurs ?
Je suis leur coach et il y a une certaine hiérarchie. Ils le comprennent très bien. A côté de cela, j'ai été joueur comme eux. Je sais ce qu'ils ressentent. Ca me permet d'être un peu plus en liaison directe avec eux. Cela fait partie du management qu'il faut actuellement.


Quel regard avez-vous sur ce groupe que vous connaissez de mieux en mieux ?
C'est un groupe qui a des qualités individuelles intrinsèques. Mais ce groupe doit régler le potentiel collectif. Si c'était le vraiment le cas, je pense qu'on pourrait avoir de bons résultats.


N'avez-vous pas peur de vous engluer dans le milieu de tableau ?
Le championnat est très serré. On est à la fois menacé par les équipes qui nous suivent mais on peut aussi très vite se retrouver devant avec quelques victoires d'affilée. Il y a aussi la Coupe de France qui est un beau challenge. A Lorient, ce sera très difficile. Si les joueurs comprennent qu'à travers le collectif, ces challenges peuvent être très intéressants, chacun d'eux en tirera profit individuellement. C'est ma tâche de leur faire comprendre ça.


Metz n'a pas encore gagné à domicile. N'avez-vous pas peur que ce match soit piège ?
Tout a fait. C'est un match piège car cette équipe n'a rien à perdre. Cette équipe a mérité d'être en Ligue 1. Mais cette saison, ils ont des résultats décevants. Il y a un nouvel entraîneur avec une nouvelle dynamique. On n'arrive pas au bon moment. A nous de tirer les leçons de ne jamais faire deux fois la même erreur. A nous de bien aborder le match, d'être solides et à la fois réalistes.


Connaissez-vous bien cette équipe ?
Je les ai vu évoluer une fois à Caen. J'ai aussi vu des matches à la télévision. Je vais m'attacher à analyser cette équipe un peu nouvelle car il y a un nouveau coach et donc une nouvelle donne.


Vous fixez-vous des objectifs ?
C'est à chaque fois le match suivant qui m'importe. Je suis un peu comme ça. Il n'y a peut être que Lyon qui peut se permettre de raisonner à long terme. Ils ont les meilleurs joueurs du championnat. En général, les joueurs de Ligue 1 n'assument pas trop bien toute la pression. Et parfois, on est obligé de revenir sur nos objectifs car ça ne marche pas comme on le voudrait. Nice est 4e, je ne suis pas sûr qu'ils s'étaient fixés ces objectifs.