Hamari Traoré : « On veut un Roazhon Park en fête ! »

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Il n’avait plus joué depuis le 10 mars et la réception de Saint-Etienne. Remis de sa blessure à la cheville, Hamari Traoré, sur le banc face à Strasbourg, a signé un retour convaincant au poste de latéral droit samedi au Parc des Princes. L’Europe en poche, l’international malien, comme ses coéquipiers, veut boucler la saison en beauté au Roazhon Park.

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Hamari, difficile d’imaginer meilleur retour après ce qu’il s’est passé à Paris…

« Ça fait plaisir de retrouver le chemin des terrains. C’est la première fois que je suis arrêté aussi longtemps. Revenir et s’imposer au Parc des Princes c’est magnifique. L’équipe a fait un gros match. On avait bien préparé ce rendez-vous. Tout le travail réalisé la semaine précédente a porté ses fruits. Notre plan a fonctionné. »

Personnellement, comment t’es-tu senti ?

« Quand on m’a donné le feu vert pour rejouer, j’avais quelques doutes sur mon état physique. Au Parc, je me suis donné à fond, j’y suis allé en me disant que cette blessure c’était du passé. Tout s’est bien passé. Je pense avoir fait un match correct, j’aurais aimé aller au bout de cette rencontre, les crampes en ont décidé autrement. Mais pour un retour à la compétition je suis satisfait. » 

As-tu eu peur de ne pas rejouer cette saison ?

« Oui. Mon retour à la compétition, je le dois beaucoup au staff médical qui a fait du très bon travail. Remis sur pied, à moi de faire attention pour ne pas que ce genre de blessure se répète. »

Comme Wahbi Khazri ce week-end à Paris, on t’a aperçu dans les travées du Roazhon Park et la Beaujoire lors du derby… 

« J’ai envie de dire que ça fait partie de notre devoir. Que ce soit Wahbi (Khazri) ou encore Ludovic (Baal), on a tous fait les efforts pour encourager l’équipe. On est tous animé par le même objectif. Si un maillon de la chaîne casse, cet objectif est irréalisable. Là est notre force aujourd’hui, nous sommes devenus au fil de la saison une bande de potes. Peu importe la situation de chacun, tout le monde est concerné. »

Neuvième à la mi-parcours, vous êtes assurés de jouer l’Europe la saison prochaine. Comment expliques-tu ce revirement de situation et cette seconde partie de saison réussie ?

« Le groupe a grandi, à l’image d’Adrien Hunou ces derniers temps, il a pris confiance et conscience de ses qualités. Le coach a pris des risques qui se sont avérés payants. Il a su tirer le meilleur de chacun d’entre nous pour faire avancer le groupe. Ce que nous venons de réaliser est exceptionnel. Il ne faut pas se contenter de cela, il faut que l’on se projette sur l’avenir et sur ce qui nous attend demain. »

Vous êtes cinquièmes avant la dernière journée de championnat. En parallèle de ce Rennes/Montpellier, Nice se déplace à Lyon. La balle est dans votre camp à présent…

« Même si nous avons validé notre billet pour la prochaine Ligue Europa, nous allons jouer cette rencontre comme une finale. L’heure n’est pas au relâchement. On a tous envie de terminer cette saison par une victoire à domicile. On veut assurer devant notre public avant de partir en congés. »

Quel regard portes-tu sur la saison ?

« Quand je me suis engagé à Rennes, j’avais comme ambition de grandir. Grandir en tant que joueur, jouer un maximum de matchs, donner le meilleur de moi-même mais aussi grandir en tant qu’homme. Aujourd’hui, je peux dire que ces deux objectifs sont atteints. J’ai appris énormément durant cette saison. Cerise sur le gâteau la saison prochaine je vais découvrir la Ligue Europa, c’est fantastique. C’est hyper motivant ! »

Preuve que tu as grandi, cette nomination pour le Prix Marc-Vivien Foé*. Ça représente quoi pour toi ?

« Figurer parmi les meilleurs joueurs africains du championnat de France, c’est une immense fierté. Ça vient récompenser des années de travail. Lorsque j’ai appris ma nomination j’ai eu une pensée à ma famille et mes éducateurs. »

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* Le Prix Marc-Vivien Foé récompense le meilleur joueur africain du championnat de France. Cette année, le lauréat se nomme Karl-Toko Ekambi devant Wahbi Khazri. 

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