Point fort du Stade Rennais F.C. en cette fin de saison, la défense va devoir faire preuve d’une solidité à toute épreuve lors les trois prochaines échéances. Associé à Joris Gnagnon dans l’axe, pour une charnière 100% académie Rouge et Noir, Jérémy Gélin sait toute l’importance de sa mission.
Jérémy, tout se passe bien pour toi, pour ta première saison en L1.
C’est un régal de vivre cette fin de saison. Il y a un an, on finissait champion de CFA2 avec la réserve, douze mois plus tard, on postule pour les places européennes avec les pros.
Ta progression se retrouve accélérée ?
Je progresse deux fois plus vite. Cette seconde partie de saison à enjeux nous oblige à mettre plus d’intensité à l’entraînement et en match. On reste tous concentré. Ça nous permet de faire une saison pleine.
L’exigence du haut niveau a-t-elle modifié ton jeu ?
J’essaie de garder ma relance, c’est un atout. Je dois prendre plus de temps à analyser les temps forts et temps faibles de l’équipe. Avec l’expérience, ça viendra. Avec Sabri Lamouchi j’apprends tous les jours. Il m’a lancé, il a cru en moi. Il fait progresser le groupe, il a le mérite de nous avoir fait franchir un palier. Et ça ne concerne pas que les titulaires, il fait avancer tout le monde.
Comment abordes-tu les dernières échéances ?
On prépare les matchs de la même façon mais on garde dans un coin de la tête le fait que les prochains matchs seront décisifs pour la répartition des points. Ça ne nous perturbe pas mais on pense « Europe ». Cela entraîne une pression supplémentaire. Les supporters attendent des performances mais ça ne peut que nous faire progresser. C’est super !
Il y a des victoires plus réjouissantes que d’autres. C’était le cas face à Toulouse dimanche dernier.
Les trois points étaient attendus. C’est un soulagement. On a pris un but contre le cours du jeu alors que l’on maîtrisait plutôt bien l’affaire. On était cohérent sur le plan défensif et sur le plan de la possession. Le but est arrivé au mauvais moment. On s’est dit : « Ce n’est pas vrai. Pas maintenant. » Il est venu d’ailleurs, contré par Joris (Gnagnon) alors que ce n’était pas cadré. Beaucoup de choses traversent l’esprit à ce moment mais le groupe a fait ce qu’il fallait pour se remobiliser. Heureusement on a réussi à marquer juste avant la mi-temps. Marquer en début de seconde période, c’était le scenario idéal. Puis on s’est retrouvé à dix, c’était difficile mais on a bien géré le match. C’est une satisfaction collective. Ça nous permet de nous maintenir en vie. Tout va se jouer maintenant sur les trois derniers matchs.
Il n’y a pas d’autres alternatives que les trois points dimanche contre Strasbourg…
Tout le monde se doit de vouloir la victoire. Si on veut l’Europe, on se doit de l’emporter face à un adversaire moins bien classé. On ne peut pas se permettre de changer notre vitesse de croisière. Il faut continuer sur cette lancée en travaillant bien la semaine.
Jouer une nouvelle fois au Roazhon Park, c’est un avantage pour toi ?
On voit une grosse différence quand le 12ème homme nous pousse. J’espère qu’ils vont continuer à nous soutenir comme ils le font depuis un moment déjà. Les encouragements nous animent. Ça nous permet de nous dépasser sur le terrain. On compte sur eux de la première à la dernière minute. On ne doit pas être les seuls à vouloir finir haut.
Strasbourg, ce n’est pas un bon souvenir cette saison. (ndlr : défaite 2-1 au match aller)
C’était mon premier match mais aussi le premier du coach. On était reparti avec beaucoup de frustration. Sur un terrain moyen, on avait rencontré beaucoup de difficultés même si on avait réussi à marquer là-bas. Ils ont des bons joueurs de ballon au milieu avec Jonas Martin et Dimitri Liénard. Ça balance pas mal sur Bahoken devant. Avec Saadi, c’est du costaud. Ils sont aussi bien en place défensivement. Il faudra passer par le jeu et être un peu plus malin qu’eux. Depuis le match aller, on est une autre équipe, avec une toute autre mentalité.
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36ème journée de Ligue 1
Stade Rennais F.C. / Starsbourg
Dimanche 6 mai 2018 – 17h
Roazhon Park
