Julien Stéphan : « rester uni, soudé et positif »

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Après la déception bordelaise, l’unité devra dominer mardi soir face à Chelsea. Quel que soit le résultat face à un grand d’Europe, Julien Stéphan est en attente d’un état d’esprit exemplaire en vue de retrouver de la confiance et relancer la machine dans les semaines à venir.



Julien, dans quel état d’esprit est le groupe ?
Quand on est dans une période plus compliquée, on est à la recherche d’un déclic. On n’a pas la possibilité d’aller le chercher avec des éléments extérieurs en ce moment. Il faut qu’on aille le chercher d’une manière plus intrinsèque, en interne, en ayant la volonté de s’améliorer dans un certain nombre de domaines qui faisaient notre force au départ. Sans tout noircir non plus, il faut élever le niveau de confiance de certains joueurs. Il faut que l’on soit plus féroce, plus engagé dans ce que l’on va proposer. Aux matchs allers, les joueurs ont été capables de mettre des ingrédients qui avaient permis d’avoir de la qualité dans le jeu même si les résultats n’étaient pas positifs pour nous.  

Quel levier comptez-vous actionner pour mettre fin à cette mauvaise série ?
On a connu une période compliquée la saison dernière, qui l’était bien plus d’ailleurs. Il faut rester à côté des joueurs, en soutien, c’est indispensable. Il faut les accompagner en permanence, les rassurer. Il faut aussi pouvoir mettre sur la table les difficultés que l’on peut rencontrer et avoir l’honnêteté de le dire. Ce n’est pas en tapant sur les joueurs que les choses vont revenir. Il faut leur redonner un maximum de confiance. Il y a de la qualité dans ce groupe. On l’a montré dans un passé récent. Ça fait partie d’une saison, il ne faut pas paniquer. J’ai l’impression que depuis quelques semaines, ce qui arrive est une catastrophe. On est déçu des résultats bien évidemment. Le contenu n’y était pas contre Bordeaux. On retrouvera les résultats par le jeu, et le jeu on va le retrouver par la confiance, le dynamisme et la volonté de se montrer et de prendre ses responsabilités. Ce n’est pas en noircissant le tableau que ça s’arrangera. On reste soudé avec une volonté féroce de tous les instants pour chercher la solution. Et on va la trouver, c’est une certitude. Et si ce n’est pas demain, il ne faudra pas en faire un drame. On joue Chelsea, 3e de Premier League qui a investi 250 millions d’euros sur le marché des transferts. Il y a beaucoup de très bons joueurs. On viendra chercher mardi un contenu bien meilleur que celui que l’on a eu contre Bordeaux avec une unité collective d’une autre facture.

L’Automne est souvent compliqué sur les bords de Vilaine…
Contre Bordeaux, je n’ai pas ce sentiment que les joueurs avaient la tête à Chelsea. Une saison est faite de hauts et de bas. On essaie d’avoir plus de hauts mais quand les bas se présentent, il faut les assumer, les affronter et surtout avoir le courage de rester uni, soudé et positif. C’est que l’on fait en ce moment. C’est ce qui est nécessaire de faire, sans tout noircir bien qu’il faille être objectif sur le dernier match.

Quelle efficacité recherchez-vous ? Offensive ? Défensive ?
J’ai surtout besoin que l’on retrouve de la qualité dans le jeu. C’est notre fonds de commerce. On a besoin d’avoir une expression collective de qualité. C’est là-dessus qu’il faut se reposer. Il ne faut pas stigmatiser un endroit du terrain ou une ligne en particulier. C’est toujours des réglages à faire de manière collective. Si le collectif reprend de la vigueur, je suis convaincu qu’à la fois offensivement et défensivement on sera plus performant.

Avez-vous suivi le parcours de Chelsea depuis le match aller ?
La dynamique de Chelsea est impressionnante. Il y a beaucoup de possibilités dans cette équipe. Ils prennent très peu de buts, ils en marquent beaucoup. Il y a de nombreux internationaux, même sur le banc avec des joueurs majeurs dans leur sélection nationale et qui ne sont pas titulaires à Chelsea. Cela confirme que c’est un gros morceau qui va certainement lutter pour l’obtention du titre en Premier League.

On pense à Olivier Giroud qui dispose d’un maigre temps de jeu avec Chelsea alors qu’il enchaîne les buts avec les Bleus…
Ça montre toute la richesse de ces clubs avec toutes les options qu’ils peuvent avoir. Ce sont des problématiques qui existent dans les grands clubs. Ça n’a pas à m’interpeller, on constate juste que certains grands joueurs peuvent ne pas être titulaires dans ces équipes. Ça montre toute la difficulté que l’on a de rencontrer ces clubs-là. C’est un exemple exceptionnel en termes d’état d’esprit malgré son statut de Champion du monde. Même lorsque c’est juste pour quelques minutes, il montre un engagement total. C’est aussi ça les joueurs de très haut niveau. Malgré la frustration, ils sont en capacité de donner le maximum même au regard de leur statut.

La fin de mercato tardive conjuguée à l’arrivée de Ligue des champions vous a-t-elle empêché de poser certaines bases ?
Non ! Nous sommes dans l’apprentissage du très haut niveau. C’est une première expérience en Ligue des champions, unique et exceptionnelle. Il faut la vivre, la prendre, il faudra la digérer ensuite. On est dans l’apprentissage d’un enchaînement de matchs tous les trois jours avec une situation complètement inédite sans l’apport de nos supporters. Je ne vois pas comment on peut juger un mercato alors qu’il ne s’est terminé depuis un mois et demi. Les bilans, on les fait en fin de saison. 


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UEFA Champions League – groupe E – match 4
Stade Rennais F.C. / Chelsea FC
mardi 24 novembre – 18h55
Roazhon Park (huis clos)
#SRFCCHE

 

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