
Jérôme, la route de Lorient va accueillir samedi une belle affiche du championnat ...
Depuis le match de Lorient, tous les matches sont importants. On avait dit que si l'on gagnait contre Lorient, on ferait un pas vers l'avant mais on s'aperçoit qu'en fait, on n'a pas bougé. A Sochaux, on n'a pas perdu, on avance toujours pas. Le match contre Paris sera aussi important que les matches précédents.
Pensez-vous avoir le statut de favori pour cette rencontre ?
Quand on est dans le bas du tableau, il n'y a aucun favori. Parce que si l'on est en bas, c'est qu'on le mérite. En général, les matches se jouent à des détails.
As-tu senti des changements dans le groupe breton depuis quelques semaines ?
On ne perd plus. Et dès l'instant que l'on ne perd plus, on engrange un peu de confiance. Maintenant, il faut confirmer le point pris à Sochaux. On n'est pas à l'abri. Il suffit de faire un mauvais résultat face à Paris et on retombe dans cette pression négative.
Votre retour coïncide t-il avec les bons résultats actuels des Rennais ?
Je pense que c'est surtout un collectif qu'on a retrouvé. Quand on a eu la mauvaise passe de fin de saison, j'étais dans cette équipe. Ce n'est pas mon retour qui a amené ces bons résultats. C'est une prise de conscience de tout le monde.
As-tu ressenti un malaise pendant ta convalescence ?
Quand on flirte avec la Ligue 2, on est moins serein que quand on joue l'Europe. On tente moins de choses et on essaye de jouer la sécurité. On essaye de faire le moins de fautes possibles et c'est vrai que l'on joue moins libéré. Donc on se contente de peu.
En début de saison, tu ne t'imaginais sans doute pas jouer le maintien...
Oui mais c'est un championnat bizarre. Il y a peu de temps, il y a des équipes qui étaient quatrièmes. Maintenant, elles ne sont pas à l'abri de la Ligue 2. C'est un championnat qui vacille beaucoup car ça peut aller très vite en haut comme en bas.
Es-tu plus confiant pour la fin de saison ?
Je ne suis pas inquiet. Contre Lorient, on a vu que lorsque l'on mène au score, on pouvait produire des phases de jeu intéressantes. Quand une équipe doute, elle a tendance à reculer, à se recroqueviller et ne plus jouer. Sur ce match de Lorient, ça a été le contraire. Le plus important pour nous, c'est de vite ouvrir le score pour emmagasiner de la confiance et faire peur à Paris. Si on n'arrive pas à trouver l'ouverture contre Paris, le match risque d'être très fermé. Il faut se faire violence. On fait beaucoup d'efforts en ce moment mais on est récompensé. En début de saison, on gagnait facilement sans être éprouvés. On s'est peut être endormi. Maintenant, on sait ce que c'est de souffrir.
Est-ce particulier pour toi de jouer contre ton ancien club ?
C'est un plaisir de jouer contre des grands clubs. Toutes les équipes ont envie de jouer ce genre de match. Il n'y a pas besoin de motivation, cela vient naturellement.
Es-tu surpris de voir le PSG naviguer dans le bas du classement depuis plusieurs saisons ?
C'est les aléas des grands clubs. Il y a beaucoup de pression. Dès qu'on démarre mal, on n'a pas le temps de travailler. Il faut des résultats. Là, cela fait deux ans mais peut être qu'ils vont se maintenir cette saison et devenir champions l'année prochaine. D'une année à l'autre, il n'y a pas de règles.
La pression est-elle plus grande chez les Parisiens ou chez les Rennais ?
Chez les deux car nous on a besoin des trois points. Et pour les Parisiens, un point leur suffit pour arrêter l'hémorragie. Il faudra être très vigilant. Aucune équipe n'est à l'abri. Les deux clubs ont un objectif commun, celui de se maintenir en Ligue 1.