
Jean-Armel, pourquoi ne t'es-tu pas entraîné en début de semaine ?
A cause d'une tendinite au genou, j'ai dû quitter prématurément le terrain face à Saint-Etienne. J'ai été laissé au repos. ça va mieux. J'ai repris l'entraînement jeudi. Je suis apte à jouer dimanche.
Cette douleur au genou n'est pas nouvelle ?
C'est une tendinite que je traîne depuis plusieurs années. Elle n'a jamais été aussi douloureuse que maintenant. C'est notamment du au froid et aux terrains, le synthétique de Nancy ou la pelouse de Saint-Etienne notamment.
L'irrégularité est-il le plus grand mal rennais ?
N'importe quelle équipe dans ce championnat est capable de faire de grands matchs et de se trouer comme on n'a pu le faire à Saint-Etienne. Ce sont des choses qui arrivent. Il faut dédramatiser. ça arrive de prendre des claques. Cela en est une belle, il va falloir se relever.
Il n'y a pas d'explication ?
Dans une saison, on peut passer au travers. On ne peut pas être au top 38 fois d'affilée. Il s'avère que c'était dimanche dernier. On va tout faire pour se rattraper. Ce n'est pas une question d'état d'esprit. On a montré sur plusieurs matchs qu'il y avait de l'envie et de la détermination. Comme on dit, il vaut mieux prendre une fois 4-0 que quatre fois 1-0.
Lille n'a perdu qu'une seule fois à l'extérieur. Cela s'annonce compliqué...
Ce ne sont que des statistiques. On peut les battre. Ce ne sont pas des surhommes. On va jouer comme on le fait d'habitude. Il faudra être concentré et rigoureux. Lille est une équipe qui joue. ça devrait donner un beau match.
Ce match est-il plus décisif qu'un autre ?
Tant que mathématiquement, c'est encore possible, on va tout faire pour revenir sur eux. Tous les matchs sont décisifs. Huit, neuf équipes peuvent prétendre aux places qualificatives pour l'Europe. Tant que c'est encore possible, on y croira jusqu'au bout.
Lorsqu'il était à Brest, Nolan Roux a marqué cette saison face au SRFC, il faudra doublement se méfier dimanche soir...
C'est un joueur très dangereux. ça fait des années que je joue contre lui. On se connaît presque par cœur. On sait qu'à tout moment, il est capable de marquer. Il fait de très bons appels. Il va falloir redoubler de vigilance.
Comment vis-tu cette nouvelle concurrence ?
C'est tout à fait normal. Seuls les meilleurs joueront. On n'est pas habitué. La donne a changé. Ceux qui jouent devront être sur leurs gardes. Il y a de la qualité à l'entraînement. Le niveau des joueurs est très proche. C'est le coach qui a le dernier mot.
La défense est-elle plus perméable que la saison dernière ?
Il ne pas rejeter la faute sur la défense. On attaque à onze, on défend à onze. Cette année, on marque peut être plus de buts. C'est un déséquilibre. Peu importe qui est à côté de moi, je suis là pour l'aider. Le plus important est de former une charnière soudée.
La semaine prochaine, tu rejoindras la sélection camerounaise pour la première fois. Comment as-tu accueilli cette convocation ?
J'ai fait le choix de rejoindre le Cameroun. C'est une fierté. C'est un honneur d'avoir été appelé et de pouvoir défendre les couleurs du Cameroun. Vous pouvez demander à n'importe qui, j'ai toujours voulu jouer pour ce pays. Même si on me met dans les buts, je jouerais.