Laurent Batlles : « Ce n'est jamais facile de battre le Stade Rennais »

A 31 ans, le meneur de jeu toulousain est un des joueurs cadres du TFC. Le Violet s'attend à un match délicat pour son équipe. Et s'il affirme que le TFC est performant à domicile, il craint la forme affichée par les « Rouge et Noir ».

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Laurent, le début de saison du TFC vous surprend-il ?
Oui, on a tous été surpris de nos performances lors de ce début de championnat. L'an dernier, nous avions fini 16e. Et pourtant, cette saison, nous avons quasiment la même équipe à quelques exceptions près (Ndlr : dans les titulaires seuls Moreira et Revault sont partis, pour les arrivées d'Elmander et Fabinho).

Comment expliquez-vous alors les différences dans vos résultats ?
Je pense qu'il y a eu une prise de conscience collective. Ensuite, nous avons changé d'entraîneur, notre façon de jouer et de voir les choses. Nous travaillons également plus la tactique et la technique. Nous avons peut-être aussi un peu plus de réussite que l'an dernier.

Quels ont été les apports des recrues, dont notamment Elmander ?
Johan nous apporte énormément de puissance. L'an dernier, nous jouions plus dans les espaces avec Daniel. Cette année, nous évoluons avec plus de fixation devant.

Quelles sont les forces et les faiblesses du TFC pour l'instant ?
Nous sommes performants à domicile, nous arrivons à nous procurer des occasions et à créer du jeu. Parfois, nous voulons même un petit peu trop en produire, ce qui peut nous nuire. Contre Sochaux, nous avons peut-être trop eu envie de jouer et cela nous a joué quelques tours. Ce fut peut-être notre meilleur match de la saison mais au final, il constitue notre seule défaite à la maison. Ensuite, à l'extérieur, même si nous avons obtenu de bons résultats (Ndlr : nul à Lyon, victoire à Lille), nous avons tendance, quand nous prenons un but, à essayer d'égaliser tout de suite. Dès lors, nous pouvons laisser des espaces à l'équipe adverse, ce qui nous est préjudiciable.

Quels souvenirs gardes-tu de Rennes ?
Malheureusement, ils sont clairs et rapides. Je ne suis resté que dix mois là-bas (Ndlr : il a signé au SRFC au mercato lors de la saison 2001-2002 pour repartir un an plus tard). Je suis arrivé lorsque Christian Gourcuff dirigeait l'équipe. Le club, qui avait mal commencé la saison, a fini fort et a réussi à se maintenir. Ensuite, l'année suivante, notre début de championnat a été tronqué et je me suis blessé sans revenir par la suite à 100%. Le club et moi avons décidé que je pouvais aller voir ailleurs. Mais ce que je peux dire, c'est que lorsque j'y étais, c'était un club qui avait beaucoup d'avenir. Et avec de l'abnégation et une constance dans l'effectif, il récolte aujourd'hui les fruits de son travail.

Avez-vous gardé contact avec des membres du club ?
Vous savez, dix mois, ça passe vraiment vite. J'ai tout de même eu le temps de bien sympathiser avec Dominique Arribagé mais on est aujourd'hui tous les deux au TFC ! Sinon, ça se passait bien avec Monterrubio, Sorlin et Jeunechamp. J'ai été très peiné pour lui lorsque j'ai appris qu'il s'était à nouveau gravement blessé.

Quels sont les atouts du SRFC ?
Les Rennais ont affiché une qualité de jeu certaine, et parviennent à créer du jeu et à se procurer des occasions, même à dix contre onze comme contre Le Mans. Ensuite, comme chaque année, le club a eu du mal à commencer la saison, est monté après en puissance et devient de plus en plus dangereux, les automatismes s'étant créés. Après, je sais que cette formation encaissait pas mal de buts au début de cet exercice.

Quelles vont être pour vous les clés de la rencontre de samedi soir ?
Je ne les connais pas, mais en tout cas, on s'attend tous ici à un match compliqué. Le SRFC a du caractère, ses joueurs sont bien en place et les Rennais vont peut-être évoluer en contre. Il faudra être vigilant. Ce n'est jamais facile de battre Rennes, surtout en ce moment.