Jacques, la semaine dernière à Lens, ce fut ton retour en Ligue 1. Comment cela s'est-il passé ?
J'avais un peu d'appréhension avant le début du match car ce n'est pas évident de remplacer un joueur comme John Mensah. Je voulais être le plus performant possible. Mais quand on démarre un match de Ligue 1, en ayant passé un mois et demi en CFA, on se demande comment cela va se passer. Mais j'ai bien été aidé par Greg, Mario et Erik et personnellement, ça a été.
Est-ce une nouvelle saison qui commence pour toi ?
Non, non (rires). Elle a commencé en même temps que le début du championnat. Maintenant, je suis là pour jouer un maximum de temps, être le plus performant possible et le reste, on le met de côté.
Tu fais allusion aux différends que tu as pu avoir avec le staff et tes propos dans la presse...
C'est vrai que lorsqu'on ne joue pas, quand on est un peu dans le flou, on peut dire des bêtises. J'ai eu un petit passage à vide, ce qui peut arriver à n'importe quel joueur. Des choses se sont passées, j'ai pu avoir des propos qui n'ont pas été correctes vis-à-vis du coach ou qui ont pu être mal interprétés. J'en ai parlé avec Pierre Dréossi. A présent, ça va mieux, tout cela appartient au passé.
La tension était due à quoi ? Au fait de ne plus jouer ?
Quand je reviens de ma blessure contractée à Valenciennes, je sens que l'entraîneur a mis une équipe en place. Cela fait partie du jeu. Mais j'avais déjà vécu cela avec Bölöni quand j'étais revenu de suspension. Vous savez je suis un compétiteur, j'aime jouer au ballon. Quand vous ne jouez pas, ce n'est pas une situation forcément agréable. J'avoue que je me suis posé des questions. La Juventus me voulait et je ne jouais pas à Rennes. Dès lors, pourquoi ne pas y aller ? Mais j'avais la tête dans les étoiles, je pensais un peu trop à mon cas personnel et j'ai dérapé (rires). Maintenant, mon objectif, pour l'équipe, c'est de bien défendre, et de ramasser un maximum de points. J'ai une vision plus globale et je vois plus loin.
Ce type de comportement ne te ressemble pas vraiment...
Quand ça ne va pas, il faut savoir le dire. Après, c'est la façon de le faire qui est importante et utiliser les médias n'était pas forcément la bonne. C'est plus simple de rencontrer les gens et de parler cartes sur table. Je suis jeune, je n'ai que 22 ans. On peut faire des bêtises mais il ne faut pas les regretter car cela fait parti de l'apprentissage. Au moins, la situation aura été positive sur ce point. La prochaine fois, je prendrai plus de recul par rapport à certains événements. Ne pas m'énerver rapidement comme j'ai pu le faire et ne pas tout prendre au premier degré.
Aujourd'hui, dans quel état d'esprit es-tu ? Comme un remplaçant de luxe ou un titulaire ?
Dans l'esprit d'un titulaire car je sais que je vais jouer le match contre le Mans. Quand John reviendra, le coach fera ses choix et là je vais devoir les respecter. Je ne vais pas faire les mêmes erreurs deux fois, ça c'est sûr. Cette situation peut se reproduire dans la saison et si c'est le cas, je serais présent pour l'équipe, pour le club car j'ai encore beaucoup à lui donner jusqu'à la fin de la saison.
Justement, à la fin de la saison, tu arrives en fin de contrat. Comment vis-tu cette situation ?
Maintenant que je joue, que j'ai une place, et surtout depuis que l'on a fait le point avec Pierre Dréossi, je ne me pose pas la question de savoir ce qui va se passer l'année prochaine. Je laisse la porte ouverte à toute proposition. Le Stade Rennais c'est quand même mon club formateur, ça fait sept ans que je suis ici. Je suis content d'être là et si un jour je devais partir, ça me ferait de la peine car j'aime bien cette ville et ce club, j'y ai eu ma majorité, j'ai vu grandir le Stade.... Après, on ne sait pas ce qui peut se passer.
Entre le match face à Lens et ceux du début de saison, quelles différences as-tu pu observer ?
A Lens, j'ai senti une équipe bien en bloc, bien soudée. Le retour d'Etienne a fait beaucoup de bien au milieu de terrain. On fait un pressing haut en empêchant ainsi la circulation du ballon de l'équipe adverse. Ce n'était pas le cas au début de saison, on était trop à découvert et au bout d'un moment on craquait. A présent c'est ce qui fait notre force et il faut s'appuyer sur notre prestation à Lens pour la suite de la saison.
Samedi vous affrontez Le Mans. L'objectif est de poursuivre votre bonne série à domicile...
Oui. On a retrouvé un bon équilibre défensif et on commence à avoir des repères dans le secteur offensif. A nous de gagner ce match.
Au sein du groupe, y a-t-il un objectif de points à atteindre avant la fin de l'année ?
On ne parle pas de ça. On sait que l'on est sur une bonne dynamique. On a trouvé le bloc pour pouvoir faire mal à beaucoup d'équipes. Maintenant, ce qu'il nous faut ce sont des points. On va prendre les matches un par un et essayer de rapporter le plus de victoires possibles.
