Jimmy Briand : « Le plus dur va commencer »

Victime d'une rupture des ligaments antérieurs du genou gauche le 25 mars dernier à Clairefontaine, Jimmy Briand s'entraîne aujourd'hui à proximité de ses coéquipiers. Après plus de six mois d'abnégation pour retrouver ses moyens, l'international français est impatient de réintégrer le groupe.

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Jimmy, comment vas-tu ?
Je suis revenu à Rennes il y a maintenant deux semaines pour entamer la préparation physique. C'est la dernière ligne droite avant la reprise de l'entraînement. Tout se passe bien. Je retrouve mes sensations. Il n'y pas de délai mais je suis dans les temps. Je ne ressens plus de douleur. Je m'entraîne tout seul. Il n'y a pas d'adversaire donc tout va bien. (rires)

Quand comptes-tu revenir sur les terrains ?
Mon souhait est de revenir sur les terrains fin novembre. Le 28 novembre, il y a un match de CFA contre Ivry, la ville ou j'ai joué pendant huit ans. Au début, j'ai lancé ça comme une blague. Au final, il s'avère que c'est jouable.

Comment as-tu vécu cette période de convalescence et de rééducation ?
Après l'opération, ce n'était pas évident mais ça a été. Je pensais que ça allait être plus dur. J'ai été bien entouré que ce soit par ma famille où les joueurs du club. Le plus dur va commencer pour retrouver le niveau que j'avais avant de me blesser.

Que fais-tu en ce moment sur les terrains ?
Je cours. Je retrouve mes sensations avec le ballon. Que ce soit avec des gestes techniques ou des courses avec ballons tout simplement. La prochaine étape est la reprise avec le groupe d'ici deux semaines environ. Ce sera vraiment à ce moment que l'on verra si tout va bien.

Tu dois être impatient de reprendre l'entraînement collectif...
Oui et surtout de retravailler avec le groupe. Je les vois jouer et cela donne envie. L'ambiance du vestiaire m'a manqué. Rigoler avec les potes et le groupe... L'ambiance dans les centres de rééducation est différente.

As-tu appris à connaître le staff ?
Je le découvre un peu car ça ne fait que deux semaines que je suis revenu. D'après les échos que j'ai eus, cela se passe bien. Le coach est porté sur l'offensive et le jeu. En tant que joueur, on préfère ça.

Frédéric Antonetti a dit qu'il comptait sur toi à ton retour. Cela te fait plaisir ?
Bien sû r, mais il ne comptera sur moi que si je suis performant. Si je ne le suis pas, il y a des joueurs qui prendront ma place. ça ne dépendra que de moi.

Retrouver les Bleus est-il un objectif ?
Je veux d'abord retrouver mon niveau. Et si tout s'enchaîne, pourquoi ne pas retrouver l'équipe de France ? J'ai regardé les deux derniers matchs et vu Sydney Govou qui est revenu dans le groupe après une longue blessure. Tout passera par le terrain. Je suis pressé de reprendre et retrouver mes sensations.

Es-tu resté en contact avec le staff de l'équipe de France ?
Le staff ou le corps médical prend de mes nouvelles. J'ai croisé le sélectionneur lors de la venue de Marseille à Rennes. Il a parlé avec moi comme il le ferait avec n'importe quel joueur.

Ne crains-tu pas d'avoir perdu ta place chez les Bleus ?
Les absents ont toujours tort. Pendant ce temps, d'autres joueurs se sont affirmés et ont fait de très bonnes choses. C'est une remise en question mais la concurrence a toujours existé. On fait avec. C'est un objectif qui me pousse à me lever le matin et travailler encore plus. Si je ne dispute pas la Coupe du Monde en cas de qualification, je ne vais pas tomber en larmes. Il y a d'autres échéances derrière. Il faut se fixer des objectifs pour aller de l'avant. A Rennes c'est la même chose. Si je retrouve mon niveau, j'aurai du temps de jeu. Ce sera le meilleur qui jouera dans l'intérêt de l'équipe. Le plus important n'est pas que je revienne mais que le Stade Rennais gagne.

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