Laszlo Böloni dresse son bilan

En partance pour le Rocher monégasque, le franco-roumain a tenu à s'exprimer une dernière fois sur son aventure « Rouge et Noir » en réunissant la presse dans un restaurant aux abords du centre d'entraînement Henri Guérin.

Partager
4353.jpg

17H, contre toute attente Laszlo Bölöni change ses habitudes de conférence de presse et remet à chaque journaliste un communiqué précisant que : « parfois quand je m'exprime à l'oral, je ne maîtrise pas assez bien. Je préfère écrire et c'est pour cette raison que j'ai rédigé ce communiqué qui me semble clair et essentiel ».

En guise d'introduction l'entraîneur franco-roumain explique « Aujourd'hui, après trois années de collaboration et avec quelques regrets, j'affirme que mon départ de Rennes est imminent. En ce moment, je sens que vis-à-vis de mes dirigeants et collaborateurs, mes joueurs, mais aussi de la ville de Rennes et des supporters, je dois faire mon bilan. »

Son bilan, Laszlo Bölöni l'estime positif : « Les résultats parlent d'eux-mêmes, la progression est éloquente. J'aurais pu faire mieux, peut-être, mais laissez-moi dire qu'à l'heure du bilan, ma conscience est tranquille et je n'ai aucun reproche à me faire. »

Cette réussite, il tient à la partager avec les joueurs, dirigeants, collaborateurs et membres du staff technique : « Mon staff technique, avec qui j'ai travaillé, a démontré une grande capacité d'adaptation à mes idées. Ce sont des cadres travailleurs qui aiment leur club. Je les considère comme des hommes valeureux et je les remercie pour leur collaboration. Les joueurs ont démontré un beau professionnalisme. Grâce à leur talent et au travail effectué, ils ont tous grandi. Les très rares conflits, les petits frottements, trouvent leurs origines dans ma volonté constante de les pousser toujours plus haut. Je garderai une pensée pleine de respect pour eux.»

Il souligne également la très bonne entente avec les dirigeants : « Le fonctionnement avec Emmanuel Cueff et Pierre Dréossi était extrêmement bon. Si j'ai continué dans mes fonctions à la fin de la saison 2004-2005, c'est grâce à cette harmonie. J'ai la conviction que les bons résultats ont leurs origines surtout dans la qualité de cette collaboration. Malgré mon départ, mon profond et sincère respect envers eux reste intact. »

Au sujet de son départ, le franco-roumain parle d'une « incompréhension à un moment donné entre les dirigeants et moi-même » et assure n'avoir aucune rancune : « j'ai eu la chance de travailler aux côtés de gens compétents avec qui j'ai pu travailler en étroite collaboration. Je suis intimement persuadé que l'équipe dirigeante saura faire avancer de nouveau le club. Je ne suis donc pas inquiet pour le futur du Stade Rennais F.C. ».

Quand on lui demande quel meilleur souvenir il gardera de ses trois saisons, il répond qu'il « a vécu tellement de bons moments qu'il serait injuste d'en sortir un en particulier. Lors de la première saison, je me rappelle des grands matches que nous avons réalisé en fin de championnat. Je les qualifierais même de grands spectacles et non pas de match. On a fait des choses merveilleuses. Dans la foulée, la deuxième saison, c'était pratiquement la même chose avec une très grande satisfaction au bout. Et lors de la troisième saison, c'est de pouvoir relever la tête quand tu es K.O. ; C'est une preuve de caractère et de cohésion. J'ai apprécié ces victoires avec une odeur de transpiration et de sueur. »

Le désir de Laszlo Bölöni était de marquer l'histoire du Stade Rennais F.C. « Après trois saisons parmi les dix premiers du classement, je crois que j'ai réussi. Les liens formés avec le club, la ville, la Bretagne et les supporters des « Rouge et Noir » ne vont pas se briser. Mes sentiments envers eux sont trop profonds pour s'user. » Avec les supporters, il a toujours « fait attention d'être sincère avec eux » Ce mode de fonctionnement et le « boulot » (référence aux banderoles des supporters) ont engendré le respect que je considère comme la plus grosse récompense de mon passage en Bretagne. J'ai donc toutes les raisons de ne pas leur dire adieu. Je leur dis simplement « Kenavo ».